#P6 Humeurs

dimanche 18 A fleur de terre, les petites choses qu’on observe font de petits moments. L’ambivalence de ce moment tient à autre chose, une insatisfaction, une solitude, je ne sais. Ou aux herbes dures, mal coupés «en brosse». Nature sans sensualité. Lundi 19 On est pas forcé d’être moderne. On peut passer des moments doux, bercés comme par une vague, Continuer la lecture#P6 Humeurs

#L6 | Le temps de parcourir une solitude

Je voulais m’en assurer, j’ai profité d’une partie de quelque chose pour me glisser par la porte de la cuisine. Il est facile d’entrer. Se promener en intérieur quand elles s’imaginent seules. Prendre mon temps. Préférer les endroits sombres, frais et secs. Les recoins où l’on se glisse en une fraction de seconde. Devenir meuble pour faire la blague. Préférer Continuer la lecture#L6 | Le temps de parcourir une solitude

#P6 Ne pas sembler prendre parti

Vendredi. La première page du « Promontoire » de Victor Hugo s’est détachée de sa tranche.  Ça s’est passé entre mes mains. Le dégât pourtant a dû commencer plusieurs emprunts avant le mien. (L’affirmer fermement à la bibliothécaire, en cas de remarque.)  Jeudi. Ni par téléphone, ni par sms, il ne m’avait laissé penser qu’ils viendraient à deux. Elle m’avait demandé de la Continuer la lecture#P6 Ne pas sembler prendre parti

#P6/ Le soleil glisse

À mon bureau, vers la mi-journée. Le soleil oblique, organisé par les volets entrouverts et les montants de la fenêtre, pose des formes géométrique sur le plateau de mon bureau et sur les pages de mon cahier. En allant trop vite, je les ai pensées jaunes, ces taches lumineuses, car le soleil (depuis quand ?) est jaune. Convention de dessins Continuer la lecture#P6/ Le soleil glisse

COUCHER DE SOLEIL

La lumière du jour descend et entraîne avec elle le niveau de réalité. Tout s’estompe. L’angoisse se diffuse comme un voile dans les moindres recoins de l’être. Souvent, le soir, l’angoisse se propage comme la lumière pâle du coucher de soleil s’étend dans le ciel, derniers rayons qui nouent le ventre, la respiration s’accélère, jambes flageolantes, parfois des douleurs à Continuer la lectureCOUCHER DE SOLEIL

# L6 – Modes d’emploi

Je suis d´un autre pays que le vôtre, d´un autre quartier, d´une autre solitude. Léo Ferré – La solitude Marcher. Compter. Se vider des images du monde. Se vider de toute compassion, de toute empathie. Marcher. Compter. Numéroter les pas. Mesurer le temps écoulé à marcher. Deux-cent quatre-vingt-sept, deux-cent quatre-vingt-huit, deux-cent quatre-vingt-neuf… compter dans l’ordre et aussi dans le désordre. Continuer la lecture# L6 – Modes d’emploi

#L5 Renaissance

Lire au-delà, dans un commencement perpétuel d’une nouvelle histoire qui est peut-être toujours la même.L’énigme commence et nous tient au corps. Ça fait comme une chatouille. Je m’ébroue un peu par réflexe avant de me demander d’où cela peut venir. A la surface il y a bien sûr la moto qui vient de s’arrêter et un jeune homme qui s’arrête, Continuer la lecture#L5 Renaissance

#L4 – Sentimenthèque, une vie immatérielle et pourtant ils sont bien là.

Commencement par le milieu. Entre les étagères et les cartons. Ceux qui sont sous la main et ceux qui ont disparu. Les livres. D’Azam, la langue écorchée vive vite s’fraye un chemin parmi les voix-magnétophones à enregistrer ce qui nous hante et puis s’oublie, performance d’après-midi, d’un coup le noir complet, souvenir intact là même si performance non retrouvée. De Continuer la lecture#L4 – Sentimenthèque, une vie immatérielle et pourtant ils sont bien là.

# L 6 Quoi Qui Rémi

Assis dans le fauteuil jambes repliées sous lui, Rémi lit son magazine. Il aurait bien aimé travailler auprès de chevaux. Il aurait aimé les brosser. Vous ne le savez pas mais il occupe un emploi de manutention. Il emballe toutes sortes d’objets fabriqués pour la coiffure et notamment des perruques. Les fils sont synthétiques et de bonne qualité, d’ailleurs ils Continuer la lecture# L 6 Quoi Qui Rémi

#L5 | comme une étincelle

[un instant ramassé dans un éblouissement (le silence l’enrobe avec cette force invisible des jours sans lendemain)] Tout en elle frissonne et dans ce moment incertain aux teintes irisées, fusionnelles, c’est comme une étincelle, un fil conducteur, une union entre le passé et le présent, une propagation d’un tout où rien ne viendrait perturber le silence qui s’ensuit et s’installe Continuer la lecture#L5 | comme une étincelle