#L5 | Bonne arrivée patron !

Depuis l’arrière de la Peugeot 405, elle regarde la ligne droite dont la surface plane est recouverte de goudron pas si ancien. Sur les côtés, tantôt de vraies bordures de trottoir avec en de rares espaces de la pelouse entourant des lampadaires massifs en béton clair, tantôt rien, et dans ces riens non bordés, le vent dépose des déchets plastiques, Continuer la lecture#L5 | Bonne arrivée patron !

#P6| Où tout se désassemble

« Quand le monde était de cinq siècles plus jeune qu’aujourd’hui, les événements de la vie se détachaient avec des contours plus marqués. De l’adversité au bonheur, la distance semblait plus grande ; toute expérience avait encore ce degré d’immédiat et d’absolu qu’ont le plaisir et la peine dans l’esprit d’un enfant. » Johan Huizinga, l’Automne du Moyen-Âge 1.Semaine Dimanche 18 juilletIls Continuer la lecture#P6| Où tout se désassemble

#P6 | Pas de possibilité d’être seule

18 juillet, 18h. De mon banc, je vois l’enfant hocher la tête et dire non sans détourner le regard de sa tâche. L’autre enfant insiste en le charmant à l’oreille. Laisser l’enfant décider par lui-même, ne pas intervenir au risque de donner un coup de pied maladroit dans ce début de château de sable qui naît entre eux. L’enfant revient Continuer la lecture#P6 | Pas de possibilité d’être seule

#L4 des cailloux semés le long du chemin

Des Club des cinq (Enid Blyton) : l’odeur de l’aventure qui se confond avec celle des pages jaunies Des Aventures de Tintin (Hergé): le plaisir de lire et relire un livre et de pouvoir voyager depuis son lit De L’Enfant de sable (Tahar Ben Jelloun) : le trouble que peuvent susciter les mots, déposés comme des bandelettes à soulever délicatement, une par une Continuer la lecture#L4 des cailloux semés le long du chemin

# P4 – Il est temps de coopérer

Vous prendrez bien un petit café ? Vous remettre les idées en place. Tout de même c’est pas difficile se poser réfléchir. Encore un peu et vous tombiez, la panade, c’est pas difficile s’autogérer un peu non ? C’est sûr qu’à l’heure actuelle, il est de ton devoir d’agir te prêter assistance tu vois sinon. Rentrer dans le rang, trouver des stratégies Continuer la lecture# P4 – Il est temps de coopérer

#P6 | Mises de côté

Journal Des images et sensations écartées du reste, mises de côté par l’invocation « souviens-toi ». Lundi Plus tard, dans le sommeil impossible. Un doute étreint les genoux qui claquent ; je me redresse pour écrire, pour mettre en mot, est-ce que l’eau va beaucoup couler, le robinet n’est pas fermé, est-ce ma faute ? Le double de la chambre est introuvable ! Je ne Continuer la lecture#P6 | Mises de côté

#L5 | La Mort vous va si bien…

Le message était clair : avant minuit, éteignez la lumière et ne faites plus aucun bruit. Même si elle ne savait pas vraiment de qui cela provenait, elle était habituée aux couvre-feux et autres injonctions pour « rester dans le jeu ». Il n’y a pas d’âge pour être confronté à l’horreur et à la violence de ce monde… Elle avait l’impression de Continuer la lecture#L5 | La Mort vous va si bien…

#P5 – Repli

Le front se décolle du crâne comme une tôle chauffée à blanc – les épaules tremblent – secousses dans les muscles des bras – la brûlure du dedans remonte à la surface – une lave molle – les genoux s’entrechoquent – les jambes ne tiennent plus – le corps s’écroule – soubresauts – les genoux collés au front en fusion Continuer la lecture#P5 – Repli

#L5 ne plus le regarder en face

Avant qu’elle n’arrive, alors qu’elle conduisait toujours, sa Mazda cabossée, vert pin, entre les chemins boisés qui mènent vers la mer, avant qu’elle n’arrive, et elle n’était pas vraiment sûre d’y arriver, les yeux brouillés par l’amertume et la douleur, les lèvres scellées par l’horreur, ses doigts serrés sur le volant, devenus blancs, le sang semblait l’avoir quittée, plus rien Continuer la lecture#L5 ne plus le regarder en face

#P5 | Prisonnière de la matrice

Dévorée de l’intérieur par une force inconnue, une disparition de l’être. Quelque chose meurt, s’éteint quelque part. Les yeux restés ouverts renvoient la vision d’un autour inatteignable comme dématérialisé. Je suis un résidu, à peine plus qu’un avatar fait de pixels, le reste est ailleurs. Décollement de l’enveloppe, dissolution de ce qui entoure et devient un reste impalpable, l’immensité de Continuer la lecture#P5 | Prisonnière de la matrice