#écopoétique #09 | les premiers jours de Mai

Les premiers jours de Mai (dimanche soir) Quelque chose qui lui était promis – un honneur et une grâce, une charge et une ânée peut-être, des émoluments en tout cas (une forme de rémunération pour des services honorifiques peut-être mais rendus – il aurait eu soixante deux ans, respectable – des frais de représentation, un tailleur, un coiffeur une manucure Continuer la lecture#écopoétique #09 | les premiers jours de Mai

écopoétique #08 | Pierre Patrolin, ce que l’eau voit de la ville? Rien.

« Du pays d’où je viens, on respecte les gens comme moi, ceux qui ont peur de l’eau. On dit qu’ils connaissent son pouvoir. » Un petit mensonge. Parce que je ne connais rien du pays d’où je viens. Pour expliquer ma peur de l’eau, à la mer, en bord de fleuve, en bord de rivière, à la piscine, dans le bain, Continuer la lectureécopoétique #08 | Pierre Patrolin, ce que l’eau voit de la ville? Rien.

#écopoétique #09 | remembrance

La cage noire d’un théâtre fut longtemps mon centre du monde, abri atomique de carton-pâte ou navire immobile. En Région Centre, longtemps. On y parlait encore en francs, un français sans accent – si vous le dites . Bonjour – c’est à Bourges fin des années quatre-vingt, le 9 novembre 1989 le mur de Berlin tombera, aujourd’hui c’est le 7 Continuer la lecture#écopoétique #09 | remembrance

#écopoétique #08 | Muddy Water

Un air de saxophone s’étire de la passerelle. Sous l’un des piliers du pont, un tronc d’arbre en barrage a formé une nasse où s’entassent brindilles, branches, bouteilles en plastique, palette de chantier. Des herbes aquatiques lèchent le contrefort du mur. Des arbres ont retroussés leurs troncs après la décrue. Le clocher à l’envers visse sans fin la surface plane Continuer la lecture#écopoétique #08 | Muddy Water

#écopoétique #09 | aux portes de l’enfer

Je serai bien descendue jusqu’au miocène comme me l’avait proposé le président du service des eaux.J’ai préféré descendre dans l’abri d’Amir Tibon*« une seconde, deux secondes, trois secondes. Nous avons atteint l’abri et refermé sa lourde porte en fer. »Le bunker n’est pas en sous-sol mais à la surface. C’est là que ses filles dorment fenêtre ouverte. Habituellement.Ils ont refermé la plaque Continuer la lecture#écopoétique #09 | aux portes de l’enfer

#écopoétique #09 | le fond de la nature humaine

Ce matin dans le parc une femme se dissimulait derrière un troncpour vomirjeune, élégante, longs cheveux blondsramassés dans sa mainpour les protéger J’ai ralenti en essayant de rester discrèteElle s’est assise sur un banca fouillé dans son sacà la recherche d’un mouchoir peut-êtreIl était dix heures trente à peu près un malaise vagal, une grossesse,une anorexiquej’avais besoin d’en parlerj’ai admiré Continuer la lecture#écopoétique #09 | le fond de la nature humaine

écopoétique #09 l Centre et autour l Natacha Devie

Et le centre étant partout (car il l’est), qu’en est-il de l’autour du centre ?Dans cet inconcevable enchevêtrement du centre et de l’autour, des centres et des autours, l’espace cesse d’être tout en se démultipliant.Et moi j’éprouve un grand soulagement à me dire que je suis le centre de l’autour tout en étant l’autour du centre. (Dans ce contexte, creuser jusqu’au Continuer la lectureécopoétique #09 l Centre et autour l Natacha Devie

#écopoétique #09 | Fuir

La fuite, il reste la fuite. Disparaître aux yeux du monde. Où aller ?  se cacher derrière un rocher ? Stupide, trop voyant, trop risqué. Sous un caillou, un petit caillou, dans un tas de gravier. Peut-être, c’est à envisager. Le poids sur nos épaules n’est pas un souci pour nous, nous sommes des poussières, nous ne serons pas oppressés Continuer la lecture#écopoétique #09 | Fuir

#écopoétique #08 | un grand fleuve

Les roseaux se raréfient, le son de leurs grandes tiges sèches froissées par le vent disparait sous des couches de bruit de moteurs de tracteurs d’usines et de machines, les canards et poules d’eau vacant la tête dans l’eau croupie et la vase de mes rives ne s’aventurent plus jusqu’ici. Mon lit passe de sable caillou argile à béton et Continuer la lecture#écopoétique #08 | un grand fleuve

#écopoétique #09 | Aller au centre

Aller au centre Un jour, la terre bouillante aura grillé sous les énormes perforations de la couche d’ozone. Plus le choix, faudra aller se rafraichir en son centre pour trouver un brin d’air frais. Se préparer à la grande plongée pour un retour la source . Le jour est arrivé… Personne n’est préparé à aller de l’avant, par l’avant, bras Continuer la lecture#écopoétique #09 | Aller au centre