#P4 | Merde.

« Ah Merde ». J’ai loupé mon bus, ces deux mots libèrent un air comprimé qui m’oppresse légèrement la poitrine, ils devraient être accompagnés d’un grand souffle, je me sens mieux, les gens à l’arrêt de bus sourient. On est tous contents, je prendrai le suivant. « Merde… Ca fait longtemps. Saleté. » Je me sens obligé d’ajouter à mon mot des qualificatifs, autrement Continuer la lecture#P4 | Merde.

#comme | Je te cherche comme la boîte en carton

Je te cherche comme la boîte en carton que j’ai démantibulée hier pour qu’elle entre dans le container La boîte en carton cachée bien classiquement au fond du grenier OU Rangée sous le bureau avec une pile de  Boîte Boîte Boîte Boîte Boîte En carton bien étiquetées OU Pourquoi pas Enterrée au pied d’un grand sapin Le plus grand Du Continuer la lecture#comme | Je te cherche comme la boîte en carton

#P4 « C’est clair »

Il arrive une chose étrange quand je la vois. Je veux dire, surtout depuis que je m’en suis rendue compte. C’est quelqu’un que j’apprécie, charmante, vraiment une personne recommandable, à tout point de vue disons, de ce que je connais d’elle, nous ne sommes pas non plus intimes. Mais cela fait quelques années, nous avons eu de nombreuses occasions de Continuer la lecture#P4 « C’est clair »

#L2 | Les jaunes

(suite de #L1 | Il débarque) Il rentre à nouveau dans le hall de l’aéroport et trouve une machine où des gens font la queue pour échanger des devises et se retrouve vite en possession de billets de banque marqués de chiffres énormes. S’il faisait un petit effort de concentration peut-être pourrait-il au moins commencer à décrypter les dessins sur Continuer la lecture#L2 | Les jaunes

#comme | Je te parle comme une forêt

Je te parle comme les châtaigniers qui fleurissent et parfument le village Je te parle comme les aiguilles vert tendre des sapins aux premiers jours du printemps Je te parle comme un tronc brisé par la tempête et qui restera étendu au bord du chemin Je te parle comme la canopée qui bruisse et murmure ses frou frou Je te Continuer la lecture#comme | Je te parle comme une forêt

#comme | je te vois comme une ombre fugitive

Je te VOIS comme une ombre fugitive, Je te vois COMME, à peine esquissé, Je te vois comme une silhouette longiligne, Je te vois comme ébauche de futurs encore ignorés. Je te VOIS comme un passé qui hoquète, Je te vois COMME retenu par d’invisibles fils d’une proie tapie aux aguets, Je te vois comme enfant découvrant la vie, Je Continuer la lecture#comme | je te vois comme une ombre fugitive

#P4 Qu’est-ce qu’elle veut la p’tite dame ?

Et une belle tranche de veau, pour Mme Michu. Emballé, c’est pesé. Sur la pointe des pieds et des yeux, à hauteur d’étal vitré, je quête le regard du géant aux mains trapues et boudinées. J’ai peur qu’on m’oublie comme ces enfants trop petits devant lequel tout le monde passe à la boulangerie. Je sautille, j’ai 5 ans, je veux Continuer la lecture#P4 Qu’est-ce qu’elle veut la p’tite dame ?

#comme | Je te mange comme un clafoutis

Je te mange comme les cerises que j’achète sur le marché, que je cueille sur l’arbre d’un ami, que ma voisine me dépose dans un panier Je te mange comme les œufs que je casse sur la farine Je te mange comme l’œuf qui se retrouve par terre, échappé de mes mains maladroites, qui ne veut pas finir dans un Continuer la lecture#comme | Je te mange comme un clafoutis

#P3 : accumulation de sensations

Avant de manger, il y a les préliminaires. Avant de se retrouver, il faut préparer, ensemble. Certains mettent la table, certains cuisinent, d’autres sont allés faire les courses. Au fur et à mesure de mon éducation, j’ai fait toutes ses étapes, peut-être pas à chaque fois, mais les souvenirs se sont agglomérés : la sciure au sol de la boucherie avec Continuer la lecture#P3 : accumulation de sensations

#L4.Quelques livres.

#L4. Patrick Chamoiseau. Sentimenthèque. De Simone Weil. La pesanteur et la grâce. parce qu’elle m’a aidée toute ma vie. Une philosophe travailleuse en usine, militante, une femme mystique qui a tout compris. De Saint Jean de la croix. La nuit obscure. Le détachement du monde, la recherche d’absolu, la nuit de la foi. De Leonardo Boff. La terre en devenir. Continuer la lecture#L4.Quelques livres.