#enfances #07 | le carton

Discret, créé à partir d’un emballage survivant d’un déménagement. Ce triptyque de carton, tenait debout grâce aux deux rabats ouverts à angle droit par rapport au grand côté. Une ouverture rectangulaire découpée avec difficulté dans le tiers du haut. La bordure de ce trou était imprécise, les ciseaux à bouts ronds ne permettaient pas la précision d’un cutter, d’un usage Continuer la lecture#enfances #07 | le carton

#enfances #07 | chevaucher les vents

Retourne sur toi, retourne à l’enfance même s’il est difficile de savoir où ça a commencé exactement, retourne à l’objet qui n’a pas de voix et qui parle pourtant de tous ses contours | l’objet n’a pas besoin d’autre chose que son allure et sa solidité pour indiquer ou diriger le geste, l’enfant sait comment s’y prendre avec lui l’objet Continuer la lecture#enfances #07 | chevaucher les vents

#enfances #07 | ministek

Innombrables petits pavés colorés, presque insaisissables pour des doigts d’adultes, les éléments de plastique, rouges, verts, bleus, jaunes ou noirs, ne mesuraient pas plus de cinq millimètres sauf le grand rond de presque un centimètre de diamètre. Il y avait des carrés, des rectangles et des ronds, deux tailles pour ces formes, il y avait aussi des triangles et des Continuer la lecture#enfances #07 | ministek

#enfances #07 | Murcy

Brun. Murcy était un ours en peluche brun. Son museau raplati et l’intérieur de ses oreilles étaient blancs. Du museau se détachait une truffe de plastique noir, souvent croquée recousue. Murcy était un ourson sans qualités. Loin d’Otto de Tomi Ungerer, il était sans histoire. Sa fonction, attendre. Attendre que je rentre, attendre que je le remarque, attendre que je Continuer la lecture#enfances #07 | Murcy

#enfances #07 | bobine en bois et bougie blanche, avancer tout seul.

Automatique, c’est ma spécificité, pas comme cette poupée géante, plus grande qu’une enfant de deux ans, poupée qui marche, c’est pour cela qu’elle avait été achetée, mais non, on attendait face à elle et rien ne se passait. Figée, elle restait. Plantée sur ses chaussures en plastique toutes blanches avec un fin lacet, les deux bras en avant, comme pour Continuer la lecture#enfances #07 | bobine en bois et bougie blanche, avancer tout seul.

#enfances #06 | ta voix

Je n’écris que sur toi, toi qui n’as rien écrit, de ce qu’on appelle de l’écrit. Lire, écrire, n’était pas pour toi. Pas pour ceux comme toi. Tu n’avais pas la langue dans ta poche, osais la ramener, grande gueule, de la gouaille. De la verve, de la faconde. Pas tes mots, ça. Du bagou plutôt. De la liberté. C’est Continuer la lecture#enfances #06 | ta voix

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#enfances #07 | Grosse caisse

Percutante, tonitruante,  Grosse caisse c’est mon nom, je ne suis pas un jouet et pourtant on joue de moi Grosse caisse comme on joue aussi de la trompette ou de la flûte traversière. La petite fille est subjuguée, elle n’aime pas le bruit, mais avec mes baguettes elle me tape sur la peau du ventre c’est ce qu’elle dit et Continuer la lecture#enfances #07 | Grosse caisse

#enfances #07 | maison de poupée

Objet : la disparition. Ou bien : c’est l’objet de sa disparition. Il s’impose, avant tout ce qui ne peut que suivre. Il s’écrit. Se revoit. Se reprend. Il est l’objet égaré pendant le déménagement non annoncé à l’enfant. Maison perdue.  Son équivalent : miniature en coupe. Maison de poupée. Ancien cadeau en forme de boîte ouverte à tous les vents, donnant Continuer la lecture#enfances #07 | maison de poupée

#enfances #07 | Papaille

-Papaille ! Papaille-épagneul taches de rousseur et longues oreilles tombantes attentives frôlant la main qui réveille pattes de marionnette vivante au bout du bras confondu à sa belle douce tête qui alors bouge, compréhensive ; ou bien il repose sur le Tahouahoua quand il n’y a personne. La particularité du Tahouahoua est de n’avoir que des têtes qui n’en sont Continuer la lecture#enfances #07 | Papaille