#P4 C’est moi

-C’est moi il a dit ça…-C’est moiComme si C’est moi était une piste…-C’est moi Une identité peut-ÊTRE ? Un indice…Un nom, un prénom… Rien, si n’est ce moi qui est lui qui n’est pas moi ou je ME pince, ME tape Cette voix grave, si méconnaissable, assurée dans l’interphone n’est pas mon double… -C’est toi ?Je dis…Ce MOI sans visage  n’est pas aussi Continuer la lecture#P4 C’est moi

#L5 peuple les vides

Un couloir s’enfuit devant (#L1). Au sol, des rais de lumière lèchent ses pas, éclats de jour, minuscules notes, de musique à étourdir qui s’y engouffre. Et les bruissements derrière les portes presque invisibles racontent le silence, abîme absorbant ceux qui ici entrent, comme lui sans échappatoire. Fuite impossible. Il croit entendre le cliquetis de doigts sur un clavier, peut-être Continuer la lecture#L5 peuple les vides

#P5 | C’est pas moi

Tomber, dégringoler, se retourner de terreur, la mort juste en face. aplati, démembré, rien. Me retourner, regarder en arrière, la mort en face. Voir plus vite que penser. cerveau figé, gelé, subjugué. Les yeux vont plus vite que la tête, comment font-ils ? VOIR ! Ils entrainent le corps, sa torsion, sa tension. Les bras et les jambes se replient, Continuer la lecture#P5 | C’est pas moi

#P5 | tempête

plexus solaire dense, bloc de nerfs empêchés s’accumulant en un coussin replet, à la fois appui-tête et compression du diaphragme, petit plongeoir pour rejoindre les bas-fonds de l’âme chair noueuse éclate en mille cristaux de verre qui s’en vont lacérer le visage d’un autre miroir à briser. Voix qui gonfle et se gorge des rancœurs accumulés, le corps se fait Continuer la lecture#P5 | tempête

#P4 | Tu comprendras, plus tard

Alors que tu poursuis les détours d’une route qui n’en finit pas, la parole est suspendue, frappe l’arrêt brutal : tu comprendras plus tard. Répétition plus calme. Tu comprendras, plus tard. La parole est alors interdite. Aucune répartie possible. Dire pour empêcher l’autre. Sonne comme une insulte, comme une claque. Plus tard, c’est quand ? Ne fait pas l’imbécile, tu as très Continuer la lecture#P4 | Tu comprendras, plus tard

# P4 Tu le sais bien …

Si je pouvais en être conscient … Croyez-vous que je vous soumettrais la naïveté de mon étonnement ? Vous me regardez et confirmez collectivement ce que chacun pense croire (à mon égard) : que je le sais bien. Et puis toi, premièrement, dont les lèvres s’allongent insidieusement pour me le susurrer d’un air canaille. Toi, secondement, dont la lueur d’amusement laisse Continuer la lecture# P4 Tu le sais bien …

#P5 | Point corps.

Point effleuré. Point fleur. Point de soi. Pointe de soi. Lieu si minuscule qu’il n’existe pas sur les cartes corps. Passage permis, bref mais retentissant. Corps perdu retrouvé, ramassé, retendu, revenu, depuis l’unique point enfin remué. Doigts furtifs, déjà disparus, qui laissent après leur départ les traces du passage, appliqué et précis. Paradoxe de la durée. L’instant se fait écho Continuer la lecture#P5 | Point corps.

#P5 / Le vertical s’effondre, l’horizontal danse, tu luttes

C’est d’abord des sons qui s’éloignent pendant que le paysage s’étire, s’aplatit, se défigure. Tu perds du vertical, comme ça ! Il s’enroule en dedans, t’aspire, tu ne sais comment. Tout se désorganise. Tu prends une forme brouillée, tu te dissipes, tu t’étales, ton regard vacille. Bras et jambes en lutte pour rassembler ce qui s’égare dans la spirale du Continuer la lecture#P5 / Le vertical s’effondre, l’horizontal danse, tu luttes

#L5. Affolement

Il y a en moi un autre, papillon de nuit aveuglé par la lumière obscure réverbérée par les murs de sa prison, affolé de ne pouvoir trouver la sortie, et l’autre qui l’enferme à double tour, gardien amnésique ayant perdu la clé, sanglé dans sa sévérité sans but, centré sur sa tache, accomplie sans désir, juste pour ainsi maintenir la Continuer la lecture#L5. Affolement