vers un écrire/film #03 | penser le monde en un jour

Penser le monde en cherchant la résonance du néant devant ma ruche inerte. Au petit matin dans le paysage inondé de givre pas une abeille en vue. Pas une température à mettre une abeille dehors. Penser que l’essaim est à l’intérieur à cultiver un peu de chaleur ou qu’il est parti mourir ailleurs. Penser à la vie cachée ou à Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | penser le monde en un jour

vers un écrire-film #03 | Confiture d’analepses avec de l’ekphrasis dedans

Afin de ne pas se perdre dans « les bois du roman », on va la jouer simple : plus hypotypose qu’ekphrasis. Et faute d’œuvres d’art et pour aller vite, les photos feront l’affaire. Confiturer les yeux ouverts. confiturer l’arbre dans le jardin. confiturer une île à l’horizon quand le soleil se lève de la mer… confiturer plus profond que les mots Continuer la lecturevers un écrire-film #03 | Confiture d’analepses avec de l’ekphrasis dedans

vers un écrire/film #02 | Dos au mur’

Un homme de dos suit le mouvement de balancier d’une chaise à bascule. Sa tête seule ne bouge pas, figée en direction du mur qui fait face. Son chapeau, de guingois, est un canotier assorti à son manteau, tous deux noirs, comme ses cheveux, portés ras | Un mur lui fait face, grossièrement plâtré, rescapé d’un état de délabrement ou Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | Dos au mur’

vers un écrire/film #02 | dos au mur

Un homme de dos, habillé de noir, canotier noir enfoncé sur la tête, se balance sur un rocking-chair dont le dossier en bois sculpté finit en pointe | mur sale décrépi avec au milieu, se détachant, les contours d’un cadre qu’on a ôté, dont il reste l’épingle, comme une tige de cadran solaire sans repères | l’homme se baisse et Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | dos au mur

vers un écrire/film #02 | dans une voiture

Noir et blanc | silence | un homme au chapeau de dos dans une voiture | il conduit | plan d’ensemble avec beaucoup de voitures | on avance à pas d’homme | puis tout s’arrête | c’est un embouteillage | l’homme de la voiture devant se retourne | ou alors il était déjà retourné mais on ne le voyait pas Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | dans une voiture

vers un écrire/film #03 | absences

Dans le jardin transi le jour peine à s’éveiller. Il traîne des obscurités tardives qui jettent un froid sur les herbes dressées de givre. Les fantômes nus des branchages strient l’air vif traversé d’oiseaux en quête. Par instants ils se posent aux aguets jamais seuls mais par groupes escouade soucieuse d’éviter l’embuscade. La terre a une couleur de tombe humide. Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | absences

vers un écrire/film #02 | circum navigatio (une minute de la vie de Ferdinand Magellan)

Écrit d’après « Magellan » de Stephan Zweig Séville 1529 | port Sanlucar de Barrameda | un bâtiment austère Devant le globe| vue de la nuque du personnage | Vue du dos de l’homme col cou | Retour sur le globe |L’homme affairé prépare une expédition attablé sur un bureau en bois massif semble faire une liste gros plan sur la page Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | circum navigatio (une minute de la vie de Ferdinand Magellan)

vers un écrire/film #03 | la joue du jour

Le brin d’herbe rigole de toute sa grasse tige. Ses compagnons ont coupé leurs cheveux. Le ver de terre sur la route de campagne. Moins 2° sur le bitume. Il ondule comme un roi. Maintenant que le soir tombe, le dehors est dedans. Sous la lampe, elle recompose l’air vif et la promenade. Un bol de café posé sur la Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | la joue du jour

vers un écrire/film #02 | un souvenir déjà lointain

Sur la plage | Le soleil vient de se lever | Brumes estivales | Houle au loin | Vent violent, assourdissant | Brusques rafales | Les vagues soulevées par les bourrasques de vent | Marée montante | Lendemain de fête | Fatigue de la nuit passée à traîner de café en café | Dans la moiteur émolliente des vapeurs d’alcool, Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | un souvenir déjà lointain

vers un écrire/film #01 | nuit grave

Rien ne prépare à une telle épreuve. Pas seulement la lenteur d’une fatigue affreuse, mais l’indifférence la plus complète à tout danger, présent ou éloigné. Cela surgit sans prévenir, creuse silencieusement en moi son pernicieux sillon. Je me couche avec une idée ou une image en tête, une émotion ou une tâche à finir, une seule pensée suffit, même confuse, Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | nuit grave