vers un écrire/film #01 | un moment de tranquillité

Cinéma. Affiches de films sur un fronton moderne, une rangée d’affiches au-dessus de sa tête, un baiser ardent d’amoureux, une course poursuite, des extraterrestres menaçant la terre, un cycle consacré à Romy Schneider …  Envie de céder à l’envie, aux souvenirs…ce sera Romy, film vu et revu et aimé, son dernier film, poignant, qui débute dans une heure, guichet fermé Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | un moment de tranquillité

vers un écrire/film #02 | Friedkin, entre Vertov et Murnau

||||||rue, circulation à double sens, la voiture, une Pontiac Lemans | visage crispé vu de face à travers le pare-brise, le regard vers le haut | choc évité | visage de profil, les yeux regardent droit devant | pares choc en premier plan, le monstre voiture dans les lignes de fuite du couloir routier | vu de dos, le visage Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | Friedkin, entre Vertov et Murnau

vers un écrire/film #02 | sur ses joues comme des larmes

il se baigne | son visage | l’eau autour | le bleu étincelant | un bleu d’été | le ciel on ne le voit pas | on s’approche de son visage | il sourit | sa pensée à voix haute | ce qu’il lui reste à faire | les ondulations de l’eau | le mouvement du corps dans l’eau | Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | sur ses joues comme des larmes

vers un écrire/film #02 | une première minute signée Orson W.

Codicille : J’ai volontairement enfreint une consigne de la proposition formulée par François : il y a du son dans ma minute. Pas de dialogues mais quelques bruits et les premières mesures d’une musique. Des sons importants qu’il aurait été réducteur d’ignorer. Fondu depuis le noir qui suit l’annonce de la société de production | la caméra poursuit un mouvement Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | une première minute signée Orson W.

vers un écrire/film #02 | course-poursuite

Son regard | inquiet effronté | se déporte depuis l’homme vers la chaussée | quand elle ne le regarde plus | c’est là | qu’il apparait | des lunettes sur un nez imposant | des lèvres charnues qui remuent un langage étranger | Il parle et | son profil avale les briques de maisons les vêtements des passants les marches Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | course-poursuite

vers un écrire/film #02 | l’image sans mémoire

des perles dans un pot | travelling sur la droite | un pot en terre | des paniers tissés en bambou | un pot en terre avec deux anses de chaque côté | un appareil photo grand format | un cahier ouvert | des tirages de portraits plein pied | une personne sur la page de gauche | deux personnes Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | l’image sans mémoire

vers un écrire/film #02 | attente en six plans

L’image d’une immensité s’impose si forte qu’on dirait que l’écran s’est élargi et a pris les dimensions que le cinéma adoptera des dizaines d’années plus tard | une immensité blanche et grise ponctuée d’un peu de noir | un énorme ciel en camaïeu de gris avec des ourlets blancs aux grandes masses qui se superposent | une bande qui part Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | attente en six plans

vers un écrire/film #01 | œil d’albatros

Lit. Lit défait d’un côté. Quelqu’un de l’autre côté du lit, sous les couvertures. Rien ne bouge dans cette chambre. Le soleil rentre de face par la grande fenêtre du 7ème étage et éclaire la chambre jusqu’au lit, il envahit l’espace de sa chaleur, les draps sont inondés de la lumière de ce soleil de février, les couleurs brillantes retentissent, Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | œil d’albatros

vers écrire un film #02 | le gravissement, le fleuve, et le vent

extérieur jour | au pied d’un escalier | quatre pieds de dos montent | quatre | deux dos | jour | elles | lentes | gravir les pierres | elles deux | silhouettes | on voit des pieds aux têtes | une tête couverte d’un bonnet ou bien c’est un béret  (elle ne voulait pas de béret; on ne discute Continuer la lecturevers écrire un film #02 | le gravissement, le fleuve, et le vent

vers un écrire/film #01 | Saint Mich

Rue de Pessac j’ai traversé le minéral givré. Le vent claque, le froid mord. Un air entêtant. Que d’arbres poussent dans ce beau Pays, notre domaine ! T’en souviens-tu, chanson de Puck ? J’entends le murmure des voyelles. J’ânonne : Chêne, Épine et Frêne. Le vent attaque le froid au corps. La ville moderne est celle de la mobilité vélocipède, du retour cyclopédique. Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | Saint Mich