L#5 Le bien et le mal

Le boulevard qui longe la mer C’est le jour. Un immeuble, un parc, un boulevard, des voitures, des motos, des vélos, des piétons, des joggers, des jeunes, des moins jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des enfants, des chiens, ils sont tous là sur le boulevard et ses trottoirs. Ils ont vue sur la mer, le phare, le plongeoir, Continuer la lectureL#5 Le bien et le mal

#P6 DOUBLE

Flotter, voir, voir, quelque chose apparait qui est la transcription d’acte, dans un espace-temps réduit, dans cet espace-temps Vois cela, fais-en en la transposition, c’est une énigme à déchiffrer, une énigme de fou, juste à portée de mains, à portée de corps, qui à comprendre l’énigme, le corps ? il est endormi, épuisé, ça y est, ça se rapproche à peine Continuer la lecture#P6 DOUBLE

#L5 | Bonne arrivée patron !

Depuis l’arrière de la Peugeot 405, elle regarde la ligne droite dont la surface plane est recouverte de goudron pas si ancien. Sur les côtés, tantôt de vraies bordures de trottoir avec en de rares espaces de la pelouse entourant des lampadaires massifs en béton clair, tantôt rien, et dans ces riens non bordés, le vent dépose des déchets plastiques, Continuer la lecture#L5 | Bonne arrivée patron !

#L4 des cailloux semés le long du chemin

Des Club des cinq (Enid Blyton) : l’odeur de l’aventure qui se confond avec celle des pages jaunies Des Aventures de Tintin (Hergé): le plaisir de lire et relire un livre et de pouvoir voyager depuis son lit De L’Enfant de sable (Tahar Ben Jelloun) : le trouble que peuvent susciter les mots, déposés comme des bandelettes à soulever délicatement, une par une Continuer la lecture#L4 des cailloux semés le long du chemin

#L5 | La Mort vous va si bien…

Le message était clair : avant minuit, éteignez la lumière et ne faites plus aucun bruit. Même si elle ne savait pas vraiment de qui cela provenait, elle était habituée aux couvre-feux et autres injonctions pour « rester dans le jeu ». Il n’y a pas d’âge pour être confronté à l’horreur et à la violence de ce monde… Elle avait l’impression de Continuer la lecture#L5 | La Mort vous va si bien…

#L5 ne plus le regarder en face

Avant qu’elle n’arrive, alors qu’elle conduisait toujours, sa Mazda cabossée, vert pin, entre les chemins boisés qui mènent vers la mer, avant qu’elle n’arrive, et elle n’était pas vraiment sûre d’y arriver, les yeux brouillés par l’amertume et la douleur, les lèvres scellées par l’horreur, ses doigts serrés sur le volant, devenus blancs, le sang semblait l’avoir quittée, plus rien Continuer la lecture#L5 ne plus le regarder en face

la fabrique | Emmanuelle Cordoliani, faire tourner les tables

Quelques pratiques du « tour de table ». – L’étirement matinal de l’esprit :J’invite les participant.es à écrire un micropoème sur la première chose vue dans la journée. J’entends : la première chose qui a frappé leur vue, leur signifiant ainsi leur présence à cette journée. Il ne s’agit pas forcément d’une chose vue (ou entendue, ou sentie, ou touchée, ou goûtée) dès le réveil, Continuer la lecturela fabrique | Emmanuelle Cordoliani, faire tourner les tables

#L5 – Comme si de rien n’était

J’étais sur cette route poussiéreuse mes souliers à la main. J’avais fait quelques pas dans la rue, pris le trottoir dans le sens de la descente. Vers le haut c’était pour aller faire les courses, ou aller à l’église, vers le bas c’était pour prendre le bus; d’autres quartiers, l’école, la ville. Je descendais donc. Il n’y avait personne dans Continuer la lecture#L5 – Comme si de rien n’était

#L6 | Avant le bois, les jours

Le premier jour d’avant elle put enfin aller visiter un musée, voir l’exposition pour laquelle elle avait pris rendez-vous. Avec son smartphone elle avait photographié plusieurs tableaux de peintres animaliers du XVII et XVIII ème siècle. Le deuxième jour d’avant elle prit le temps de sélectionner dans les photographies prises la veille au musée celle d’un tableau de Nicasius Bernaerts Continuer la lecture#L6 | Avant le bois, les jours