Archives de la catégorie : 2021, faire un livre
#L9
La petite chèvre de Monsieur Seguin La chèvre est a été aux yeux des enfants de nombreuses générations le symbole de la super maman sauvant ses chevreaux du grand méchant loup, l’héroïne menteuse, la nymphe rêveuse. Celle de Monsieur Seguin se singularise des autres chèvres dont on raconte les histoires. Bien nourrie et protégée dans son enclos, elle vit de Continuer la lecture#L9
#L9 – amplifier un monologue
Poursuite du monologue de Lui qui attend dans le jardin public, il en a marre de faire les cent pas dans ce jardin suranné. Des lilas, des lilas, encore des lilas. Leur odeur entêtante. Il se souvient des brassées de lilas au pied de l’autel. L’homélie affligeante du curé, ses effets de manche. Envie de hurler. Un an déjà depuis Continuer la lecture#L9 – amplifier un monologue
#L8 Pfizer Solo
Marcher le long de l’allée de tilleuls en fruit, cette ombre reposante, évacuer le poids de la journée, le trop plein de la Ville, le trop plein de la vie, se laisser aller à l’ombre des tilleuls, à leur présence silencieuse, silencieusement encombrante et se sentir encombrée. Et là voir quelques rares micocouliers qui alternent les tilleuls dans cette allée, Continuer la lecture#L8 Pfizer Solo
#L6 Double solitude
Elle ferme la porte qui claque. Pourquoi claque? C’est peut-être en silence. Elle ne se souvient pas. C’est sûrement mieux comme ça, qu’elle referme en silence. Elle reste un moment là, à l’entrée, sans pouvoir avancer. Elle attend un instant. Ne sait pas si elle pourra aller plus loin. Mais rester là, plantée là, c’est ridicule : elle avance comme Continuer la lecture#L6 Double solitude
#L6 | Nuit aveugle
La nuit est parfaitement aveugle. Résurgence du petit garçon qui sentait ses cheveux se hérisser quand il descendait au sous-sol, rempli de fantômes, d’esprits, de vampires, de goules, de monstre, de tout ce qui était consubstantiel à l’ombre, cet énorme Ça, cette présence informe, innommable et dangereuse. Il ne fallait pas allumer tout de suite, pour laisser le temps de Continuer la lecture#L6 | Nuit aveugle
#L7 | carnet du 17 au 24 août
17 août 2021 Mon frère me suggère des pistes à suivre : la musique, fil rouge tout au long de sa vie. Promesse faite par mon père Michel à son père de ne plus jouer (sic). Le film « 317e section » de Schöndörffer, 1965. 18 août 2021 Échanges avec mon frère, qui me rafraichit la mémoire en me rappelant ses propres Continuer la lecture#L7 | carnet du 17 au 24 août
L7 Pour une marcheuse, le sur-place est une souffrance…
L1 Une femme en détresse traverse la foule amassée dans un parc d’attraction bruyant et joyeux. Cherche la foule pour s’y fondre, le bruit pour s’isoler et se ferme contre tout ce qui est autour. Une fuite ? Une course pour se sauver ? Une réaction d’humeur ? Le personnage, ELLE, était dans ma tête depuis un an, deux ateliers déjà. Et elle Continuer la lectureL7 Pour une marcheuse, le sur-place est une souffrance…
# L8 – Dix heures du matin
Tandis qu’elle vit Corps absent, corps empêché Sur une jetée L’enfant, tu l’appelles Eileen qui veut dire éclat du soleil en grec mais auprès de ses copines elle se fait appeler Shirley (scir lumineux, leah clairière) prénom d’origine anglaise, qu’elle trouve plus élégant, plus stylé. Eileen rumine. Ses copines, elles, ne partent jamais au premier son de cloche, elles restent ensemble Continuer la lecture# L8 – Dix heures du matin
# L9 La réalité frappe l’œil
La réalité frappe l’œil. Sa vie a besoin d’espace pour s’installer. Les espaces et les lieux changent, il part ailleurs. Ailleurs comme un nouvel ici. à l’endroit où j’écris, l’appartement, la table ronde, le bus pour Dieulouard, le train pour Berlin, dans la rue dans ma tête, comme à mon retour maintenant, à l’endroit d’où j’écris: on marche dans les Continuer la lecture# L9 La réalité frappe l’œil