#écopoétique #01 | La route des Flandres

Dernier texte, je vous quitte… à pied 1  /  Monter Cassel “ De toute façon, y faut monter Cassel” Je suis à la gare de Cassel. Si j’en crois la pancarte SNCF. Une guérite, un bunker de ciment brut abondamment graffité. Il abrite un distributeur de billets rouge et bleu. Personne. Personne d’autre n’est descendu. En face, un bar-tabac-journaux. Sombre. Continuer la lecture#écopoétique #01 | La route des Flandres

#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

Admiratif de tous ceux qui cultivent leur jardin. Depuis toujours. Sans que cela ne m’insuffle l’envie réelle, ni assez d’élan, de ténacité ou d’endurance pour concrétiser ce désir. Alors, on se rassure en se disant que c’est surtout une question d’opportunité manquée. Et lorsque l’occasion se présente enfin, tardivement, il y a tant de désirs, de rêves et d’imaginaires laissés Continuer la lecture#écopoétique #03-2 | à propos des jardins

#écopoétique #03 | Un jardin

car il faut le dire, si c’était un jardin stérilisé, couvert de tonnes de graviers neutralisant la pousse  des herbes dites mauvaises et donc évitant tout travail d’entretien à l’ancienne propriétaire, il avait de grands arbres : deux hauts cyprès bleus de Californie, un néflier, deux pins quasi parasols, un olivier dans la force de l’âge. Très vite il a fallu Continuer la lecture#écopoétique #03 | Un jardin

#écopoétique #03 | Boussole

Je n’ai pas reçu la main verte en héritage. Mais le regard, oui. Maison quasiment adossée aux jardins ouvriers qui germinent sur les pentes sud de la colline de Montaud. Lazarets de verdure où reprendre souffle, tout en voyant la ville, ses routes qui la ceignent, les rues qui la perforent, la pollution qui s’en échappe, et, plus loin, dans Continuer la lecture#écopoétique #03 | Boussole

#écopoétique #03 | ne plus

À commencer par un pas, puis deux, puis trois. Trois pas seulement depuis le palier de la porte et déjà la poussière de terre m’appelle de ce cri qui résonne sourd. Des aiguilles de pins tapissent le chemin, l’air s’échappe d’un été finissant, odeur de sève, de thym, d’automne. Sous l’herbe jaune, quelques pousses nouvelles verdurent timidement. Les pierres ont Continuer la lecture#écopoétique #03 | ne plus

#écopoétique #03  | voici des légumes, des fleurs…

Jardin,  un dialogue secret entre plantes et humains sous un ciel capricieux de Bourgogne, c’est le jardin modeste de la famille Parizot, posé là entre les pierres de la maison et l’église sous le regard attentif de la vieille cloche témoin silencieux des saisons et des gestes répétés. Si la terre y est lourde Augustine ne la craint pas de ses Continuer la lecture#écopoétique #03  | voici des légumes, des fleurs…

#écopoétique #03 | L’ensauvagement utile

Il n’y a rien de plus infidèle qu’un jardin d’agrément et de plus ingrat qu’un jardin potager ! Cette réflexion ne vient pas d’un jardinier réel mais d’un contemplatif désireux de ne plus intervenir sur l’agencement de la Nature. Un sourire un peu las au coin de sa barbe hirsute, une cigarette plate roulée au coin des lèvres, il a Continuer la lecture#écopoétique #03 | L’ensauvagement utile

#écopoétique #01 la déprise

Peut-être la dernière récolte dans le vieux verger les arbres sont trop vieux et les fruits de seconde catégorie Quand il n’y aura plus ni champs, ni vergers, ni potagers resteront un temps les pelouses et les haies pour voir encore des gens s’occuper de ce qui pousse… Toujours trop vite et donne de la peine sans rien rapporter

écopoétique #03 l Hortithérapie

À l’Oasis, hôpital de jour dédié aux troubles du comportement alimentaire, le jeudi après-midi, c’est hortithérapie. À quatre pattes dans la cour bétonnée, penchés sur de petits pots en plastique, nous plantons et rempotons je ne sais quoi. Les mains dans la terre, l’esprit dans l’amer, je m’ennuie férocement jusqu’à l’inévitable cercle de parole, où nous célébrons la joie rédemptrice Continuer la lectureécopoétique #03 l Hortithérapie

écopoétique #03 | francis

Un matin de début d’automne météorologique, Jeanne sort du métro. Elle vient voir son médecin qui a déménagé pendant l’été. Devant elle, à à peine la largeur du trottoir, une plaque de rue banale : Avenue Georges Mandel. Ce qui la surprend, c’est qu’elle a dans son sac un livre qu’elle vient d’emprunter à la bibliothèque à l’autre bout de Continuer la lectureécopoétique #03 | francis