#L13 | choses renversantes

1. P7# chosifierChoses renversantesLe soleil laperait les tommettes. Feu devant la fenêtre ouverte. Ces taches de lumière venues du-haut dehors, miroiteraient au sol avant illico de se projeter sur les vitres. A la renverse.Sur le balcon de ville, rouges encore en terre cuite, des pots de fleurs redoubleraient de présence sous la chaleur. Trois gros pots dont l’un serait renversé, Continuer la lecture#L13 | choses renversantes

la fabrique | Écrire l’automne IV

Lundi Je suis sidérée de ne retrouver aucune note, aucune entrée préparatoire en ouvrant, vendredi, la page de ce journal. La semaine m’a avalée toute crue, mais j’ai si fort pensé à ce moment, à cet endroit de mon écriture, que j’étais persuadée avoir noté de-ci de-là, quelques bribes. Ou bien que les lutins auraient fait le travail pendant mon Continuer la lecturela fabrique | Écrire l’automne IV

podcast | «écrire la voix», 40’, 14 lectures

Merci à Marion Mucciante pour la réalisation, édition et bande-son, de ce nouveau podcast (40’) après les 2 épisodes de notre Sentimenthèque le mois dernier. Merci bien sûr à toutes et tous qui avez contribué. Et merci à Emmanuelle Cordoliani pour nous avoir proposé cet exercice lors de cette si généreuse séance sur préparation de la voix. On vous souhaite Continuer la lecturepodcast | «écrire la voix», 40’, 14 lectures

#L9 | 7 objets autour du personnage

Alfa : métonymie, le fer pour l’épée, la graminée pour le tissu, les mains nord-africaines les tissent et en recouvrent leur sol, des rectangles de tissu, fin mais solide servant de couche ou de tapis Butagaz : diminutif bota, la marque pour le nom, bombonne de gaz utilisée pour cuisiner avec des réchauds ou apporter la chaleur l’hiver aux maisons Continuer la lecture#L9 | 7 objets autour du personnage

#P12 | une ville invisible

1. Une jeune femme s’assoit sur la margelle de la fontaine. Allume fébrilement une cigarette. Pour la jeter brusquement et bondir à l’assaut de la rue déserte. 2. Un jardin frémissant dans l’air du matin, imperméable à la rumeur naissante de la ville. Fragments de ciel bleu à travers les branches du cerisier. Sur la petite table, deux tasses de Continuer la lecture#P12 | une ville invisible

#L10 | exit la bête qui ronge

Exit la bête qui ronge. Elle sait que tout a commencé voilà une trentaine d’années, sur une place dans une ville suisse, vers minuit, lors d’une querelle dans laquelle la jalousie occupait un espace injustifié. Il avait donné un coup de pied dans sa valise, elle avait roulé sur le sol pentu puis était tombée sur le flanc gauche au Continuer la lecture#L10 | exit la bête qui ronge

#P12 | Berlin n’existe pas

1. Berlin n’existe pas. 2. La ville que je connais tient tout entière dans une main. C’est un morceau de béton gris gros comme le poing, barré de rouge sur sa face lisse. Le reste du bloc est grumeleux, du béton quoi, arraché exprès pour moi par un appelé de la Volksarmee. Il faisait son service militaire juste ce novembre-là, Continuer la lecture#P12 | Berlin n’existe pas

L#12 | derrière l’incipit

En songeant à Aragon dans Je n’ai jamais appris à écrire ou les incipit, je choisis ma toute première phrase et je m’approche d’elle : Le temps est lourd, poisseux, le ciel laiteux Phrase brève, phrase d’incipit ou phrase seuil, porte d’entrée étroite. — Incipit vient du verbe latin incipere et signifie il commence —. Phrase chargée de sens, de dérisoire ? Phrase initiatrice ? Quelle Continuer la lectureL#12 | derrière l’incipit

#L12 | sur le quai

Le train comme un cercueil de la vie protège de la mort, quelle voix psychopompe souffle dans le brouillard, et dans quelle arborescence d’Albion se plante-t-elle, peut-être aucune, sans doute les racines sont coupées et la phrase flotte avant de s’ancrer, le train évoqué forme une caisse de résonnance où l’écho a été embrassé, elle ne possède aucune prise, c’est Continuer la lecture#L12 | sur le quai

# L 12- Cinq heures, l’infirmière du sous-sol

Cil un cil souple révélé, repris le cil, levé de bas en haut, cil relevé bout du crayon, la pâte enveloppe englobe l’œil, matin 4h30 suis levée, faste de la nuit, suis seule l’infirmière, défastée de nuit à la fenêtre, béatitudes du soir quand j’écoute la musique à la fenêtre jusque près d’une heure trente, peu raisonnable infirmière, l’esprit déambulant Continuer la lecture# L 12- Cinq heures, l’infirmière du sous-sol