#écopoétique#04 Pfas et métolachore

On ne voit rien, ça ne sent pas et c’est imprononçable C’est ça qui est bien; n’empêche qy’il y en a partout « On creusera jusqu’au miocène, mais ça coûte cher » m’a dit le Président du syndicat des eaux Dans des sédiments déposés entre 5 millions et 23 millions d’années, ça fait drôlement profond pour échapper au poison lent « On trouvera Continuer la lecture#écopoétique#04 Pfas et métolachore

#écopoétique #04 l Lieux où le monde a mal

Je partais – j’allais partir à la recherche de ces lieux où le monde a mal mais je n’eus pas le temps de faire un premier pas. Mon corps me dit : « J’ai mal ». Où as-tu mal, lui dis-je. « En chacune de mes cellules, j’ai mal ». Pourquoi tes cellules ont-elles mal ? « Elles ont mal de la souffrance du monde dont tu Continuer la lecture#écopoétique #04 l Lieux où le monde a mal

#écopoétique #04 | paysages écocides, paysages du dé-goût ? paysages – égout

« Et peut-être tu te rends compte de la défaite des sens, déjà. Je me promène dans un paysage et je n’y reconnais rien de ce qu’il est. Je crois que je l’aime parce que je le rapporte à ce que je connais déjà. Des sensations de vacances, des îlots d’enfance, les vignes qui s’alignent sur la terre blanche, ma mère Continuer la lecture#écopoétique #04 | paysages écocides, paysages du dé-goût ? paysages – égout

#écopoétique #04 | Au-delà des friches

Au-delà des friches ce pourrait être un rayon de supermarché avec tous ses produits polluants, bien rangés, bien esthétiquement présentés, mis à disposition de la clientèle, résultat d’une industrie polluante entrée insidieusement dans notre quotidien sous prétexte de nous faciliter la vie. Au-delà des friches ce pourrait être non loin de la place de mon minuscule village, non loin de Continuer la lecture#écopoétique #04 | Au-delà des friches

#écopoétique #04 | Claire Dutrait | vous avez dit asiatique

Asiatique un mot qui résonne comme un gong lointain une promesse d’évasion, un voyage vers des contrées lointaines baignées de lumières exotique ; et pourtant derrière cette douceur sonore il pourrait bourdonner dans l’air en un grondement sourd le présage d’une menace. Cette même Asie nous offre un mot insecte, le redoutable frelon asiatique un prédateur ailé qui traverse les continents, Continuer la lecture#écopoétique #04 | Claire Dutrait | vous avez dit asiatique

#écopoétique #04 I Ananas et voie ferrée

Récapitulatif au micro, avec vent du soir, gestes d’agacement contre les clés dans la poche et soupirs de dépit Cela faisait cinq jours entiers que je n’avais pas quitté le jardin. Plusieurs fois, j’avais vu du mouvement du côté des cartons des réfugiés, au pied du talus de la voie ferrée. Cet après-midi, j’ai eu envie d’aller dans cette direction Continuer la lecture#écopoétique #04 I Ananas et voie ferrée

#écopoétique #04 | Gorges du Toulourenc

A vue d’œil, il n’y avait qu’une chaussure par ci, un vieux tee-shirt par là, un peu comme tant de cours d’eau, autres gorges, autres voies terrestres ou aqueuses, et toujours les mêmes objets abandonnés, toujours les mêmes détritus. Lacets, sacs ou bouteilles plastiques, canettes de soda et de bière. Sans compter les déchets invisibles, excréments humains et canins, produits Continuer la lecture#écopoétique #04 | Gorges du Toulourenc

#écopoétique #01 à #04 | automne 2024

#01 étendue de la prairie #02 ce qui reste après leur passage #03 mais avant tout les jardins#04 du latin aurum #01 étendue de la prairie La masse végétale prend possession des espaces pour peu qu’on la laisse tranquille et les arbres prennent leur temps pour s’ériger droit vers le ciel. Les créatures s’affirment en ces lieux telles d’étranges incarnations Continuer la lecture#écopoétique #01 à #04 | automne 2024

#écopoétique #04 | griot

Sur la grille devant la véranda, le lierre meurt. Il y a quelques mois, un gaillard bien intentionné a trafiqué par là, Jeanne lui a dit Ne coupez surtout pas les branches que je palisse depuis des années. Oui, oui, bien sûr ! et voilà : le lierre meurt. Jeanne, dès qu’on lui parle de quelque chose qui cloche au Continuer la lecture#écopoétique #04 | griot

#eco-poétique #04 | Intempestive effluve

Quelque chose d’implacable qui saute aux narines puanteur réhaussée par les vents du sud une fragance récurrente par intermittence une nuisance olfactive connue depuis l’enfance pas n’importe où c’est juste à l’entrée du village les touristes questionnent on leur rit au nez discrètement les gens sont habitués la commune est viticole et il faut bien gagner sa vie une cinquantaine Continuer la lecture#eco-poétique #04 | Intempestive effluve