#enfances #00 | Immobile, perdu.

Au croisement des allées, assis sur une souche, odeur douceâtre, décomposition, humus. Attendre le retour du père parti avec le chien, depuis combien de temps ? Forêt encore feuillue, a changé de couleur, dense, impénétrable hors des chemins ; la lumière se déplace, comme jouant, tremblante, dansante, dévoile, dissimule, tours, détours, tourbillons du vent, automne. Ne pas pleurer, impératif. Les raisons s’alignent Continuer la lecture#enfances #00 | Immobile, perdu.

#enfances #00 | Le Centre commercial

Grandir, c’est naze. Parcourir le chemin aride de la vie, et nous avançons, nous nous asséchons, et dans ce chemin, il y a des gens indifférents. L’enfant, qui ne sait pas faire, qui ne saura jamais vraiment faire, peine à avancer seul. Il ne peut rien y changer, il est seul, condamné à le rester. Abandonné de tous. Perdu. Le Continuer la lecture#enfances #00 | Le Centre commercial

#enfances #00 | pas si grande

Non, pas tout à fait noire la nuit. Non, pas de raison d’avoir peur. Une nuit nourrie d’une vague luminosité qui déforme, agrandit les végétaux, les murs ou piquets de jardin, qui effleure le sol irrégulièrement, qui y creuse des trous noirs là où il n’y en avait pas. Une nuit de lumière sombre qui brouille les formes et le Continuer la lecture#enfances #00 | pas si grande

#enfances #00 | Tant qu’on a pas mal aux pieds

Ce texte est une ramification de : 40jours-10-exelmans-si-vous-le-dites C’est Malice qui vient à l’école. C’est mieux quand c’est Malice. Le goûter dans un sac maison, bien à l’abri. Et l’aventure. On descend dans la bouche noire. Trou de lapin. Terrés dans le terrier. Des kilomètres et des kilomètres de tunnel. On se perd, mais on est pas perdu tant que Continuer la lecture#enfances #00 | Tant qu’on a pas mal aux pieds

#enfances #00 | perdue quand même

J’arrive, fière, dans le hall de mon immeuble.il y a devant moi toute une rangée de boites aux lettres dont je ne sais pas encore lire les noms de leurs propriétaires.Et aussi ma mère, qui me croit perdue. Elle regarde machinalement des enveloppes. Une larme coule sur sa joue. Elle ne m’a pas encore aperçue.Du haut de mes cinq ans, Continuer la lecture#enfances #00 | perdue quand même

#enfance #00 | maquis

Le jardin, puis le champs d’amandiers, puis le maquis. C’était donc ça le maquis, une forêt miniature et parfumée. Sera plus maline que le petit Pagnol, restera au bord, de sorte à ne pas perdre le jardin de vue.  Quand elle fut entrée dans le maquis elle découvrit de merveilleux arbustes, avec des clochettes blanches et des fruits flamboyants. Le merveilleux Continuer la lecture#enfance #00 | maquis

#enfances #00 | La Cause

Vous attendez que les parents soient partis pour sortir le cyclomoteur interdit, du garage, cachés des voisins; le Cady grenat à pousser dans la pente, l’un qui pilote, l’autre à cheval sur le porte-bagage métal, les poches de la blouse d’école pleine des pointes de cent. Puis vous filez par le sentier du bois des Rocs, à tout va parmi Continuer la lecture#enfances #00 | La Cause

#enfances #00 | la mer

La mer est loin et lui échappe à chaque fois qu’elle arrive. Aujourd’hui elle y baignera son corps entièrement. De point d’eau en point d’eau, elle s’avance sur la plage, approchant la mer. Elle s’arrête pour y barboter. Chaque point d’eau est la promesse d’une plongée à venir. On y trouve tout ce qui peut ravir et en même temps Continuer la lecture#enfances #00 | la mer

#enfances #00 | le sirop de fraise et la fumée des cigarettes

La perte est presque statique, pas besoin de courir, peut être aurait-elle préféré avoir à traverser une forêt, essoufflée, paniquée puis enfin sauvée. Une belle histoire de sauvetage après une bonne peur bien saine, une de celle que l’on se plait à raconter, des années plus tard, avec le sourire amusé de l’adulte, une histoire à sauveur, presque à conte Continuer la lecture#enfances #00 | le sirop de fraise et la fumée des cigarettes