L#5 Ismaël

Si elle s’était, ne serait-ce que, sentie Ismaël, sans doute aurait-elle commencé par ça, comme lui – par le dire, par s’appeler, se nommer, endosser le nom, elle aurait commencé par le commencement, tout simplement – juste que ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le cas parce que, de cette histoire de pêche au cachalot, celle de Melville Continuer la lectureL#5 Ismaël

#L5 | Les pays qui n’existent pas

« Il est des femmes qui naissent dans des pays qui n’existent pas. Langue absente, images défaillantes. » Le trou de la serrure, Branko Radicevic. A la descente du train, elle marche tête baissée pour longer le quai. Elle évite les fenêtres. Les fenêtres, les vitres, les miroirs. Tout ce qui donne à voir son reflet. Blanche, tel un spectre. Et la Continuer la lecture#L5 | Les pays qui n’existent pas

#L5 |Beauté, béton, libre et puissant caméléon

l’œuvre de la beauté #L3 L’eau saisit tes mains. La fraîcheur s’en empare, un instant les sépare de ton corps et les plonge dans l’univers. L’eau se saisit de la lumière qu’elle appose sur tes mains en écailles d’or. Tes mains s’adonnent à l’eau et se mêlent l’une l’autre. Tes mains se retrouvent et s’étreignent comme deux sœurs qui s’étaient Continuer la lecture#L5 |Beauté, béton, libre et puissant caméléon

#L5 | une terre qui affleure

(Le sang sous la peau) [des souvenirs, des traces, je voudrais rester ici des heures sans bouger, des jours, à scruter l’horizon, ses îles illusoires, la jetée minuscule au loin, le vide, le temps figé ou absent, à distance du monde, m’aveugler, rentrer dans cet espace, attendre la pluie, la nuit, des voix, une marche funèbre, une sonate en mode Continuer la lecture#L5 | une terre qui affleure

#L5 | Rien que les heures

La journée d’une adolescente dans un flux de pensées et de sensations. S’échapper quelques heures du purgatoire familial et partir se dépenser à grandes foulées. La jeune fille marche dans la pénombre de l’appartement. Impatiente et concentrée, pensive, elle arpente le long couloir, va et vient sans la moindre attention au paysage qui s’offre à elle derrière la large baie Continuer la lecture#L5 | Rien que les heures

Et reviennent en chantant

la litanie des mère abandonnées qui vont doucement susurrer la chanson éplorée des enfants qui ne seront jamais de qui ils sont nés. Maman est en haut qui pleure à gros sanglots, papa n’est pas là, papa n’est pas là papa n’est pas là. En chantant reviennent les mères fatiguées dans la pièce sombre mais aérée le carreau trouble un Continuer la lectureEt reviennent en chantant

#L5 – Images surgies

Il rentre dans la boutique. Il tourne un peu, il marmonne ou il pense – lui et nous, nous en moquons, ça ne fait guère de différence, il est seul et donc il divague, il aime bien ça divaguer — : téléphoner à ma femme, lui rappeler le déjeuner familial. Lui dire aussi que j’ai aperçue son amie – ou Continuer la lecture#L5 – Images surgies

#L5 | Expansion (2)

les rivages, les îles Le pays dont il est question, pays pauvre, ne se limite pas à une fraction d’écorce terrestre, à une portion de socle calédonien sur lequel on se tiendrait debout et dont on prendrait la surface comme horizontale de référence et appréhenderait la fermeté comme garantie pour une exploration sans risque. Il est constitué en partie de Continuer la lecture#L5 | Expansion (2)

#L5 I Veniseplay

Langue onirique expressionniste en des paysages sous malamocco les campus archéologiques subaquatiques s’étendent tels des champignons flottants balisés ……… de deir ezzor  se répand sous ses yeux fatigués comme une flaque constituée à intervalles irréguliers de ces statues aux corps carrés et têtes à six yeux en provenance de Tall Birak se souvient d’elles surgissant au toucher qui le transportait Continuer la lecture#L5 I Veniseplay