P #10 Nom d’un chien

En pénétrant dans la cour après dix jours d’absence, elle voit une dalle de béton fraîchement lissée au pied du mur de l’appentis.Putain il en a profité pendant que j’étais pas là et sans permis encore. I m’énerve avec son idée de garage.Mais en ouvrant la porte de la maison, l’odeur. Ça la prend tout de suite à la gorge. Continuer la lectureP #10 Nom d’un chien

#P10 – Elle et Lui –

Ils se trouvent tous deux derrière la porte verte à la peinture écaillée juste devant la petite maison. Il la regarde, à peine, il est mal à l’aise. Non, pas mal à l’aise mais fébrile. Il n’ose pas la regarder, il est troublé. Troublé par elle, il n’ose pas, pas dans les yeux. Peut-être même a t’il envie de l’embrasser, Continuer la lecture#P10 – Elle et Lui –

#P8 De guerre en terre

Ta main a tremblé pour la première fois. Un déclic, une balle dans le canon pour un rendez-vous avec la mort. Tu as armé le pistolet, pas tuer un homme, tuer un cheval. Tuer un cheval ce n’est pas tuer un oiseau. C’est tuer la terre, c’est mourir vraiment.  Dans les lettres du front tu mentais à ta mère. Surtout Continuer la lecture#P8 De guerre en terre

Le bracelet élastique

Sans mentir, j’ai une tendresse toute particulière pour les élastiques. Je parle ici des bracelets élastiques. J’ai toujours un brin d’émotion quand je rencontre un élastique. Est-ce le souvenir du poignet fripé de grand-mère souvent cerclé de ce fin caoutchouc ? «On ne jette pas, ça peut toujours servir ». Elle disait ça. Un élastique ça peut toujours servir. Moi je Continuer la lectureLe bracelet élastique

#L10 La chute

Ce matin comme hier elle s’active auprès des poubelles. Elle vient d’entrer dans le local du 1, rue des pâquerettes, et tire son premier container sous le préau jusqu’au bord du trottoir, pour faciliter le travail des éboueurs, plus tard, quand ils passeront vers dix heures avec la benne à ordures. Ce n’est pas bien difficile comme tâche, mais il Continuer la lecture#L10 La chute

#P10 d’encre en fumée et d’arbres morts

Elle replaça le fauteuil derrière le bureau, l’accoudoir lui resta dans la main : Un champignon attaque les châtaigniers et les chênes. Il les tue: Il attaque l’arbre par la racine et lui déverse un jus noir. La maladie de l’encre, il parait. Dans la forêt ils ont coupé des centaines d’arbres. Anna regardait par la fenêtre. Elle regardait l’arbre Continuer la lecture#P10 d’encre en fumée et d’arbres morts

#L8 | La voix de la prose

Ses pieds chaussés de sandales venaient de heurter une lauze dans le dallage inégal de la terrasse, instinctivement il recula, le corps déséquilibré dans ce mouvement furtif, et de sa main gauche, effleura la table au plateau de marbre blanc, installée là, sous la treille. La caresse de la pierre froide, le gel dans ses doigts et sous son front Continuer la lecture#L8 | La voix de la prose

hors-série #2 | un verre de bière

Haut de 15 cm, tout en transparence, fin à la base puis à la moitié il s’évase en un galbe délicat. Le fond qu’on appelle cul pour une bouteille, est transparent et haut de 2cm. Kronenbourg est écrit en relief avec des lettres faites de pleins en verre transparents. La marque est écrite à la verticale, le K est en Continuer la lecturehors-série #2 | un verre de bière

hors-série #2 | le sac à courses pliable

Deux tendons étirés sur l’épaule, un poids plus ou moins lourd mais encombrant dans un contenant fin comme une toile d’araignée, léger jusqu’à l’oublier, les coutures tendues, le tissu synthétique résistant, il endure et endure encore, toujours prêt à rendre service. On le nomme « sac à courses pliable », modeste héritier du filet à provisions, son audacieux inventeur a voulu le Continuer la lecturehors-série #2 | le sac à courses pliable