vers un écrire/film #04 | vain gesticule

la vague avale le bras levé la main levée vers, le haut, de l’eau, la vaine main, la vague ne, soulève plus, qu’elle, la vague, l’eau, ne porte plus assez haut, les lèvres l’épaule la peau, avale toute l’eau crache, se raccr- se raccroche à quoi la main, à l’air, la main, cherche, appui, sur, l’eau, sur la peau de Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | vain gesticule

vers un écrire/film #04.5 | de la satisfaction que l’on ressent à faire un créneau parfait du premier coup

En règle générale, je choisis pour me garer les places faciles, en avant en épis. Souvent, je passe même du temps à les chercher ces bonnes places, plutôt que de prendre la première disponible. Cela agace. En ville, j’apprécie les parkings souterrains et tant pis si c’est payant, c’est payant partout. Mais il arrive qu’il faille se résoudre au créneau. Continuer la lecturevers un écrire/film #04.5 | de la satisfaction que l’on ressent à faire un créneau parfait du premier coup

vers un écrire-film #02 | l’entrée de l’homme mystérieux

Lumière tamisée | diffusée par des lampes à pieds | soirée animée mais policée | musique d’ambiance | de circonstance | deux hommes se font face | quasiment de profil | l’un aux cheveux bruns | l’autre aux cheveux roux | l’homme roux, celui de gauche | veste et nœud papillon noirs sur chemise blanche | pose et pousse deux Continuer la lecturevers un écrire-film #02 | l’entrée de l’homme mystérieux

vers un écrire/film #04 | vies et délicatesses des gestes

Tout d’abord, je n’ai vu d’elle que ses longues boucles blondes. Ses longues boucles blondes volantes. Elle et ses longues boucles blondes tournoyantes dans le vent. Je n’ai vu d’elle que ses longues boucles blondes vibrantes comme une onde. Ses longues boucles blondes s’envolant dans les nuages passants. Ses longues boucles blondes lancinantes dans leur ronde. Ses longues boucles blondes, Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | vies et délicatesses des gestes

vers un écrire/film #04 | virer

Il était ces épaules gonflées, il était ces mains agrippées, ces mains poussant, il était ces jambes tendues, ces jambes crispées par l’effort. Il était ces épaules gonflées, cet effort tournant, il était cet élan, ces yeux rivés sur le dos qui tournait devant lui. Il était ces épaules gonflées, cet effort, mais il était surtout à ce moment cette Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | virer

vers un écrire/film #04 | tamboul

Tu sais où tu vas. Tu sais que tu n’es pas d’ici. Tu sais que tu n’es pas de ce monde de raideur. Immobile tu danses dans l’élégance. C’est toi qui mènes la danse. Tout en retenue. Lui il retient ta fougue, ton désir d’aller loin, de danser. Il pense qu’il est le maître parce qu’il t’impose sa raideur. La Continuer la lecturevers un écrire/film #04 | tamboul

vers un écrire/film #04 bis | lecture

elle lit et son regard parcourt des lignes qu’elle est la seule à voir | elle lit et l’imaginaire projète derrière ses yeux les images sorties des mots  | elle lit et la poésie l’inonde de couleurs et d’arômes et de chaleurs | elle lit et l’aventure la saisit par la main pour l’emmener sur les plus hauts sommets  | elle lit Continuer la lecturevers un écrire/film #04 bis | lecture

vers un écrire/film #02 | le mépris est un plat qui se mange froid

Aux pieds de l’immense trapèze de pierres ocres, un homme en complet crème, borsalino noir, chaussures noires. Il est petit, écrasé par les marches monumentales et la lumière crue, la lumière coupante, la lumière cruelle du soleil. En arrière-plan des pins parasols, des cyprès, l’émeraude profond de la mer tyrrhénienne. L’homme au borsalino monte quelques marches, lentement, il regarde autour Continuer la lecturevers un écrire/film #02 | le mépris est un plat qui se mange froid

vers un écrire/film #01 | onze heure trente

Le cri des écoliers s’échappe et résonne contre de hauts murs de béton. Joies invisibles cachées derrière une architecture moderne et froide. Disparus le parc boisé, l’école ouverte à tous les regards et les toilettes extérieures d’antan. Était-ce mieux avant ? A l’intérieur des jardins, les arbres sont nus, les grenades éclatent leurs écorces, l’asphalte courbe ses formes laissant la route Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | onze heure trente

vers un écrire/film #01 | bye bye

L’esplanade de Beaubourg désertée, striée, grisée  par la pluie froide qui tombe drue l Un dimanche glacial de décembre à 13 heures l les gouttes lourdes et ventrues frappent mon parapluie avec rage, rebondissent sur les pavés crépitent palpitent glapissent  l C’est une mélodie joyeuse quand on est à l’abri  l Slalom entre les flaques, attention escalier glissant l Une centaine de pigeons Continuer la lecturevers un écrire/film #01 | bye bye