#L4 | Dépots

Toujours fidèle Henri (Michaux) habite chaque pièce cent fois lu cent fois nomme là où je suis décrit textures intérieures extérieures postures espaces fantastiques légers bourgeons confirment mon identité et sous chaque mot « écris, maintenant ».  René (Char) dit mes 20 mes 30 mes 40 ans de désir demeuré désir chiendent qui creuse remonte réanime apaise déploie éloigne respire entre deux Continuer la lecture#L4 | Dépots

#L3 | Le dos du cheval

La femme entre dans le bar et semble déjà tituber. Elle est juste fatiguée. Son sac à main est vide, elle n’aura peut-être pas de quoi payer. Elle sort de la poche de son manteau un porte-monnaie, on dirait qu’elle lit dans ses pensées. On dirait qu’elle a pleuré ou qu’elle a vu un fantôme. Ou les deux. Il y Continuer la lecture#L3 | Le dos du cheval

#P4 | Bonjour, ça va ? ou Perforation

Il arrive. C’est un couloir long. Anticiper. Il s’approche. Je transpire. Je regarde ailleurs. Pourtant, il est en face. Bonjour, ça va ? Il repart. Pas le temps de répondre : Bonjour à son Bonjour. Il a déjà dit, ça va ? Sans pause, sans interlude, sans entracte. Pas le temps de dire oui, non, comme ci comme ça, la Continuer la lecture#P4 | Bonjour, ça va ? ou Perforation

#L5 – Carnets

Lire avant : L’épaule d’agneau confite L’homme garde dans un tiroir les agendas des années passées. Petits carnets, toujours le même format, et son écriture jour après jour qui note rendez-vous et choses à faire. Il arrive qu’il ouvre au hasard une année et découvre des prénoms oubliés, se révèle d’abord incapable de se souvenir des circonstances d’une rencontre, de Continuer la lecture#L5 – Carnets

#L3 | Trois vies

(suite de #L2 | Les jaunes ) Pieds nus. Mes pieds nus reposent à plat sur le bitume brûlant, je recommence peu à peu à sentir la chaleur. J’ai du mal à dormir à même le sol maintenant. J’ai du mal à rester assis et quand mes mains touchent le goudron, je les ramène vite vers mon ventre pour les Continuer la lecture#L3 | Trois vies

#P4 | Tu sais bien

Tu sais…Tu sais bien.. enfin tu sais…tu sais cet endroit que tout le monde connait, tu sais ce chanteur célèbre, tu sais, le réalisateur du film, le comédien qui a joué dans…. Appliquée, tu fouilles ta mémoire, cherches des indices , tentes de repérer dans le discours la trace de ce savoir que tu es censé connaitre mais tes efforts Continuer la lecture#P4 | Tu sais bien

#P3 Hétérotrophe

D’un côté, la formidable assemblée des gourmets, et de l’autre, chétive et rougissante, la crème des hommes.* Elles enflent chaque année un peu plus. En formes, en chair, enrobées, rondouillettes, en surpoids, grosses, bouffies, obèses, amorphes, plus se traîner. Cholestérol, diabète 1-2-3, cœurs gras gros, foie idem, avalent combien de cachets, à la vie à la mort. À table, ressasse Continuer la lecture#P3 Hétérotrophe

la fabrique | De l’usage comparé d’un stylo-plume Mont-Blanc Meisterstück pointe fine, encre noire, et du stylo Vball Pilot 0,5 mm (roller japonais), pour finir avec l’étui Signo de Jacques Roubaud

Je les apprécie tous deux pour 1/ leur très grande fluidité, le débit d’encre homogène, 2/ la finesse du trait, 3/ leur glisse, 4/ la légère différence que chaque stylo induit dans la formation des lettres sur le papier : le stylo-plume est plus incisif, le roller-ball plus rond. L’encre noire a ma préférence depuis très longtemps. Elle fait forte impression Continuer la lecturela fabrique | De l’usage comparé d’un stylo-plume Mont-Blanc Meisterstück pointe fine, encre noire, et du stylo Vball Pilot 0,5 mm (roller japonais), pour finir avec l’étui Signo de Jacques Roubaud

#P4 Sarraute, tu sais

c’est dans la rangée derrière tu sais là où il y a des trucs qu’on aurait pu lire et puis tant que t’es pas obligé tu vois, oui le confinement, j’ai tout retrié, même fait un fichier te moque pas tu sais ressorti le bouquin mais pas lu y’en avait même plusieurs tu sais et pis v’la que j’en ai Continuer la lecture#P4 Sarraute, tu sais

#L4 | ma sentimenthèque

De Crasse Tignasse, du docteur H Hoffman, tout ce qu’on ne doit surtout pas faire avec les châtiments les plus effrayants, l’enfant étourdi qui tombe à l’eau, celui qui s’envole au vent, les petites filles qui jouent avec les allumettes, et le pouce coupé avec une paire de ciseaux. Des Contes de Grimm, l’inconscient qui gouverne les actes, la traversée Continuer la lecture#L4 | ma sentimenthèque