#écopoétique #08 | le fil de l’eau

 Cent soixante quatre kilomètres deux mille trois cent mètres de dénivelé au fil des temps je roule mes vagues venues d’éboulement d’un delta lointain des mes origines du Gothard moi le fil de la rivière mémoire sans parole ici le fil qui se tend s’étire comme une corde sur le point de se rompre en équilibre sur le bord du Continuer la lecture#écopoétique #08 | le fil de l’eau

#écopoétique #05 | Chez Dada il y a…

Il y avait un sentier. On passait entre les murs du fenil et de la vieille grange abandonnée, qui commençait à tomber en ruines, et y avait plus qu’à suivre dans l’herbe, parfois haute, la petite ligne noire. Ça y menait directement. Souvent, on rencontrait un petit garçon ou une petite fille, ou les deux, en train de jouer sur Continuer la lecture#écopoétique #05 | Chez Dada il y a…

#écopoétique #08 | soixante-dix-huit

Tu sais quoi ? Je vois ça de ma fenêtre. Ici. D’ici. C’est une époque dont je ne me souviens que mal – ou peu – il y avait déjà eu des deuils – nombreux – trop nombreux, toujours – c’est loin et lui ne fait pas partie du paysage. Depuis quatre ou cinq ans, on vivait à Paris. Ce n’était Continuer la lecture#écopoétique #08 | soixante-dix-huit

#écopoétique #08 | Huveaune

Je suis un nouveau-né. Je viens de naître en goutte d’eau et je vois mon premier rayon de soleil en jaillissant de la grotte de Castelette, là où l’Huveaune sort des entrailles du plateau de la Sainte-Baume. Je pourrais être une larme, mais je suis juste une goutte d’eau claire parmi d’autres gouttes d’eau claire et j’ai envie de chanter. Continuer la lecture#écopoétique #08 | Huveaune

#écopoétique #01 / Panthère en solo

Dans la langue italienne, solo veut plutôt dire seulement. Dans beaucoup d’autres langues, le monde artistique, notamment de la musique et de la danse ,en a fait la forme de la performance à corps unique. On joue, on danse, on performe en solo, voire on fait un solo. L’art de faire à un ou à une plutôt que faire seulement, ou encore Continuer la lecture#écopoétique #01 / Panthère en solo

#ecopoétique #08 je suis le fleuve Whanganui

Je suis le fleuve Whanganui de Nouvelle-Zélandeje suis un être vivant des montagnes jusqu’à la mervivant et patrimonial, je suisProtégé par la loi Baigne-toi si tu le veuxj’aime ça, je suis là pour çaPour bien d’autres choses encoretu commences tout juste à le comprendre Je suis un arbre remarquableinscrit au PLUça me protègeun peu des tronçonneuses Un orme de Sully Continuer la lecture#ecopoétique #08 je suis le fleuve Whanganui

#écopoétique #08| quitter Paris par les berges

Pour cette 8ème proposition du cycle, je reprends des notes prises lors d’un itinéraire à vélo que je m’étais donné de réaliser comme un défi personnel et qui consistait à quitter Paris à vélo depuis mon domicile en suivant les berges. Plus précisément, je ne partais pas de Paris mais de sa proche banlieue est. D’où un itinéraire passant par Continuer la lecture#écopoétique #08| quitter Paris par les berges

#écopoétique #07 | Retranchement

Ni obéir, ni attente et rien, ni attente et récompense, ni marché de dupes d’elle qui attend que les autres soient mortes, ni déjà écrit, ni oublié l’avoir écrit à cause de mémoire trou, ni déni ni refoulé, ni par la force comme tracer lettres sous le joug, ni en dehors des clous, ni ouvrir une parenthèse échappatoire, ni chemin Continuer la lecture#écopoétique #07 | Retranchement

#écopoétique #08 / L’arbre rond et la tempête

Au prochain lacet, il n’y aura plus le rond panache de la vallée. Au prochain lacet, il y aura un grand enchevêtrement de branches. Au prochain lacet, il n’y aura plus à s’étonner de pouvoir voir un arbre d’aussi loin dans la vallée et de le voir pourtant seulement surgir au dernier détour du chemin, d’un coup tout près. Au Continuer la lecture#écopoétique #08 / L’arbre rond et la tempête

écopoétique #08 | immersion

Là-bas, ici aussi peut être, l’univers est un plan incliné suivi par une rivière invisible. Le monde supérieur est en amont, le monde des vivants est au milieu et le pays des défunts, marécageux, est en aval. La vie suit le sens du courant, de la naissance à la mort. L’univers des chamans du coin est de couches superposées séparées Continuer la lectureécopoétique #08 | immersion