#L3 | Nous sommes si nombreux dedans

Ils passent si nombreux et disparaissent. N’ouvrez pas plus par pitié. La lumière brutale brûle les fils, elle avale la chlorophylle des ramures. Laissez-moi dans la pénombre, laissez- moi flotter dans le brouillard du feuillage, je ne connais pas les contours, tout se mélange, je me déplace dans les couloirs d’un monde sans lumière/ maintenant et à l’heure/ je devine Continuer la lecture#L3 | Nous sommes si nombreux dedans

#L4 | Mes 10, et l’ordre ne compte pas

De Mes Amis d’Emmanuel Bove, pour l’écriture de la velléité et de la solitude, le peu d’intrigue, la forme simple et ultra efficace, la géniale subtilitéDe Tristram Shandy de Laurence Sterne, le plaisir de se perdre dans les digressions, trouver ce foisonnement délicieux, ne pas savoir si le livre a un sujet et aimer ça.De Les saisons de Maurice Pons, Continuer la lecture#L4 | Mes 10, et l’ordre ne compte pas

#P2 | Mot de passe

Mot de passe/ Identifiant / Vous avez oublié votre mot de passe ? / L’œil regarde/ L’œil barré/ Ne jamais répondre aux inconnus qui vous demandent votre / Voulez vous conserver votre mot de passe dans votre compte / Toujours/ JAMAIS/ Suivant/ en application de la législation sur le respect de la vie privée/ J’accepte tout/ Paramétrer mes choix/ cookies Continuer la lecture#P2 | Mot de passe

#P1 j’ai dormi

j’ai dormi dans la chambre des petits lapins, des petits lapins peints au mur blanc, des multitudes de Pinpin sur les murs et qui murmurent et qui font peur tant il y en a – en face, sur la porte du placard, un arbre avec des pommes j’ai dormi dans la maison de Trambly, la grande bâtisse rose avec le dortoir Continuer la lecture#P1 j’ai dormi

#L4 sentimenthèque

de Camus : l’Étranger. Infinie marche éblouie au milieu du soleil jusque dans le four des cris – des mots fous d’errance désincarnée une vie dépouillée jusqu’à l’effarement, dénudée à l’os posée au bord du monde éternel et indifférent. Être parlé comme un poisson dans les mailles du filet – malgré et en dépit – S’y tenir absent jusqu’au vertige. Parler Continuer la lecture#L4 sentimenthèque

#L3 Les oiseaux aux poils trop longs ne peuvent pas voler

Cette fois pas de filtre, pas de lentille, pas de viseur pour cadrer, je veux voir la réalité à l’œil nu, tout imprégner dans ma rétine. Je n’aurais pas pensé que je me sentirais si vulnérable sans mon appareil photo. C’est qui celle-là ? Une colporteuse ? Une vendeuse de tupperwares ? De soutien-gorge ? Non elle n’en a pas l’allure, ce mélange de Continuer la lecture#L3 Les oiseaux aux poils trop longs ne peuvent pas voler

#comme | Je te réchauffe comme

Je te réchauffe comme une marée basse qui ne reviendra plus, planquée de l’autre côté de l’horizon, sans grain ni fortune, avec un slow entre les bras Je te réchauffe comme une mer qui a décidé de foutre le camp, laissant désoeuvrés les bouées, les embruns, les surfeurs, les îlots Je te réchauffe comme un petit vent qui glisse dans Continuer la lecture#comme | Je te réchauffe comme

#comme | Je te respire comme

Je te respire comme un soir à la plage. Comme un soir à la plage, l’été. Je te respire comme viennent mourir les vagues. Je te respire comme les embruns viennent sur les visages. Je te respire comme le sel sèche sur les corps et craquèle la peau. Je te respire comme rester à regarder le ciel. Je te respire Continuer la lecture#comme | Je te respire comme

#P4 Comme il vous plaira

Comme il ne faut pas tenter le diableet ne croire ni à dieu ni à diable en même temps et coûte que coûtedieu mercile diable probablementva au diable mais chemine avec dieudieu sait quoi comment pourquoirecommande ton âme au diable ou à dieutouche du bois croise les doigts et passe un angesoyez raisonnable demandez l’impossibledieu m’en gardele monde est petitle Continuer la lecture#P4 Comme il vous plaira