#L4- Sentimenthèque

Alphonse Daudet – La chèvre de Monsieur Seguin– : à l’orée découverte d’une idée plastique de liberté pureté injustice implacables…. Jack London – L’Appel de la Forêt- : liberté des grands espaces des liens tisseurs entre mondes…Claude Simon – Archipel et Nord- : ivresse apaisante des alliages pareils parfois à ceux du dessinateur : englobant magiciens alchimisés sans fin…Julien Gracq- La Presqu’Île– : géologie frappée Continuer la lecture#L4- Sentimenthèque

#comme #audio | Je te réchauffe comme

Je te réchauffe comme une marée basse qui ne reviendra plus, planquée de l’autre côté de l’horizon, sans grain ni fortune, avec un slow entre les bras Je te réchauffe comme une mer qui a décidé de foutre le camp, laissant désoeuvrés les bouées, les embruns, les surfeurs, les îlots Je te réchauffe comme un petit vent qui glisse dans Continuer la lecture#comme #audio | Je te réchauffe comme

#P4 « ça va sans dire… »

« Ça va sans dire,  vous restez manger et dormir »… ça va sans dire… et elle ne le dit  pas.  Elle n’y pense même pas.  Le soleil  commence à descendre derrière le peuplier. Ils avaient prévenu : ils seraient là en début d’après-midi.  Ça ne l’arrangeait  pas du tout, ça l’obligeait  à rentrer chez elle plus tôt que prévu, Ils étaient installés Continuer la lecture#P4 « ça va sans dire… »

#L3 | respirer

La maison.La maison s’est toute entière concentrée ici, dans la salle à manger où on a installé le lit. Il n’y a plus ni plafond, ni murs, rien n’existe que cette pièce. La maison les contient tous les quatre et absorbe tout ce qui n’est pas souffle, bruissements de draps ou chuchotements. Aucun bruit ne pénètre la pièce qui semble Continuer la lecture#L3 | respirer

#P4 je voulais rien voir

Je suis resté là, près de lui, j’ai pas bougé, j’avais froid, je voulais bouger aller chercher un truc une palette, quelque chose pour me poser dessus,  je suis resté là, j’ai pas bougé, c’est con j’avais peur que… qu’il se barre, je voulais pas rester … je… ma tête sur mes genoux, je voulais rien voir, plus rien voir, Continuer la lecture#P4 je voulais rien voir

#L4. Deuxième étoile à droite, et tout droit jusqu’au matin

Dans la solitude de mon enfance, les livres ne m’ont jamais laissée tomber : ils m’ont câlinée, consolée, m’ont prise par la main pour partager leurs aventures, m’ont fait rire, pleurer, vibrer, montré le chemin… Lien indélébile, indéfectible, insubmersible. De Jim Harrison à Keigo Higashino, en passant par Victor Hugo, Italo Calvino ou Robert Louis Stevenson, j’entretiens un dialogue permanent avec Continuer la lecture#L4. Deuxième étoile à droite, et tout droit jusqu’au matin

#P3 – Dîner-conserve

Ce soir nous sommes seuls pour la première fois dans la maison familiale. Nous découvrons alors un plaisir nouveau, une liberté jusqu’alors méconnue, celle de fixer soi-même l’heure du dîner ainsi que le lieu de sa dégustation. Pas de menu imposé, personne pour dire quand et où manger. Faire ce que l’on veut, quand on veut. Nous grignotons beaucoup de Continuer la lecture#P3 – Dîner-conserve

#P1 | Perec, lieux où on a dormi

Dix alinéas ou versets, peut-être seulement une énumération que l’on pourrait dire brute de décoffrage pour ne pas trop rentrer dans le souvenir, juste l’effleurer sans souffrir ou rire, suivant le lieu. En désordre comme cela surgit, Une chambre avec une cheminée en marbre noir, un berceau d’enfant, un parquet aux lattes disjointes et cette phrase terrible, quand on y Continuer la lecture#P1 | Perec, lieux où on a dormi

#L4 | Tatouage(s)

On en parlait souvent avec les collègues, de l’immense difficulté à s’exprimer sur des livres aimés, l’impression féroce de se mettre à nu, et que franchement, à leur âge, on aurait vécu cette impossibilité ce refus de dire, les mensonges à débiter pour raconter ce qui était bien d’avoir goûté, investi, digéré. Et puis, il y a eu les échanges Continuer la lecture#L4 | Tatouage(s)