#L4 | Eaux nourricières

De L’idiot (Dostoïevski), les convulsions des questionnements, des sentiments, la langue comme un tumulte brassant toute la complexité humaine, frénésie et apesanteur, passion sublime et dévastatrice : une lecture engloutissante, une déflagration qui se propage longtemps. J’avais déjà lu des livres marquants quand j’ai ouvert L’idiot et pourtant j’ai eu la sensation de lire pour la toute première fois de ma Continuer la lecture#L4 | Eaux nourricières

#L5 peuple les vides

Un couloir s’enfuit devant (#L1). Au sol, des rais de lumière lèchent ses pas, éclats de jour, minuscules notes, de musique à étourdir qui s’y engouffre. Et les bruissements derrière les portes presque invisibles racontent le silence, abîme absorbant ceux qui ici entrent, comme lui sans échappatoire. Fuite impossible. Il croit entendre le cliquetis de doigts sur un clavier, peut-être Continuer la lecture#L5 peuple les vides

#L5 | Expansion (1)

(en travail) particules pareilles à des limons Là où l’outil attaque, frappe, fend, rabote, écorche, cisaille, des particules se détachent de la masse compacte du rocher, constituant une sorte de poussière. À l’œil nu, ça a vraiment l’air d’une poussière mais à observer la roche-mère au microscope polarisant, ça pourrait bien se transformer en un ballet de cristaux colorés, fibres Continuer la lecture#L5 | Expansion (1)

L#5 Images

[Les frottements mouillés des lettres les unes collées aux autres] les roues mordant avec précaution l’herbe grasse… le véhicule se garait lentement et tu n’en as conservé aucune image précise (dans ton esprit c’est simplement une voiture qui passe au ralenti, dont on ne distingue pas le conducteur, son ombre est seulement visible au travers du pare-brise arrière, une ombre Continuer la lectureL#5 Images

#P2 | Tas de tas

Et pendant ce temps des tas de lignes d’eau de pluie, des robes à glamourrr à Cannes et à Avignon (on dit pas « à » on dit « en » sinon ça fait prolo), des gilets de sauvetage pour rejouer l’Odyssée entre potes sur des canots depuis la Libye, des collections de coquilles d’escargots qui se vendent aux enchères, des motifs reine des Continuer la lecture#P2 | Tas de tas

#L4 – Les absents. reprendre préciser

Les porter. Comme porter ses morts. En soi ( juste repliés dans l’oubli ) et parfois ils chuchotent, repassent en songe ces livres. Comme des morts. À cette différence qu’ils peuvent revivre indéfiniment sous le regard: ces livres… Sophie, Copperfield, Vendredi, Karenine, Muichkine, Macha, Juliette, Marguerite, Meaulne, Eden, Ismael, Queequeg, Lola Valéry Stein, Aline, Lenz, Karl… me souvenir que je Continuer la lecture#L4 – Les absents. reprendre préciser

#L4 the clear vowels rise like balloons*

Je les ai dévorés, je les ai lus avec frénésie. Je les ai entassés au fond de ma caverne comme des trésors que je chassais clandestinement. Ils m’ont guidée et je m’y suis aussi enivrée, il arrive aujourd’hui que leurs mots et leurs histoires se mélangent. Mais ils sont tous là. Ils ont comblé le trou noir et forment le Continuer la lecture#L4 the clear vowels rise like balloons*

# L4 Le sentimenthèque. Species plantarum.

De l’école des loisirs (Les sœurs et frères Murails, Moka, Lehmann etc.), la formation et le loisir de lire. De Pierre Desproges, de Boby Lapointe, des Monty Pythons, du Greg d’Achille Talon, de Georges Brassens, de Raymond Devos, de Yak Rivais, de Peff, de Douglas Adams, de Roald Dahl, mais aussi des mille héros de stand-up qui rythment ma vie, Continuer la lecture# L4 Le sentimenthèque. Species plantarum.

# L4 – De mémoire

De Fonteneau, Marthe, Theureau et S. (Suzanne), mon premier Larousse en couleur – Enfin les mots ont des noms. Les mots comme des lettres enfilées. Les mots comme des devinettes. Des mots et des images enlacé.e.s. Les mots se gourmandent. User la surface des pages en caressant du doigt chacun d’eux De George Sand, la petite Fadette et de Marie Continuer la lecture# L4 – De mémoire