#écopoétique #08 | La voie romaine

Certains couchers de soleil prennent des airs de clair de lune. L’ombre s’allonge sur le chemin blanc, toujours plus pâle, trébuchant sur les cailloux. L’air est gorgé de machines. Derrière, les véhicules tout schuss sur la route. Devant, un bruit de tracteur au ralenti. Plus loin, une espèce de souffle. On remonte la rue du hameau, les murets, les grillages, Continuer la lecture#écopoétique #08 | La voie romaine

#écopoétique #1 à #10 | le Sud

01 – aube depuis chambre02 – ça a commencé par les oiseaux03 – la restanque04 – respirer 05 – l’immeuble rose du 22 boulevard Raspail06 – pluies07 – ni seule ni avec08 – sur une branche feuillue09 – exploration10 – maquillage qui s’efface #01 – aube depuis chambre Je me suis levée trop tôt dans la chambre pendue au dessus Continuer la lecture#écopoétique #1 à #10 | le Sud

#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#01 étendue de la prairie #02 ce qui reste après leur passage #03 mais avant tout les jardins#04 du latin aurum#5 odeur de neige#6 frapper-les-tambours#7 luxuriance qui cache#8 visible ou invisible#9 s’enfoncer#10 sombre biotite #01 étendue de la prairie La masse végétale prend possession des espaces pour peu qu’on la laisse tranquille et les arbres prennent leur temps pour s’ériger Continuer la lecture#écopoétique #01 à #10 | automne 2024

#écopoétique #08 | Petit bateau

Prendre une feuille de papier, rectangulaire, A4 par exemple, écrite ou pas, une version antérieure de ce texte, ce sera le papier parfait. Plier au milieu, longueur puis largeur, pour marquer les plis. Plier en deux dans le sens de la hauteur, ramener les coins sur le pli du milieu, replier le bas du papier vers le haut, faire de Continuer la lecture#écopoétique #08 | Petit bateau

#versuneécopoétique | le pois vert | #10 L’ardoise

1 – Le pré 2 – La maison du fou 3 – Les jardins parlent et se taisent parfois 4 – Comme des tâches de gras 5 – Les tours verte et bleue 6 – La pluie 7 – Ni une ni deux 8 – Des Récollets à Vouvray 9 – La sève 10 – L’ardoise #01 le pré Le Continuer la lecture#versuneécopoétique | le pois vert | #10 L’ardoise

#écopoétique #08 |  Dévastatrice

Me voilà, poussez-vous, rien ne m’empêchera pas de passer. C’est moi qui décide je me glisse, me faufile, je renverse, je traverse, j’escalade, je dévale, j’inonde, je déborde, je ne fais pas de quartier, je descends de mon nuage, fracassant tout sur mon passage, je fais peur, je fais pleurer, je ne réfléchis pas, je ne trie pas, tous et Continuer la lecture#écopoétique #08 |  Dévastatrice

#écopoétique | Hors

La profondeur du jardin se montre une dernière fois quand on ferme la porte. Une partie de la fenêtre, à l’issue de l’enfilade des couloirs et des pièces, demeure visible. Un carré-témoin de ce qu’on laisse derrière soi, de ce que l’on quitte dès l’instant où le vélo est sorti de l’abri couleur d’orage et pourquoi ? Les framboisiers qui Continuer la lecture#écopoétique | Hors

écopoétique #08 | Pierre Patrolin, ce que l’eau voit de la ville? Rien.

« Du pays d’où je viens, on respecte les gens comme moi, ceux qui ont peur de l’eau. On dit qu’ils connaissent son pouvoir. » Un petit mensonge. Parce que je ne connais rien du pays d’où je viens. Pour expliquer ma peur de l’eau, à la mer, en bord de fleuve, en bord de rivière, à la piscine, dans le bain, Continuer la lectureécopoétique #08 | Pierre Patrolin, ce que l’eau voit de la ville? Rien.

#écopoétique #08 | Muddy Water

Un air de saxophone s’étire de la passerelle. Sous l’un des piliers du pont, un tronc d’arbre en barrage a formé une nasse où s’entassent brindilles, branches, bouteilles en plastique, palette de chantier. Des herbes aquatiques lèchent le contrefort du mur. Des arbres ont retroussés leurs troncs après la décrue. Le clocher à l’envers visse sans fin la surface plane Continuer la lecture#écopoétique #08 | Muddy Water

#écopoétique #08 | un grand fleuve

Les roseaux se raréfient, le son de leurs grandes tiges sèches froissées par le vent disparait sous des couches de bruit de moteurs de tracteurs d’usines et de machines, les canards et poules d’eau vacant la tête dans l’eau croupie et la vase de mes rives ne s’aventurent plus jusqu’ici. Mon lit passe de sable caillou argile à béton et Continuer la lecture#écopoétique #08 | un grand fleuve