#écopoétique #10 | Obsidienne oeil céleste

Comme de l’eau sur une pierre sur qui se retourne en quête de son ancienne quêtela nuit se ferme à lui comme l’eau sur la pierrecomme l’air sur un oiseaucomme se ferment deux corps quand ils s’aiment alejandra pizarnik , EXTRACTION DE LA PIERRE DE FOLIE Ce serait pour lui comme une religion aux rites païens. La passion des cristaux Continuer la lecture #écopoétique #10 | Obsidienne oeil céleste

#écopoétique #10 | Notes pour la description d’un galet de l’Adour

Galet charrié, brassé et poli par les eaux de l’Adour, du Gave de Pau ou d’Oléron. Brassé, malmené par les eaux des rivières et pourtant une forme ovale parfaite. Galet de l’Adour, pierre voyageuse, par quel vigoureux torrent pyrénéen as-tu été arraché de ses berges ? Galet voyageur, d’où viens-tu, quel est ton trajet depuis les Pyrénées jusqu’à l’embouchure de Continuer la lecture #écopoétique #10 | Notes pour la description d’un galet de l’Adour

#écopoétique #10 | caillou – étude descriptive et émotionnelle

couleur d’un ciel nuageux, blanc jauni avec quelques ombres grises sur les lignes vagues de sa surface – morceau de nuage calcairisé gardant emprisonné les gouttes d’eau apeurées (je suis sorti de ma maison, j’ai fait dix pas et j’ai ramassé cette pierre insignifiante que j’ai appelée « caillou ») éclat mat brut lourd, la lumière est entièrement absorbée par la matière Continuer la lecture #écopoétique #10 | caillou – étude descriptive et émotionnelle

#écopoétique #07 | Râteau à feuilles

                                 et comment il s’appelait déjà… ce vieux qui commençait souvent ses phrases par non… et quand il parlait c’était à travers ce filtre, quoi qu’il dise c’était toujours dans la perspective d’un non, continu, répété, définitif… on le croisait dans son jardin… on allait lui parler à ce moment-là, quand il jardinait… et c’était pas pour le plaisir, juste Continuer la lecture #écopoétique #07 | Râteau à feuilles

#écopoétique #10 | ici là et là

C’est juste du vol – pas grand chose, probablement mais quand même : une espèce de vol – il y a quelque chose de particulier parce que, souvent à mon entrée, très souvent (parfois aux pieds des arbres de l’avenue j’en trouve mais le plus souvent – je n’y vais pas non plus tous les jours) sur la droite, il y Continuer la lecture #écopoétique #10 | ici là et là

#écopoétique #10 | Silex

Gros caillou rond et jaunâtre comme un fémur de bête antique, cartilage usé d’arthrose et semé de traces, fentes, fissures, trous, plaques noires et ocre jaune, incrustations de terre et d’autres pierres cette rondeur de galet une fois brisée dévoile son envers, un  univers d’arêtes aiguës, dures, multiples et désordonnées telles un chaos d’avant la Création,  une montagne  sans base Continuer la lecture #écopoétique #10 | Silex

#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#01 étendue de la prairie #02 ce qui reste après leur passage #03 mais avant tout les jardins#04 du latin aurum#5 odeur de neige#6 frapper-les-tambours#7 luxuriance qui cache#8 visible ou invisible#9 s’enfoncer#10 sombre biotite #01 étendue de la prairie La masse végétale prend possession des espaces pour peu qu’on la laisse tranquille et les arbres prennent leur temps pour s’ériger Continuer la lecture #écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#écopoétique #10 | ma pierre

Ma pierre, elle ne sera pas tombale, elle est vivante sous les doigts. Douce au toucher. Pas froide comme la tombale, qu’on effleure à la Toussaint comme relier son corps vivant à eux dessous elle, la pierre de taille, celle qui recouvre le caveau où on les a couchés les uns après les autres juste de l’autre côté de leur Continuer la lecture #écopoétique #10 | ma pierre

#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

il n’est plus là. Elle oui. Posée à côté. Ramassée sur elle-même. Lourde de sens. le contraire de la craie. Tout sauf friable. noire avec le blanc éphémère d’un reflet sur le bord. Hermétique. Lisse. En la tenant, on caresse un secret bien gardé elle vaut son pesant de nuit comme une sculpture sauvage que la mer aurait travaillée jusqu’à Continuer la lecture #écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

#écopoétique #09 | crayères

Pouilleuse. Etait ainsi qualifiée la terre qui t’a vu naitre, maman. Terre vallonnée, pâleur diffuse en surface. Et les vignes là-dessus, alignées en vagues régulières, avec leur éclat de vieil or en octobre. A présent on écrit crayeuse. Champagne crayeuse. Adjectif blanchi. A l’approche du cimetière, est remonté le morceau de craie trouvé dans le jardin rémois. Pas le bâton Continuer la lecture #écopoétique #09 | crayères