#L4 | Dos à dos

Virginia Woolf, La Promenade au phare, la maison abandonnée animée anima c’est l’âme de l’écrivaine sous les lambeaux de la tapisserie mes ongles sur la page Albane Gellée, Un bruit de verre en elle, captation des fêlures dans le miroir des yeux l’homme il la femme elle ça traverse quelque chose suit son cours, comme dirait Clov Fleurs en fioles Continuer la lecture#L4 | Dos à dos

#L5 |Beauté, béton, libre et puissant caméléon

l’œuvre de la beauté #L3 L’eau saisit tes mains. La fraîcheur s’en empare, un instant les sépare de ton corps et les plonge dans l’univers. L’eau se saisit de la lumière qu’elle appose sur tes mains en écailles d’or. Tes mains s’adonnent à l’eau et se mêlent l’une l’autre. Tes mains se retrouvent et s’étreignent comme deux sœurs qui s’étaient Continuer la lecture#L5 |Beauté, béton, libre et puissant caméléon

#P5 La peau comme seul rempart à la dilution

Le corps n’est pas là où je le pense. La trahison de la sensation me cloue. Mes pieds ne sont pas où je les sens. Cette prise de conscience me submerge, me cloue, m’ahurit. Je tente de faire bouger mes doigts, l’afflux percute le vide. A côté. Enfermée dans cet état de démembrement. Mon corps expulse toute substance, mon estomac Continuer la lecture#P5 La peau comme seul rempart à la dilution

#L5 | une terre qui affleure

(Le sang sous la peau) [des souvenirs, des traces, je voudrais rester ici des heures sans bouger, des jours, à scruter l’horizon, ses îles illusoires, la jetée minuscule au loin, le vide, le temps figé ou absent, à distance du monde, m’aveugler, rentrer dans cet espace, attendre la pluie, la nuit, des voix, une marche funèbre, une sonate en mode Continuer la lecture#L5 | une terre qui affleure

MA PETITE EVA

« Ma petite Eva, que vous êtes gentille d’avoir si bien fait briller l’argenterie. – Je ne suis pas spécialement petite, ni à vous d’ailleurs. – Mais qu’est-ce qu’il vous prend , ma petite Eva ? » Eva aurait tant aimé répondre ainsi. Mais non, elle a poursuivi la conversation comme si tout était normal et naturel, comme s’il n’y avait pas eu Continuer la lectureMA PETITE EVA

#L5 | Rien que les heures

La journée d’une adolescente dans un flux de pensées et de sensations. S’échapper quelques heures du purgatoire familial et partir se dépenser à grandes foulées. La jeune fille marche dans la pénombre de l’appartement. Impatiente et concentrée, pensive, elle arpente le long couloir, va et vient sans la moindre attention au paysage qui s’offre à elle derrière la large baie Continuer la lecture#L5 | Rien que les heures

#L3 | Trois voix

J’ai fouillé mes poches, c’est la première chose que j’ai faite. Je pensais y trouver des indices, j’y ai trouvé une pièce. Elle a été frappée il y a plus de vingt ans. Elle a voyagé tout ce temps-là, circulé de mains en mains, a cliqueté sur le zinc de comptoirs de bar, tinté dans une tirelire, roulé sur un trottoir, Continuer la lecture#L3 | Trois voix

Et reviennent en chantant

la litanie des mère abandonnées qui vont doucement susurrer la chanson éplorée des enfants qui ne seront jamais de qui ils sont nés. Maman est en haut qui pleure à gros sanglots, papa n’est pas là, papa n’est pas là papa n’est pas là. En chantant reviennent les mères fatiguées dans la pièce sombre mais aérée le carreau trouble un Continuer la lectureEt reviennent en chantant

C’est la tempête explosée après trop de calme rentré quelque chose a sauté là à l’intérieur quelque chose d’électrique reste, étincelle, cherche l’autre côté de la ficelle pour reconnecter

Avant il y a la barrière, le mur, l’obstacle, quelque chose qui bloque tout ce qui devrait normalement passer, fluide, pensée, tout ce qui coule sang, eau, torrent il y a une barrière qui retient le plein d’un côté. De l’autre, le vide. Avant il y a donc tout ce vide qui résiste. L’autre s’agite. Il y a le corps Continuer la lectureC’est la tempête explosée après trop de calme rentré quelque chose a sauté là à l’intérieur quelque chose d’électrique reste, étincelle, cherche l’autre côté de la ficelle pour reconnecter

#L5 – Images surgies

Il rentre dans la boutique. Il tourne un peu, il marmonne ou il pense – lui et nous, nous en moquons, ça ne fait guère de différence, il est seul et donc il divague, il aime bien ça divaguer — : téléphoner à ma femme, lui rappeler le déjeuner familial. Lui dire aussi que j’ai aperçue son amie – ou Continuer la lecture#L5 – Images surgies