#L5/ décalcomanies, expansion

Le remugle de la sale époque. Il traîne dans les têtes, dans les bicoques, dans l’ombre des murs de la vieille maison, dans la cave du bar des sirènes. Le peuple des rats s’en repaît quand il grignote les vieux magazines qui pourrissent. Chaque semaine on les avait pour rien mais, bien vu de s’abonner. Beaucoup de photographies ; couleurs en Continuer la lecture#L5/ décalcomanies, expansion

#L5 Dilatation

La vitre est couverte de buée. C’est une pellicule blanchâtre déposée de façon non uniforme. A certains endroits, des traces de doigts ressemblent à des zigzags plus ou moins précis ou à des vagues dessinées par une main d’enfant. La partie inférieure de la fenêtre est tout à fait claire — elle se situe au-dessus d’une ventilation de chauffage. Au Continuer la lecture#L5 Dilatation

#L4 | Lectures au coeur

Agatha Christie, coup de foudre à douze ans, jamais abandonnée. Toute la collection y est passée, avec un faible pour Miss Marple qui résolvait chaque crime grâce aux ressemblances qu’elle trouvait aux gens et aux situations André Gide, auteur jamais lu, rencontré pendant une épreuve au bac « les nourritures terrestres » — Caravanes ! – Caravanes …Mirages…Orient, des phrases pleines d’images, traduction Continuer la lecture#L4 | Lectures au coeur

#L5 Et pourtant d’amers….

Photo by Dan Asaki on Unsplash Les bruits de voix arrivent par vague, un cri, des voix plus rauques. Des amas de voix qui  se condensent, nuages de voix formant des zones entre des zones de silence, scandées par les pas, dans cet univers là rien n’est égal, c’est le brouhaha, sur le tapis roulant, c’est le silence, c’est une Continuer la lecture#L5 Et pourtant d’amers….

#L5 Une île dans la ville.

Chapitre 1 -Laissez-moi tranquille… Laissez-moi tranquille… Il (costume gris en Tergal, coupe classique, chaussures noires à lacet cirées, modèle courant) arrive seulement, mais il a toujours été là autant qu’il s’en souvienne. Il est là depuis des années, des dizaines d’années, pourtant, c’est la première fois qu’il y vient. Le hasard l’a voulu ainsi. Cette fois-ci, il n’a pas eu à Continuer la lecture#L5 Une île dans la ville.

L3 Je l’ai vue passer

L’amie Mais qu’est-ce qui se passe ? Elle savait bien qu’on avait rendez-vous, c’est elle qui m’a demandé de venir ! J’attends, tranquillement installée au café sous la grande roue, à l’heure comme toujours, c’est elle qui est en retard, j’ai l’habitude, ce n’est pas grave…et là, je la vois débouler à l’entrée du Prater, elle aime bien courir, elle a fait Continuer la lectureL3 Je l’ai vue passer

#L5⎜L’alchimie des granites

« Il ne sait pas que les pavés du quai qu’il est en train de quitter savent tout du passé mais connaissent aussi l’avenir. » Les pavés du quai dorment ici depuis des siècles. Allongés, alignés, soudés, colmatés, ne faisant plus qu’un, sur une surface qui s’étend à perte de vue et qui se prolonge dans les moindres recoins du port, des Continuer la lecture#L5⎜L’alchimie des granites

#L5 Ancien monde, nouveaux mondes

jeu de piste savant teinté de sourdes inquiétudes Une échelle est appuyée au mur. Il grimpe, marche sur un plancher craquant, tente d’en éviter les fissures, pose sa main contre un nouveau mur, lève la tête. Il cherche mais ne trouve pas. Il cherche quoi ? Il cherche. Une échelle est appuyée au mur. Ce n’est sans doute pas un hasard. Continuer la lecture#L5 Ancien monde, nouveaux mondes

#L5 pour la litanie des noms pour un monde qui vacille par grossissement ou ellipse avec la sidération des blancs

De là il ne voit pas qu’ils se tiennent assis sur des pierres, des caisses, des pneus ou simplement accroupis culs calés aux talons. Il ne voit pas comme la terre brille du verre pilé de l’ancienne décharge. Les bêtes un temps c’est là qu’on les parquaient. L’herbe s’arrangeait du métal et du verre, des mares de cambouis, des charniers Continuer la lecture#L5 pour la litanie des noms pour un monde qui vacille par grossissement ou ellipse avec la sidération des blancs

#L4 De la Sentimenthèque

De Choderlos de Laclos Les Liaisons dangereuses à Hélène Fielding Le journal de Bridget Jones Dans une voix sans langue poussée quelqu’un parle de lui et de ses aventures et de ses états d’âme en attendant peut-être une réponse ou un geste de l’autre. De Louis Ferdinand Celine Voyage au bout de la nuit La voix de quelqu’un parle en Continuer la lecture#L4 De la Sentimenthèque