#écopoétique #03 | Faire son jardin / Faire Jardin (mangrove 1)

Faire (faire) son jardin. Il y fait souvent chaud, trop chaud pour en faire un espace de détente ou de convivialité. Il est infesté de moustiques à la nuit tombée, l’herbe tropicale y est dure et sa taille réduite ne le destine pas à servir de terrain de jeu pour les enfants. Un jardinier s’en occupe les mardis et vendredis Continuer la lecture#écopoétique #03 | Faire son jardin / Faire Jardin (mangrove 1)

#écopoétique #04 l Lieux où le monde a mal

Je partais – j’allais partir à la recherche de ces lieux où le monde a mal mais je n’eus pas le temps de faire un premier pas. Mon corps me dit : « J’ai mal ». Où as-tu mal, lui dis-je. « En chacune de mes cellules, j’ai mal ». Pourquoi tes cellules ont-elles mal ? « Elles ont mal de la souffrance du monde dont tu Continuer la lecture#écopoétique #04 l Lieux où le monde a mal

#écopoétique #04 | paysages écocides, paysages du dé-goût ? paysages – égout

« Et peut-être tu te rends compte de la défaite des sens, déjà. Je me promène dans un paysage et je n’y reconnais rien de ce qu’il est. Je crois que je l’aime parce que je le rapporte à ce que je connais déjà. Des sensations de vacances, des îlots d’enfance, les vignes qui s’alignent sur la terre blanche, ma mère Continuer la lecture#écopoétique #04 | paysages écocides, paysages du dé-goût ? paysages – égout

#écopoétique #03 | Le jardin de ma grand-mère

A l’origine, le jardin de ma grand-mère, le jardin dont on faisait le tour à chacune des visites ; pendant les vacances, c’était plusieurs fois par semaine. Elle disait, hier j’ai terminé de bêcher, demain je sème les radis, va falloir que je desserre les salades. Oh tu as planté les tomates ! Oui c’est la voisine qui m’a donné Continuer la lecture#écopoétique #03 | Le jardin de ma grand-mère

#écopoétique #02 | objets perdus d’un monde disparu

C’est cette manie qu’il avait de tout garder. L’appartement à son décès était plein comme un œuf, fauteuils boiteux, des murs entiers de livres, des monceaux de sacs plastiques, des milliers de diapositives bien rangés dans leurs boites numérotées qui renvoyaient à plusieurs cahiers remplis de son écriture illisible, chaque photo y était recensée.  Les boites avaient varié de formes et Continuer la lecture#écopoétique #02 | objets perdus d’un monde disparu

#écopoétique #04 | Au-delà des friches

Au-delà des friches ce pourrait être un rayon de supermarché avec tous ses produits polluants, bien rangés, bien esthétiquement présentés, mis à disposition de la clientèle, résultat d’une industrie polluante entrée insidieusement dans notre quotidien sous prétexte de nous faciliter la vie. Au-delà des friches ce pourrait être non loin de la place de mon minuscule village, non loin de Continuer la lecture#écopoétique #04 | Au-delà des friches

#écopoétique #03 | Derrière les murs

C’est juste un jardin, un grand jardin ça n’a rien non plus de tellement exceptionnel, ça se passe dans les années quarante du vingtième siècle de cette ère dit-on (ça ne veut rien dire sinon que c’est un moment à partir duquel on commence à compter – avant, avant ça ne compte pas tu comprends) il s’agit d’une famille un Continuer la lecture#écopoétique #03 | Derrière les murs

#écopoétique #04 | Claire Dutrait | vous avez dit asiatique

Asiatique un mot qui résonne comme un gong lointain une promesse d’évasion, un voyage vers des contrées lointaines baignées de lumières exotique ; et pourtant derrière cette douceur sonore il pourrait bourdonner dans l’air en un grondement sourd le présage d’une menace. Cette même Asie nous offre un mot insecte, le redoutable frelon asiatique un prédateur ailé qui traverse les continents, Continuer la lecture#écopoétique #04 | Claire Dutrait | vous avez dit asiatique

#écopoétique #04 I Ananas et voie ferrée

Récapitulatif au micro, avec vent du soir, gestes d’agacement contre les clés dans la poche et soupirs de dépit Cela faisait cinq jours entiers que je n’avais pas quitté le jardin. Plusieurs fois, j’avais vu du mouvement du côté des cartons des réfugiés, au pied du talus de la voie ferrée. Cet après-midi, j’ai eu envie d’aller dans cette direction Continuer la lecture#écopoétique #04 I Ananas et voie ferrée

# Ecopoétique #3 I oncle au jardin

Enregistrement au soleil, avec bruits de froissement de feuille et d’autres plus accidentels Je m’en souviens près de la vigne, ce genre de cep de vigne isolé qu’on ne peut trouver que dans un jardin d’impasse. C’était mon oncle. Je ne l’ai pas connu. Il est mort pendant ces événements qu’on a un jour osé appeler guerre. Il est mort Continuer la lecture# Ecopoétique #3 I oncle au jardin