#L4 Sentimenthèque

Il n’y a pas d’ordre dans cette liste, du plus important au moins ou inversement, c’est plutôt comme une sorte de constellation. De Dickens : David Copperfield, pour l’enfance, son absolu dénuement et sa rédemption du monde. De Dostoïevski : L’idiot, pour les mêmes raisons mais une toute autre forme. De Passilinna : Le lièvre de Vatanen, pour mon attachement à cette Finlande Continuer la lecture#L4 Sentimenthèque

#L4 | Eux par ordre alphabétique. Parmi tant d’autres, choix impossible, presque de hasard

Édith Azam, je l’ai rencontrée dans un atelier de Terres d’encre, elle m’a subjuguée par sa jeunesse, sa folie, sa façon à elle de creuser le langage, à la recherche du sens de la vie, de la mort, de l’amour… Écrire, pour faire barrage aux violences du monde, poser des mots sur l’incompréhensible, inventer une ligne d’horizon, de fuite, ou Continuer la lecture#L4 | Eux par ordre alphabétique. Parmi tant d’autres, choix impossible, presque de hasard

#L4 | Mes inséparables

De Stefen Zweig, le joueur d’échecs, 24 heures de la vie d’une femme, échapper à la folie, au désastre du total isolement, à l’addiction. Une traversée puissante du mental. De Sylvie Germain, nuit d’ambre, Opéra Muet, densité, violence des états d’âme, densité, contact charnel avec la nature, limites repoussées, démolitions intérieures. De Nancy Huston, dolce agonia, instruments des ténèbres, champs Continuer la lecture#L4 | Mes inséparables

#L4 Matrices

De Dumas, Alexandre : échevelé par le souffle narratif, le démontage minutieux des ressorts humains (Le Comte de Monte-Cristo), le récit vite comme un cheval au galop, halètements de la lecture nocturne à la lampe de poche De Sebald Winfried Georg : le compagnon mélancolique, l’arpenteur infatigable, qui fait réapparaitre les fantômes. Ses talismans sont des photographies, des tickets, des étiquettes, des Continuer la lecture#L4 Matrices

#L4 | Les livres dont je me souviens et les autres que j’oublie sont dans les blancs

Il y a d’abord les livres qu’on dévore comme une vie par procuration, comme une fenêtre vers le rêve et l’aventure, il y a ensuite les livres programmés qu’on doit lire, il y a les livres qu’on doit expliquer parce qu’il faut transmettre puis enfin les livres qui se glissent dans les interstices d’une vie trop pressée et toujours les Continuer la lecture#L4 | Les livres dont je me souviens et les autres que j’oublie sont dans les blancs

#L4 / Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ?

Comment moi je sais si peu parler des mots, des livres des autres. Parce que est-ce que je me souviens vraiment des mots, de la langue, du chant, de la ponctuation, de la longueur des phrases ? Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ? je veux dire par là. Est-ce que ça fait Continuer la lecture#L4 / Mais ce que je me demande. Est-ce que l’art est fait pour qu’on s’en souvienne ?

#L4 | SENTIMENTHEQUE

Okilélé de Claude PONTI : la découverte des mots que l’on fait valise et la confiance en l’enfant qui accepte le voyage et de se perdre en chemin Les Mouches de J-P SARTRE : les regrets assassins qui reviennent en chantant La traversée des apparences de Virginia WOOLF : le roman fleuve de la fille qui finit sous l’eau La nuit juste avant Continuer la lecture#L4 | SENTIMENTHEQUE

#L4 | En solitude, la Nuit.

Comme les hommes, il y a les livres d’une vie et il y a les livres d’une nuit. De ces nuits de solitude, où une urgence nous grimpe à l’estomac et où le terrible écoeurement du siècle nous étouffe. Aucune présence autre que celle de cet auteur lointain ne pourrait rendre le ventre chaud. Souvent, la nuit je ne dors Continuer la lecture#L4 | En solitude, la Nuit.

#L4/ mais c’est quoi un livre ?

– D’Anne Thébaud, « Reliquaire ». Elle, elle essaye de rassembler les fragments de soi. Lucidité perforante. Où telle intensité du sombre de nos vies comme morceaux de barbaque raboutés ? Ni l’amour, ni la littérature pour sauver. – De Calamity Jane, « Lettre à sa fille ». Une mère à sa fille. Pas elle qui aurait-écrit ? On s’en fout. Un tel viatique si lourd d’amour qui Continuer la lecture#L4/ mais c’est quoi un livre ?

#L4 I Sentimenthèque

De Pour un oui ou pour un non , Sarraute : un petit rien et ça écorche dans la chair; sous le sable des insectes, des trous pour respirer, des tunnels; à la surface des colimaçons; un grain de poussière et bientôt un monument; des voix se tendent, s’entrechoquent et résonnent longtemps longtemps longtemps.De La Jalousie , Robbe-Grillet : tout Continuer la lecture#L4 I Sentimenthèque