#écopoétique #05 / la maison sur la falaise

C’était un pavillon ordinaire, comme il se faisait dans les années 1970, avec un grand jardin tout en longueur jusqu’à la falaise. Au bout, trente mètres plus bas, il y avait la mer. Enfant, je n’avais pas le droit de m’approcher du bord. Le grand-père y veillait. Toujours fourré dans ce potager qui prenait bien la moitié de la surface Continuer la lecture#écopoétique #05 / la maison sur la falaise

#écopoétiques #05 | une église singulière

La place Camille Jullian de Bordeaux, un avant, un après. Rechercher sur internet quelques photos des années soixante-dix. Au centre un monument composé d’une colonne et de pierres provenant du mur d’enceinte de la ville romaine, en hommage à l’historien Jullian, spécialiste de La gaulle romaine. Des voitures garées autour du monument. Sur un côté de la place, la vieille Continuer la lecture#écopoétiques #05 | une église singulière

#écopoétique #06 | Mes pluies

Pas la peine d’être grand clerc pour savoirque cet homme est né sous les tropiquesqu’il n’a jamais douté de la pluiequ’il n’a connu que les pluies tièdes qui tombent en banian sur la ville La pluie qu’on attend, qu’on espère, qui ne viendra peut-être pas« Il n’est tombé que quelques gouttesmême pas enregistrées par le pluviomètre »on notera « traces »pour cacher sa déception Continuer la lecture#écopoétique #06 | Mes pluies

#écopoétiques #05 | Vignes Planes

C’est un chemin. Un chemin, ça n’a pas de nom. C’est un chemin en terre, un chemin étroit, bordé de hauts talus. On l’emprunte pour aller en ville. On dit en ville, on devrait dire au centre du bourg. Personne ne dit le bourg. On dit ville, on pense village. On ne croise pas grand monde sur le chemin. Le plus souvent, on ne croise personne. On marche, on regarde, on ramasse des mûres, on pousse le landau, la poussette, on tient les enfants par la main, on les laisse gambader. Continuer la lecture#écopoétiques #05 | Vignes Planes

#écopoétique #06 | Berceuse

Ô Pluies ! Accompagnez de vos cascades vos gargouillis dans les gouttières,   Ô Pluies ! Rythmez vos déluges et martelez les tuiles  Ô Pluies ! Recouvrez les sons nocturnes de votre tambourin  Ô Pluies ! Calmez les frayeurs par votre bruit assourdissant Ô Pluies ! Bercez l’enfant, abandonné dans la maison Ô Pluies ! Accompagnez-le dans son sommeil  Ô Pluies Continuer la lecture#écopoétique #06 | Berceuse

#écopoétique #05 | un coin

Le coin d’une rue et d’un passage (là vivait une enquêtrice, elle avait un fils, ses parents vivaient sur le faubourg, ils étaient en froid ou je ne sais plus – elle a dû rester dans la boîte quelque quinze ans – on avait travaillé ensemble chez RJJ quelques années aussi – auparavant, le travail c’est aussi cette époque-là) il Continuer la lecture#écopoétique #05 | un coin

#écopoétique #03 | Dans mon jardin j’ai oublié…

Dans mon jardin il y a aussi… l’olivier qu’il faudrait tailler parce qu’on n’arrive plus à passer la tondeuse dessous, j’ai oublié… le ballon que les petits n’ont pas rangé, j’ai oublié… les pommes tombées, véreuses, malades, pourries, j’ai oublié… les petits champignons blancs à lamelles blanches, Les brunettes c’est noir les lamelles, les autres t’y touches pas, j’ai oublié… Continuer la lecture#écopoétique #03 | Dans mon jardin j’ai oublié…

#écopoétique #05 | vivre un peu plus

Six étages de briques rouges, presque parfait accord avec l’immeuble voisin, celui qui fait l’angle et qui doit dater du début du vingtième siècle. Au rez de chaussée, des locaux de la largeur des boutiques anciennes de la rue. Quatre ont été regroupées et sont occupées par une Association, Centre Social et Culturel, c’est écrit sur la façade. Accessoirement, le Continuer la lecture#écopoétique #05 | vivre un peu plus

#écopoétique #05 | béton et bitume (suite)

J’ai habité Paris, j’ai habité une tourune tour sur dalle au-dessus d’une rue aveugle même au 10eme étage, j’avais une belle vuesurtout la nuitje ne rêvais pas du 34éme Impossible de nettoyer les vitressans risquer sa vieCe n’était pas prévumais jamais une panne d’ascenseur

#écopoétique #05 | béton et bitume

Les tours de la défense se videntvieillissentavant le Covid, ça valait plus de 6 000 euros le mètre carré, et maintenant, ça vaut moins de 300 euros. C’est un effondrement énorme.la construction sur dalle, la plus grande du mondeun témoignage un patrimoine, un monument !