# L4 Le sentimenthèque. Species plantarum.

De l’école des loisirs (Les sœurs et frères Murails, Moka, Lehmann etc.), la formation et le loisir de lire. De Pierre Desproges, de Boby Lapointe, des Monty Pythons, du Greg d’Achille Talon, de Georges Brassens, de Raymond Devos, de Yak Rivais, de Peff, de Douglas Adams, de Roald Dahl, mais aussi des mille héros de stand-up qui rythment ma vie, Continuer la lecture# L4 Le sentimenthèque. Species plantarum.

#P5 – À vomir

Nouvelles figures squelettiques d’un corps, les orteils recroquevillés, les deux pieds, les deux jambes impossibles à maîtriser, à redresser, rêver d’une troisième qui fonctionnerait, l’estomac renversé à vomir, ne plus pouvoir avancer, ne pas se faire remarquer, quand même essayer, se forcer à en crever de douleur, avancer, perdre sa dignité, envie d’être chien pour aboyer, hurler, ramper, trainer ce Continuer la lecture#P5 – À vomir

P#5 Funambulesque

reproduire à l’identique le pas mal assuré de l’enfant que le corps a mémorisé profondément ressurgi de nulle part le sol se dérobe sous son pied il suspend la marche pour retrouver un semblant d’équilibre lequel n’a plus aussi bien il dort debout prisonnier du corps otage de l’esprit l’incomplétude du geste la sclérose du mouvement tout indique la désertion Continuer la lectureP#5 Funambulesque

#P5⎜Courts-circuits

Un éclair, un flash. Une lumière blanche incandescente qui emporte tout, qui éteint tout. La mort instantanée. Puis le retour à la vie, infiniment lent, hors du temps. Une cellule qui se rallume. Retrouver lentement l’état de conscience. Se remettre à vivre. Court-circuit #1. Sous l’enveloppe de mon corps déserté de vie, le coeur de toutes mes cellules a cessé Continuer la lecture#P5⎜Courts-circuits

# L4 – De mémoire

De Fonteneau, Marthe, Theureau et S. (Suzanne), mon premier Larousse en couleur – Enfin les mots ont des noms. Les mots comme des lettres enfilées. Les mots comme des devinettes. Des mots et des images enlacé.e.s. Les mots se gourmandent. User la surface des pages en caressant du doigt chacun d’eux De George Sand, la petite Fadette et de Marie Continuer la lecture# L4 – De mémoire

#P5 – à côté

Un vide dans cette chair – je dis moi – et un flot qui monte n’être rien à nouveau après un temps d’illusions, et qu’importe sa longueur, n’être que quelque chose où se perce un trou, une fontaine par laquelle monte on ne sait quoi, des mots qui savent encore se refouler, des poisons crispant muscles ou des larmes qui Continuer la lecture#P5 – à côté

#P5 Il trainait tellement sa peau qu’il avait fini par se prendre les pieds dedans

Marche lourde lestée de chaussures de cosmonaute. Pieds de plomb, orteils encimentés, oreilles ensablées. Paupières de pierre, peau pierre. Sons du dehors mous, Lents, lourds, mous, lents… en échos                                                                                                                              lointain. Pâte grumeleuse de mots en bouche, cerveau en capilotade bringuebalé dans scaphandre embué, pensées                                       en                                                                                   charpie. Fatigue en écharpe. Souffle court. Crâne-montgolfière. Mappemonde brinquebalante trop petite pour cou d’autruche, remplie Continuer la lecture#P5 Il trainait tellement sa peau qu’il avait fini par se prendre les pieds dedans

P#5 Pensées obsédantes

Une image fugace de celui qui se prend entre les rouleaux du moulin, écrasé, hurlant. Une image insistante qui revient ne lâche plus, envahit..  Comment naissent de telles images, d’où viennent-elles ? Un souvenir, un conscience aiguë du danger ? Une impulsion de tout l’être ? Il ne l’a pas poussé, il ne le poussera pas, c’est juste avant, avant ce qui pourrait Continuer la lectureP#5 Pensées obsédantes

#P5 | La désorientation de l’accidentel

Cette sensation de passer à l’extérieur du temps, le sol de dérobe, perte de repères et d’équilibre, propulsé d’un coup au-delà de nous même, dans l’inconnu d’un état de glissement vertigineux. Il n’y a rien, pour le moment, qui nous menace — sauf que tout nous menace. Le corps tremble, le centre de gravité n’est plus le même. Tout nous Continuer la lecture#P5 | La désorientation de l’accidentel

#P5 Le pantin

Seule sur une pente glissante, remuer des bras, voir le pantin de chair, retourner sa peau. Être là, présent comme on ne l’a jamais été, ressentir dans chaque particule de sa peau le monde qui nous entoure, et pourtant être aspiré par un vide immense, un gouffre juste devant soi qui nous appelle, alors on fuit comme un animal fuit Continuer la lecture#P5 Le pantin