vers un écrire-film #03 | meurtre dans un jardin

Une lampe s’allume dans l’entrée de la maison. Grincement des griffes de la chienne sur le carrelage. Elle fait fête à sa maîtresse qui lui rend ses caresses. Les volets claquent. Travelling sur la vallée. En fond, le Pelvoux. Ses trois cimes accrochent les premières lueurs du soleil. Rose éblouissant du glacier. Plan rapproché sur le jardin enneigé. Dans l’ombre Continuer la lecturevers un écrire-film #03 | meurtre dans un jardin

vers un écrire/film #02  | parenthèse

Gros plan serré sur le visage d’un homme, de trois-quarts | à gauche de l’écran | sous un chapeau à bords relevés, un visage rond, de petits yeux sertis de rides qui s’efforcent de voir à travers la nuit et la pluie | il parle | un visage soucieux comme tout entier porté par la volonté d’exprimer enfin ce qu’il a Continuer la lecturevers un écrire/film #02  | parenthèse

écrire-film #02 Escaladeur

Une montée de marches | hautes | métalliques brillantes | rainurées | ascension raide | accession hasardeuse | un pied prudent sur la première marche | qui tremble | grince | gémit | le pied tremble aussi | poser l’autre pied à côté | équilibre précaire | appréhension | chercher de l’aide | un appui | au-dessus des marches | Continuer la lectureécrire-film #02 Escaladeur

vers écrire/film #3

non, mais s’il fallait tout raconter on n’en finirait jamaiscommencement, on n’a pas besoin de réveil, il est cinq heures et quart ou moins le quart, ça ne fait rien, café peut-être boire pisser – ou l’inverse – passer les habits rapidement – les lunettes où sont les lunetteson ne va pas tout écrire non plus on n’en finirait plus Continuer la lecturevers écrire/film #3

#03-1 journée Soleil d’hiver

Ils attendent sur le parking dans la nuit. ils apparaissent dans la lumière des phares. Groupe d’animaux. gros yeux éblouis et inquiets poussés en avant du crâne. quelques lunettes brillent. Chaleur de la lampe de bureau, intelligence d’accessoire, mélange d’or, de paille et d’anis. La lumière blanche des lampadaires, petite tâche dans la nuit, rassurantes ou angoissantes. c’est ça un Continuer la lecture#03-1 journée Soleil d’hiver

vers un écrire/film #03 | « c’est écrit dans l’air »

Enfourcher ma bécane contre la bourrasque au froid mordant. Filer entre les véhicules à l’arrêt. Dérouler le chemin à coups de pédales. Stopper. La place du marché animée de chalands pressés d’en finir. Se joindre à la mêlée. Ouvrir la porte sur le passé. Tu entres. S’étonner et sourire. Taire ce qui était. Dire le présent. Trier les traces de Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | « c’est écrit dans l’air »

vers un écrire/film #03 | petits bruits du monde

Tôt le matin. Avant d’aller dans le froid. Un bol de café. Sur l’immeuble en face quelques fenêtres éclairées. Immobiles. Le journal apporte les bruits du monde durs la plupart pour un petit déjeuner. Alors Goldman sans Jean-Jacques ça repose. Photo mains rouges sur fond de nuit au fond là-bas un guitariste. Les Goldmen reprennent les chansons de Goldman. Lecture Continuer la lecturevers un écrire/film #03 | petits bruits du monde

vers un écrire/fim #02 | une minute un de la ville.

Il est au milieu du plan | devant un éboulis de pierres | a sa gauche un vieil olivier | qui se détache sur un fond grisâtre | à la main droite un téléphone portable | main gauche sur la ceinture | en jean et chemise à carreau | le tee-shirt noir | tenue décontractée | mais visage crispé | Continuer la lecturevers un écrire/fim #02 | une minute un de la ville.

vers un écrire/film #02 | une disparition

une entaille de mer qui coupe la roche dure | les flots agités comme furieux ou menaçants| rien pour ainsi dire |l’homme surgit à droite au premier plan et s’approche du bord| un instant il se penche à peine et se retourne|de face on le voit qui scrute hors champ quelque chose ou quelqu’un|ou plutôt on le voit désirer une Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | une disparition

vers un écrire-film #03 | Minuscules épiphanies d’un jour ordinaire

Dans un coin à l’abri du vent le visage relevé. Les larmes de froid des yeux sèchent. Sur le mur mangé de soleil de l’autre côté de la rue la danse de l’ombre des lauriers qui se balancent sous les risées. L’affirmation à l’angle d’une rue qui s’ouvre en biais de sept hautes souches en poterie rouge alignées et dressées Continuer la lecturevers un écrire-film #03 | Minuscules épiphanies d’un jour ordinaire