#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#01 étendue de la prairie #02 ce qui reste après leur passage #03 mais avant tout les jardins#04 du latin aurum#5 odeur de neige#6 frapper-les-tambours#7 luxuriance qui cache#8 visible ou invisible#9 s’enfoncer#10 sombre biotite #01 étendue de la prairie La masse végétale prend possession des espaces pour peu qu’on la laisse tranquille et les arbres prennent leur temps pour s’ériger Continuer la lecture#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#écopoétique #10 | ma pierre

Ma pierre, elle ne sera pas tombale, elle est vivante sous les doigts. Douce au toucher. Pas froide comme la tombale, qu’on effleure à la Toussaint comme relier son corps vivant à eux dessous elle, la pierre de taille, celle qui recouvre le caveau où on les a couchés les uns après les autres juste de l’autre côté de leur Continuer la lecture#écopoétique #10 | ma pierre

#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

il n’est plus là. Elle oui. Posée à côté. Ramassée sur elle-même. Lourde de sens. le contraire de la craie. Tout sauf friable. noire avec le blanc éphémère d’un reflet sur le bord. Hermétique. Lisse. En la tenant, on caresse un secret bien gardé elle vaut son pesant de nuit comme une sculpture sauvage que la mer aurait travaillée jusqu’à Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

#ecopoétique #10 | tête morte océanique terrienne

ni pierre de lave ni galet tête morte océanique terrienne concrétion de mouvements contraires braillarde singulière échue au rivage pierre cri anthropomorphe tête dure sur lit de galets polis pierre cri granuleuse vorace et cependant mutique ocre brune et terre d’ombre rugueuse à taille de paume plus lourde que large plus douce que l’air de tête cri parsemée de suie Continuer la lecture#ecopoétique #10 | tête morte océanique terrienne

#écopoétique #10(…) | pierre à coup

caillou de chemin ou de champ d’ornière ou de remblai soustrait à son sommeil de pierre arme brute involontaire à portée de poing caillou silex d’arêtes vives coups sur coups porté au visage pierre à conviction matriculée

#écopoétique #10 un monde miné sous nos pieds

Je voudrais parler des carrières et des tunnelsde la confrontation avec la pierredans la profondeur de l’écorcedans l’épaisseur du monde Je n’en sais rien que les traces qu’ils laissentparfois en surfaceeffondrements, décharges, inondationsmort lugubre terrils et cavités, galeries ignorées et perduesCreusées, aménagées par l’homme puis oubliées sans entretiencheminements interdits plus profonds que des cavessous nos pieds extraction, fracturation, enfouissement, évasion, Continuer la lecture#écopoétique #10 un monde miné sous nos pieds

#écopoétique #10 | Réceptacle

Gabriel Orozco. ‘Boulder Hand’ 2012https://www.youtube.com/watch?v=6EVWN0uWmZE « Ma pierre préféré, c’est le caillou. » Elle, depuis l’enfance. Et perdue. Elle est là et n’est pas là. Penser que je l’ai égarée. Elle ne peut qu’être quelque part. La maison dissimule mais ne vole pas, dit l’adage. La maison est convoquée dans l’espace intérieur à volonté, mais des replis, des bulles d’espaces s’érigent en Continuer la lecture#écopoétique #10 | Réceptacle

#écopoétique #10 | notes pour la description d’une pierre ponce

—Type d’éjectas volcanique, famille des téphras ou pyroclastes, d’une constitution solide mais légère, quand on songe qu’elle est faite de cendres et de feu, plutôt poreux. —De la même forme qu’un oeuf dont on aurait scié l’un des côtés pour obtenir un côté plat. — gris comme la cendre évidemment. Avec à son sommet un trou noir fait de main Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour la description d’une pierre ponce

#écopoétique #10 | gelé à pierre fendre

son gris s’approche de l’anthracite  un filament blanc l’entoure à une extrémité, une coquetterie d’origine inconnue restée en surface pendant la saison chaude quelques degrés au dessus de zéro font fleurir des traces de lichen  un grain fin, une douceur de surface résultat de siècles de ponçage au grès des marées glacières un galet dodu, dense et lourd,  compact ? Continuer la lecture#écopoétique #10 | gelé à pierre fendre