# L9 Dialogue avec Pfizer

Imaginez de voyager avec Monsieur Charles Pfizer. Grosses moustaches blanches, barbe style début du XIXème, cassée à la moitié du menton comme une sorte de papillon poilu, yeux noirs qui te regardent. Fixement. Charles Pfizer est un aventurier qui quitte l’Allemagne avant qu’elle n’existe. Originaire du Royaume de Wurtemberg, il immigre aux Etats-Unis au début des années 1840 et là Continuer la lecture# L9 Dialogue avec Pfizer

D’argent (#2 hors série)

J’ai commencé par en prendre les mesures – cinq point deux centimètres de long, trois point zéro de large, un point zéro de hauteur – tout à coup, je me suis avisé d’aller le peser : sur la balance électronique de la cuisine – il y a cinq carats dans un gramme, on a donc plus ou moins cent quarante carats Continuer la lectureD’argent (#2 hors série)

#L10 | HORS SÉRIE | Radio Odessa

« Comme souvent, tout commence par une nécessité que je me suis inventée tout seul. Il y a un film à faire. En abrégé, quelque chose “sur l’Europe”. Je vais en Ukraine, à Odessa, en repérage. Odessa ? À vrai dire je ne me rappelle plus exactement comment c’est devenu une destination. » Robert Kramer Odessa C’est un cube de plastique noir posé Continuer la lecture#L10 | HORS SÉRIE | Radio Odessa

#La Fabrique – Écrire avec Annie Ernaux

Il est parfois délicat d’écrire – et de faire écrire – sur un.e auteur.e qui compte immensément. C’est mon cas avec Annie Ernaux, dont les livres sont entrés dans ma vie alors que j’avais quatorze ans, ses livres qui m’ont toujours suivie et qui ont, par bien des aspects, infléchi ma trajectoire, mon rapport à l’écriture et à la littérature. Continuer la lecture#La Fabrique – Écrire avec Annie Ernaux

#L8 Images rémanentes

Il est rare qu’elle vienne ici à pied, qu’elle foule cette portion de trottoirs vieux d’à peine quelques années. Cette avenue est un entre-deux, elle n’est pour elle qu’un lieu de décors qui défile sur la vitre du tramway, une fenêtre sur la ville, un fond vert dans un film, il n’a presque aucune réalité en dehors de la toile Continuer la lecture#L8 Images rémanentes

la fabrique | Écrire l’été IV

Dimanche Le plus long dans l’écriture c’est de s’autoriser à écrire ce qu’on veut absolument écrire. Je négocie comme au marché des Vacillantes chaque changement de destination d’un texte. Or, à part moi, qui pourrait s’offusquer que ce ne soit plus Selim, mais Osmin qui vive ou dise ou rêve ceci ou cela ? Lundi Matinée d’écran pour la mise en Continuer la lecturela fabrique | Écrire l’été IV

#L7 En tout cas, une affaire de fantôme(s)

Une visiteuse arrive dans une ville, un appartement. Elle y vient régulièrement, pour y voir une femme de son entourage : une femme âgée – ou d’un certain âge (sœur, tante, amie). Cette fois, elle fait le voyage à l’annonce de la mort de la femme. Écrire encore sur la traversée en bateau, dans la cabine. Préciser les liens qui unissent Continuer la lecture#L7 En tout cas, une affaire de fantôme(s)

#L9 Une rue longue comme une vie

Marcher dans une rue, une rue longue, longue comme une vie, marcher dans cette rue comme on retraverserait sa vie, à rebrousse temps, tu gravis cette rue comme si tu cherchais à remonter le temps et tu désires si fort t’y voir, t’y rencontrer, enfant, tomber sur toi par hasard, te voir là, jouant sur le trottoir, riant avec d’autres Continuer la lecture#L9 Une rue longue comme une vie

P#6 Seule

Aujourd’hui : lundi 30 Août. Ce matin ça a pris tout son sens, je veux dire ça a recommencé ça s’est reproduit ce que j’avais écrit ; j’ai ouvert les yeux et la lumière du couloir était bleue, je me suis levée comme une petite fille en cachette sans faire de bruit et j’ai allumé l’ordi, je me suis offert de regarder le zoom Continuer la lectureP#6 Seule