#écrire-film #08 | Si j’étais conteur
Si j’étais conteur je serais sur la route. Ou comment je prends deux désirs pour une réalité. Continuer la lecture#écrire-film #08 | Si j’étais conteur
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Si j’étais conteur je serais sur la route. Ou comment je prends deux désirs pour une réalité. Continuer la lecture#écrire-film #08 | Si j’étais conteur
Semer la mettait toujours dans des états étranges. Elle disait s’imaginer l’humectation de la graine, le gonflement des mucilages, la mise en route des processus, le percement des enveloppes et le surgissement de la radicelle, son allongement, ses divisions, sa progression dans le terreau. Puis venait l’élévation de la tige à travers les cotylédons. Le mystère s’interrompait alors avec l’apparition Continuer la lecturevers un écrire-film #06 | en accéléré
Si j’étais peintre, je voudrais saisir la forme exacte des coquillages pyramidaux qui s’accrochent au granit sur les côtes battues par les vents, les vagues et les marées, forme unique et multiple à la fois, et reproduire aussi leur couleur d’écume. Je les chercherais, j’en découvrirais partout, dans les anfractuosités des rochers, près des flaques laissées par le jusant, affleurant Continuer la lectureVers un écrire-film #08 | Patelles à Ouessant
Si j’étais cinéaste je filmerais des trajets en voiture la nuit avec une go pro minuscule maintenue sur le tableau de bord du véhicule à l’aide d’une petite bande velcro que j’aurais acheté exprès pour ça. Je crois que j’aimerais filmer tout le temps le même trajet. Sur un temps très court, peut être cinq minutes (c’est le temps du Continuer la lecturevers un écrire-film #08 | et la nuit, la nuit
Je veux saisir le calligraphe quand il pousse la porte et entre chez lui. Son atelier donne sur la la mer (on voit un peu la mer par la petite fenêtre) sa maison est perchée sur une falaise, une sorte de corniche. Je veux saisir le calligraphe quand il pousse la porte dans son atelier, une table basse en teck Continuer la lectureVers écrire un film # 5 – Le Maître calligraphe pousse la porte et entre
Si j’étais musicien, je composerais une symphonie comparable au chant des oiseaux. J’essaierais de retrouver la plénitude qu’on éprouve quand, dans la nature, quelques pépiements viennent vous glisser à l’oreille l’impératif libératoire, le décompressage salvateur, l’abandon exutoire. La technologie des sons et de la musique est suffisamment riche pour imiter le chant des oiseaux. Mieux, des bruiteurs et autres siffleurs, Continuer la lectureVers un écrire/film #08 | chant d’homme
1 – Si j’étais cinéaste, je filmerai un phénomène qu’on appelle Mer de brouillard et que j’ai observé plusieurs fois à la campagne depuis une maison située sur une crête. Ça se passe toujours le matin et en hiver la Mer de brouillard, mais on ne peut pas prévoir à l’avance quel matin de quel jour c’est toujours la surprise Continuer la lectureCinéaste ?
Si j’étais bâtisseuse, je bâtirais un viaduc. Cela demande des connaissances, des matériaux, des ouvriers et beaucoup d’argent et de temps. Ce n’est pas une affaire simple, mais c’est ce qui me plaît même si j’en découvre chaque jour les subtilités. Choisir le tracé, acquérir les propriétés, convaincre les riverains qui sont rarement les premiers bénéficiaires des viaducs, réaliser les Continuer la lecturevers un écrire film #08 Viaduc
1. Si j’étais cinéaste, je filmerais l’ébullition. Celle des casseroles, de l’eau qui frétille en attendant les pâtes. Bien sûr, il faudrait se méfier des vapeurs. Les lentilles ne sont pas friandes de la buée — pas plus d’ailleurs que les micros ne sont friands du brouhaha de la hotte. L’allumer risquerait de compromettre la prise de son ; ne pas Continuer la lectureVers un écrire/film #08 | Ébullition
Féroces les armes au combat qui claquent dans une peinture de Piero della Francesca.Dans la rue sombre, le pas lourd de M le Maudit martèle le sol.Sur la photo, la saignée de l’hévéa et le latex qui goutte toc et encore toc et encore. La vague bleue blanche d’Hokusai, son grondement à jamais arrêté. Repas sans paroles : le va et Continuer la lectureVers un écrire/film #07 A l’écoute