#enfances #01 | Grands morts, beaux vivants

Rosette L’hiver dans les Pyrénées nous le passions au chalet avec des amis de mes parents. J’y dormais mal à cause du rocher qui s’était détaché de la montagne – une nuit – pour écraser des gens du hameau dans leur sommeil. Plus loin en contrebas il y avait une source qui sentait l’œuf pourri. Nous n’y sommes allés qu’une Continuer la lecture#enfances #01 | Grands morts, beaux vivants

#enfances #01 | Figure-toi

Rudolf… Mon père aimait prononcer son nom, avec un u à la française, qui faisait comme un ü à l’allemande, qui faisait prononcer le début du prénom comme « rude », pas à l’allemande donc. Et pourtant il était allemand et c’était pas rien de le dire, à peine vingt ans après la guerre. Et en plus il était grand et même Continuer la lecture#enfances #01 | Figure-toi

#enfances #01 | croquis

Le père Carli Les étés, derrière le grillage qui sépare le gazon du jardin des grands-parents et la grosse terre en motte du champ du voisin, le père Carli, un frêle petit monsieur très vieux, plus vieux que n’importe quel homme connu. Il a une cigarette jaune minuscule collée à sa lèvre inférieure, un mégot éteint comme s’il l’avait trempé Continuer la lecture#enfances #01 | croquis

#enfances #01 | Clermont, Vichy, Puy-Guilaume

Chaumerliac ou le temps matérielil fume des gitanes maïs qu’il rallume sans cesse. Sa phrase c’est « nous n’avons plus le temps matériel » qui ponctue ses cours. Comme il est prof de physique, ce concept de temps matériel me questionne. Petit, l’œil vif, malicieux même quand il parle du temps matériel, il a les doigts jaunis par le tabac. Je crois Continuer la lecture#enfances #01 | Clermont, Vichy, Puy-Guilaume

#enfances #01 | Portraits à hauteur d’enfance

Les Gassion En semaine l’enfant est déposé chez les concierges. Tout le monde entre, il n’y a pas beaucoup de place dans l’ascenseur. il y a une odeur de graisse et d’encaustique. La porte se referme doucement, lentement il faut attendre, être patient . Puis il y a un clic, signe que tout est paré à la descente et la Continuer la lecture#enfances #01 | Portraits à hauteur d’enfance

#enfances #01 | Têtes à corps

On y venait à pied, il n’y avait pas d’autre possibilité, personne n’avait le permis de conduire. J’entrais à la suite de mes grands-parents et madame Piou nous accueillait, elle quittait son comptoir et venait vers nous dans sa robe noire au dos voûté, en haut de ce petit corps plié en deux pour l’éternité, apparaissait deux grands yeux bleus Continuer la lecture#enfances #01 | Têtes à corps

Protégé : #enfances #00 | La tête endormie

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