vers un écrire-film #06 | il se passe toujours quelque chose quand on ralentit.

Il se passe toujours quelque chose quand on ralentit. Quelque chose qu’on avait pas prévu. Par exemple, dans les films policiers, il y a cette scène canonique où l’inspectrice visionne ad nauseam la bande enregistrée de la caméra de surveillance. Et ralentit l’image. Et zoom. Encore. Et encore. Malheureusement, ses outils de travail  – critique consciente ou non d’un système Continuer la lecturevers un écrire-film #06 | il se passe toujours quelque chose quand on ralentit.

vers un écrire/film #06 | knock-out

Un. Je suis le vent, je suis l’air. Aucun poids, aucune entrave, je suis libre. Juste un esprit. Une idée, une pensée, un battement d’aile. Je vole dans la nuit silencieuse libéré de toute contrainte. Pas faim, pas soif, pas sommeil, aucune douleur, aucun souci, aucun ennui. Je suis au-delà de l’être, je suis l’oeil omniscient, je suis le tout. Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | knock-out

vers un écrire/film #06 | effraction

…pas plus grande qu’une feuille pliée en quatre sur le mur par les rideaux de la chambre de la maison louée pour les vacances, cette lumière à l’heure de la sieste; — pas plus —, à peine plus grande que sa paume, sa paume d’enfant. Cette effraction de lumière comme un écran flotté sur le papier imprimé de roses : pâles Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | effraction

vers un écrire/film #06 | cet instant

Puis ce jour est venu. Il est rentré. Il a dû le sentir en refermant la porte derrière lui. Que l’air était différent. Trois phrases ne suffisent pas. A dire un instant. Dire l’instant. Cet instant. La porte et lui. Fermée comme lui. Fermée sa main. Sa main et sa poche. Sa main dans sa poche. Poche d’une veste. Sombre Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | cet instant

vers un écrire/film #06 | l’acrobate

La goutte de pluie me regarde. Goutte d’eau. Pluie. Elle a atterri sur la rambarde du balconnet et y reste plantée. Pas seule. Mais c’est elle seule qui me regarde. Il pleut. Sous l’effet de ses consoeurs qui louvoient tout autour puis tombent piteusement. Et du petit vent de septembre, elle perd de sa rondeur. Elle s’étire dangereusement, se tord Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | l’acrobate

vers un écrire/film #06 | le bain

Extrait sans RalentiMaria était devant moi, je ne voyais que ses jambes battre l’eau. Elle a posé les pieds au sol, elle avait de l’eau jusqu’aux hanches, en arrivant à sa hauteur, j’ai fait la même chose. Nous étions l’un près de l’autre, quand une vague m’a déstabilisé et je me suis retrouvé projeté contre elle et pour ne pas Continuer la lecturevers un écrire/film #06 | le bain

vers un écrire film#05 la canne de Virginia

Je veux saisir la femme là, à cet instant précis où elle entre dans l’eau sereinement deviner les poches pleines évidemment, esquisser le regard vers la berge et penser qu’une maison  rôde pas loin Je veux saisir la femme là, à cet instant précis où elle entre dans l’eau, remonter le fil en pensée de la journée avant se demander Continuer la lecturevers un écrire film#05 la canne de Virginia

vers un écrire/film #5 | À un que je n’ai pas connu

Je sais que derrière la porte que votre fille ouvre pour nous, vous serez là invisible et que pourtant je serai intimidée en la regardant retourner les toiles auxquelles elle tient et toutes les autres que la famille a gardées, davantage peut-être que si je vous avais rencontré plus tôt, comme je l’aurais fait si n’avais pas été un peu Continuer la lecturevers un écrire/film #5 | À un que je n’ai pas connu

Écrire-film. #5 Pousser la porte. Vertiges dans le réel.

Je voudrais être dans la tête de Koltès au moment où il entre dans le théâtre pour la représentation de « Médée » de Sénèque avec Maria Casares.Il a été médusé par sa puissance, soulevé par sa force. Je le vois avec sa bienveillance et sa luminosité. Maria Casarès, Il l’a vue peu par la suite mais ce qu’il avait vu comptera Continuer la lectureÉcrire-film. #5 Pousser la porte. Vertiges dans le réel.