#enfances #08 | Les signifiants

Une boite Dans cette famille où s’est perdu le goût des cartes à jouer, on éprouve, parfois, le besoin de se réunir autour d’un jeu de société. « On se fait une petite partie ?». Il tend une boîte sur laquelle est représentée une famille identique à la sienne qui joue au jeu contenu dans la boîte. La boîte elle-même est représentée Continuer la lecture#enfances #08 | Les signifiants

#enfances #09 I Que la lumière soit

C’est depuis cette chambre que la lumière révèle son épaisseur. Elle se glisse au petit matin entre les lames des persiennes orientées plein Est et va rayer l’édredon grenat d’un lit deux places. Sous ce lit, là où elle ne peut encore trouver où se poser, dorment, parmi les moutons et les livres, les monstres invisibles avides des cauchemars d’enfants. Continuer la lecture#enfances #09 I Que la lumière soit

#enfances #09 | Une chambre en enfance

Le grand lit, un grand lit, solide, un grand lit aux draps frais pour 2 personnes. Elle a pu entrer seule dans cette chambre, comment a-elle pu entrer dans ce grand lit, et dormir autant. La nuit parfois elle se levait, elle descendait les escaliers, dans le noir, et les remontait. Se coucher toute seule et repartir. L’arrangement des pièces Continuer la lecture#enfances #09 | Une chambre en enfance

#enfances #08 | corde à sauter etc.

C’est une corde à sauter en caoutchouc épais comme un long tube fluorescent. La mienne est jaune celle de ma sœur rose. On joue en bas de l’immeuble, c’est-à-dire qu’on saute le plus vite possible en avant, en arrière, en croisant les bras, en les décroisant, à cloche pied et le tout combiné jusqu’à se prendre la corde, ou plutôt Continuer la lecture#enfances #08 | corde à sauter etc.

#enfances #05 | Notes d’enfance

les bouchons multicolores pour la pêche à la truite, la ligne rouge au milieu du vert sombre l’inflorescence ailée du tilleul, le tourbillon dans l’air de l’hélicoptère, la feuille ouverte en deux collée sur le nez comme une trompe le marron verni et lisse sorti d’une bogue hérissée, le fruit gratté contre la pierre afin d’extraire sa pâte molle les Continuer la lecture#enfances #05 | Notes d’enfance

#enfances #09 | en rose avec des fleurs blanches

Elle s’y sent mal après plus de quarante ans de distance. Pourtant, tout paraît moelleux dans cette chambre. Une petite bonbonnière, c’est comme ça qu’elle l’appelle. Elle a dormi dans une petite bonbonnière rose avec des fleurs blanches. Aux murs, du tissu tendu et une chambre à coucher en merisier de style Louis-Philippe. Une chambre de petite fille, donc, avec Continuer la lecture#enfances #09 | en rose avec des fleurs blanches

#enfances #08 | Souvent le soir / Dîner / Vêtements

Souvent le soir l’Echiquier – attention ! – attendait, pièges et pièces de bois brillant. Mains fourmillent de peur coeur d’audace cogne fort, on s’assoit.Les poings fermés se tendent: -Choisit ! dit le Grand Sioux. Les joueurs progressivement s’effacent à l’angle de la fenêtre, disparaissent dans l’ondulation du léger rideau. Ne subsiste que le bel espace carré en x dimensions, Continuer la lecture#enfances #08 | Souvent le soir / Dîner / Vêtements

#enfances #09 | Chambre d’Exposition / Maadi

Dès 5 heure du matin il faut fermer la fenêtre et les volets contre une trop grande chaleur si l’on veut pouvoir écrire dans la chambre.Le khamsin, vent du désert, traverse parfois ce rempart et recouvre légèrement de sable la table, le lit, l’armoire et jusqu’aux cadres des peintures suspendues en rang serrés aux quatre murs.On attends le soir pour Continuer la lecture#enfances #09 | Chambre d’Exposition / Maadi

#enfances #09 | Maison-Chambre qui roule

Ce Van tu ne sais jamais où il te mène, tu peux t’endormir sous les étoiles phosphorescentes et te réveiller de même mais quand tu tire de toute ta force la portière coulissante immobile c’est peut-être la mer là devant ou un village dans la montagne ou la ville, quelle ville ? Les talismans de bois, les pierres, l’attrape-rêve suspendu Continuer la lecture#enfances #09 | Maison-Chambre qui roule

#enfances #07 | et prends la mienne

C’est sillonné de traînées vertes, c’est moucheté de jaune et puis de bleu, et puis tout grignoté aussi par les insectes et par les vers. Parfois on ne voit plus que ça, les petits vers blancs. La lumière tombe de la lucarne. Elle, elle est tranchée nette à l’extrémité. Les jours passent et elle s’assèche. Les fibres se dessinent, les Continuer la lecture#enfances #07 | et prends la mienne