#enfances #00 | Être perdue

D’un coup, l’enfant ne vois plus rien, c’est l’automne, un tapis de feuilles recouvrent toute la colline, c’est un bois, l’enfant est sur la pente de la colline, le soir va venir, les arbres ,les branches tous commence à craquer où sont-ils, l’enfant attend les cherchent des yeux, attend un bruit familier, une voix humaine. La nature seulement répond, le Continuer la lecture#enfances #00 | Être perdue

#enfances #00 | bamboche

C’est bamboche. Nous les enfants on se poursuit dans la forêt de jambes. On contourne les bosquets, on se faufile sous les flûtes et les mains animées, la tête engoncée dans nos habits propres. Mon frère porte des bretelles et une coupe hérisson. Moi, un ensemble à volants cousu par ma mère et des sandales neuves un peu trop grandes. Continuer la lecture#enfances #00 | bamboche

#enfances #00 | la source

J’imagine L. dans ce décor de lanterne magique de l’enfance, je l’imagine dans un décor enchanté tournant en boucle, disant : montagne, rivière, prairie. Et encore. C’est comme courir après un bus qu’on n’attrapera jamais. C’est comme dans les rêves. Mais pas de bus, pas de rêves, juste la réalité fuyante pour sa plus grande joie. Cette expérience-là. Devant lui, le Continuer la lecture#enfances #00 | la source

#enfances #00 | dans la salle des pas perdus

1 Perdue. C’est dans le ventre que ça se passe. Qu’elle comprend. Ça se resserre ça tord. Autour d’elle la foule. Elle ne la voit plus. Sa mère. Avalée. Disparue. Ça gagne la gorge. En boule, le sanglot tout au bord. Tout se brouille. Alors elle respire comme sa mère lui a appris le soir quand le sommeil ne vient Continuer la lecture#enfances #00 | dans la salle des pas perdus

#enfances #00 ⎮Le noir

Tout autour d’elle les objets familiers enveloppés dans le sombre de la nuit, les murs la chaise le bureau à la place représentée les yeux fermés, les tables de nuit de part et d’autre du deuxième lit. Il n’est pas tout à fait pareil vide obscur inanimé inhabité lorsqu’elle tourne les yeux vers le plat, elle croit deviner le repli Continuer la lecture#enfances #00 ⎮Le noir

#enfances #00 | prologue, le soir où le Grand Meaulnes s’est perdu

« Profession du père : Néant » J’avoue que j’attendais cet instant, à chaque rentrée des classes. Chaque année, j’essayais d’améliorer le mouvement. Vers les 11 ou 12 ans, je m’arrangeais pour ne pas regarder autour de moi, pour feinter et faire comme si j’écrivais « docteur » ou « manutentionnaire », bref comme si je n’écrivais pas néant. Je ne me souviens pas de la première Continuer la lecture#enfances #00 | prologue, le soir où le Grand Meaulnes s’est perdu

#enfances #00 | Dans le mur

Là. Toujours petite au pied du haut mur de la grange dont l’éboulement se poursuit. Là mais où exactement ? Tout a changé : l’écroulement progressif de la fière grange théoriquement classée se poursuit inexorablement, sous l’œil du public que l’on prévient à coups de panneaux et de grilles qu’il y a risque d’effondrement.  Interdit de s’approcher. Spectacle d’une lente agonie offert Continuer la lecture#enfances #00 | Dans le mur

#enfances #00 | Prologue Meaulnes.

Perdue dans ce grand parc, pas trop encore, je les entends en bas et je monte la pente jusqu’à la lisière des arbres touffus où tout est calme et ordonné, pourtant une sourde angoisse la prend par surprise, là où elle trouvait du bonheur à marcher, elle se fige le silence devient trop lourd, elle ne reconnaît rien, juste elle Continuer la lecture#enfances #00 | Prologue Meaulnes.

#enfances #00 | le soir où elle s’est crue perdue

Elle est perdue dans ce monde étrange, étranger à son quotidien. Perdue dans l’immense salle à manger du château, devant la magnificence de la table, couverts d’argent et porcelaine fine. Perdue face à cette famille. Cueillie à froid par la prière du bénédicité. La mère vouvoie ses enfants. Les quatre enfants si respectueux sous son regard perçant font bataille de Continuer la lecture#enfances #00 | le soir où elle s’est crue perdue

#enfances #00 | La mer, tout près.

L’enfance connaît la douce ivresse des choses rares. Celles qui n’arrivent qu’une fois. Par semaine. Par mois. Par an. Que l’on goûte avec son moi tout entier. Que l’on laisse fondre sur la langue pour qu’elles durent plus longtemps. Sur lesquelles on laisse courir une main curieuse. Que l’on capture dans des collections improbables. Jusqu’à la prochaine fois. L’enfant a Continuer la lecture#enfances #00 | La mer, tout près.