#écopoétique #03 | un jardin sur le néant

Jardin potager de la Ferme du bonheur Les jardins improbables – nés en terrain hostile ils ont réussi à surmonter d’innombrables obstacles pour être là, avec parfois quelques buddléias, ronces, chardons, quelques vergerettes du Canada, des graminées… Parfois une simple pousse de pissenlits coincée dans la fente entre le mur vertical d’un bâtiment et le commencement du trottoir, avec l’écoulement Continuer la lecture#écopoétique #03 | un jardin sur le néant

#écopoétique #03 | jardins

Deux Araignées vivent dans le jardin-qui-n’en-est pas un, légèrement dressées sur leurs longues pattes filiformes.L’une vient le matin, l’autre à la nuit. Rarement elles se rencontrent.Pourtant ce soir, à ma fenêtre obstruée d’ombre et feuilles de Plantes, tendis que j’abreuvais toutes ces vives, vertes, ondulantes précieuses amies sauvagement emprisonnées dans de grands pots bien solidement amarrés se chevauchant l’un l’autre Continuer la lecture#écopoétique #03 | jardins

#écopoétique #03 | Faire son jardin / Faire Jardin (mangrove 1)

Faire (faire) son jardin. Il y fait souvent chaud, trop chaud pour en faire un espace de détente ou de convivialité. Il est infesté de moustiques à la nuit tombée, l’herbe tropicale y est dure et sa taille réduite ne le destine pas à servir de terrain de jeu pour les enfants. Un jardinier s’en occupe les mardis et vendredis Continuer la lecture#écopoétique #03 | Faire son jardin / Faire Jardin (mangrove 1)

#écopoétique #03 | Le jardin de ma grand-mère

A l’origine, le jardin de ma grand-mère, le jardin dont on faisait le tour à chacune des visites ; pendant les vacances, c’était plusieurs fois par semaine. Elle disait, hier j’ai terminé de bêcher, demain je sème les radis, va falloir que je desserre les salades. Oh tu as planté les tomates ! Oui c’est la voisine qui m’a donné Continuer la lecture#écopoétique #03 | Le jardin de ma grand-mère

#écopoétique #03 | Derrière les murs

C’est juste un jardin, un grand jardin ça n’a rien non plus de tellement exceptionnel, ça se passe dans les années quarante du vingtième siècle de cette ère dit-on (ça ne veut rien dire sinon que c’est un moment à partir duquel on commence à compter – avant, avant ça ne compte pas tu comprends) il s’agit d’une famille un Continuer la lecture#écopoétique #03 | Derrière les murs

# Ecopoétique #3 I oncle au jardin

Enregistrement au soleil, avec bruits de froissement de feuille et d’autres plus accidentels Je m’en souviens près de la vigne, ce genre de cep de vigne isolé qu’on ne peut trouver que dans un jardin d’impasse. C’était mon oncle. Je ne l’ai pas connu. Il est mort pendant ces événements qu’on a un jour osé appeler guerre. Il est mort Continuer la lecture# Ecopoétique #3 I oncle au jardin

#ecopoetique #3 | roses trémières

À vrai dire, je n’y suis entrée que deux fois, peut-être même une seule. Quand elle était morte, quand on a vidé la maison, soulevé la couverture du lit. Quoi dessous? Une bosse terrifiante. Un rat croyait-elle. Je me souviens de sa peur. Qu’elle avait d’emblée pensé à un rat. Que c’est Françoise qui a soulevé la couverture, sans peur, sans hésitation. Et mis à jour la poupée. La poupée que l’abuela avait laissée dans le lit, la poupée avec laquelle elle dormait, comme moi avec mes peluches.  Continuer la lecture#ecopoetique #3 | roses trémières

 #écopoétique #03 | le figuier

Mais avant tout sans doute, il y a le figuier au coin de ce jardin le long du chemin. Il a poussé quelque temps avant d’être aperçu, d’être reconnu. Ses racines s’épaississent, percent à travers les jointures du mur de pierre, peut-être réussiront-elles à le repousser lentement, une pierre par ci, un caillou par là. Est-ce que le mur disparaîtra Continuer la lecture #écopoétique #03 | le figuier

#écopoétique #03 | les géraniums

mais avant tout sans doute le jardin qui fait le tour de la maison, le jardin visible de la route en arc de cercle parce que la maison est à l’angle de la rue, alors le jardin est visible de toute la longueur du coude que fait la rue du romarin, le jardin sans haie entre le jardin et la Continuer la lecture#écopoétique #03 | les géraniums

#écopoétique #03 / le composteur

Au fond du jardin, il y a cette grosse caisse en bois. Coincée entre le mur de moellons et la haie. Délibérément soustraite à la vue. Comme si le simple assemblage horizontal de planches de pin manquait de noblesse pour être ainsi exposé. Mais plus certainement parce que ce qui se trame à l’intérieur se doit d’être caché. Après tout, Continuer la lecture#écopoétique #03 / le composteur