#enfances #09 | Les mélanger les chambres

Les mélanger les chambres en un lieu parfois inquiétant, parfois réjouissant où toujours il y avait des murs, des portes et un lit. Pour ranger pyjamas ou chemises de nuit il y avait sur l’oreiller une housse en tissu avec les mots « jolis songes » brodés de volutes de fleurs colorées. Le matin il fallait faire son lit ranger son pyjama Continuer la lecture#enfances #09 | Les mélanger les chambres

En attendant… les vacances | #enfances #lire&dire #hors-série

23122023 || En attendant… je n’oublie pas le Mur de la maison sous l’espèce du biotope. Le crépi projeté fin comme un désert de dunes, un paysage de lune. Essayons une autre dimension. Changeons d’espace, de temps. || En attendant… le nez dans le dernier Nasio. Dix histoires de vie, de souffrance et d’amour. Où je retiens d’abord ce mot Continuer la lectureEn attendant… les vacances | #enfances #lire&dire #hors-série

#enfances #08 | Marx, le mortier et la petite robe blanche

Je ne sais pas jouer aux billes, pas bien, j’aime assez la couleur, il y a des noms différents, en fonction de la taille, en fonction des incrustations, les agate ça vaut rien, ça vous regarde pourtant même la nuit avec des yeux jaunes de chat, ça fait tic tic dans le sac, tic tic tic, les billes cliquètent, j’apprends Continuer la lecture#enfances #08 | Marx, le mortier et la petite robe blanche

#enfances #09 I Brique chaude pour chambre froide

Dans la pièce très froide, sans chauffage, une chambre sans fioriture, cuvette et broc d’un côté, leur céramique un peu ébréchée, armoire dans le fond, austère, droite, c’est là que le lit prend toute la place mais calé à gauche contre le mur. Le lit haut, ses montants effilés en bois foncé, et ses épaisseurs d’édredon qui masquent les draps Continuer la lecture#enfances #09 I Brique chaude pour chambre froide

#enfances #08 I Ma mère au sourire si doux

Ma mère est une personne sérieuse. Ma mère ne joue pas aux jeux de société. Tout au plus pendant les vacances d’été, le soir, après une journée de plage et de promenade, après le dîner simple de crudités ou de poissons frits que peut-être mon père a péchés (parce que les vacances, quand même, ce n’est pas fait pour passer Continuer la lecture#enfances #08 I Ma mère au sourire si doux

#enfances #09 | La cathédrale de dents

Il y a le lit et tout ce qu’il faut, l’oreiller, la lucarne – la lucarne, c’est pour grimper sur le toit en chausson, parce que la nuit ça ne glisse pas, même quand il pleut, c’est comme ça la nuit – il y a le bois qui craque et qui couine – ça couine parce que dedans, c’est peuplé, Continuer la lecture#enfances #09 | La cathédrale de dents

#enfances #08 | Les eucalyptus de Don Quichotte

Jeu : Faire le tour des espaces du jardin, explorer chaque recoin, inventer dans ces espaces une fonction différente : ici dans ce carré un grand arbre aux feuilles minces au milieu de la pelouse, ce carré est laissé un peu à part parce à cause de sa féerie, on dirait qu’il ne faut pas trop y entrer. Les trois eucalyptus Continuer la lecture#enfances #08 | Les eucalyptus de Don Quichotte

#enfances #09 | Chambre bleue

Une chambre aménagée dans le grenier, la porte à gauche sur le palier d’un escalier sans contremarches coincé entre un mur de pierre et une rambarde de poteaux ronds métalliques rouges, bleus ou jaunes, assez espacés pour passer un bras ou même deux, un orgue bigarré. La lumière s’impose dans mon souvenir de la première fois, la lumière de la Continuer la lecture#enfances #09 | Chambre bleue

#enfances #09 I Ronron, tic-tac, clac

La porte de la chambre frotte sur le carrelage. C’est quand elle est ouverte qu’on entend à sa droite, le ronronnement rauque d’un réfrigérateur. On allume d’un clac l’ampoule solitaire, à quoi répond le tic-tac d’un réveil sur l’étagère. Dessous se trouve un lit où pèse un édredon. À moitié enfoui : un livre de Simenon. Face au lit, une armoire Continuer la lecture#enfances #09 I Ronron, tic-tac, clac

#enfances #01 | Trois Personnes

You-You-la médecine apparaissait toujours dans un nuage odoriférant de camphre et d’eucalyptus, You-You aux yeux surdimensionnés encore agrandis par les verres épais de lunettes incrustées dans son nez de chouette, You-You au long corps de phasme incassable, à la voix dure proférant tant d’ordres, remplaçait malheureusement notre douce grand-mère alors alitée. Impossible d’être plus vielle, nous disions-nous.Sa peau de crocodile Continuer la lecture#enfances #01 | Trois Personnes