dialogue #3 | III, dialogues sans fil

— vous en avez déjà conduit ? Faut savoir que l’angle mort est important. Sinon malgré le volume c’est léger— j’ai apporté trois chèques comme vous m’aviez demandé et le reste en liquide— vous allez loin ? — elle portait une robe longue mais rouge—  ah ! c’est pas commun— ça se fait dans certains pays — le pire c’est qu’on a pas Continuer la lecturedialogue #3 | III, dialogues sans fil

dialogue #01 | comme un verre en bout de table

Il a installé la première arrivée en terrasse, c’est une habituée, elle habite le quartier. A présent, la deuxième est là, une copine sûrement, qui la rejoint à sa table. La première parle, connait la carte. L’autre a à peine le temps de la regarder, s’ingénie à y jeter un œil tout en tendant une oreille qui se rétracte devant Continuer la lecturedialogue #01 | comme un verre en bout de table

Dialogue #01 – rue du Commerce

La rue du Commerce était presque vide en ce début d’après-midi, juste après la rentrée des classes, la reprise du travail dans les bureaux, un peu avant que les cars déversent les touristes ayant déjeuné à Arles. Un mini-bus électrique venait de me croiser, un groupe avec enfants sortait d’une boutique avec des cornets de glace, deux femmes de l’âge Continuer la lectureDialogue #01 – rue du Commerce

dialogue #03 | audition d’un témoin

Deux jours avant sa disparition, le professeur Laurelli s’était donc rendu à l’aéroport pour accueillir Félix Appoline, adjoint au maire de la commune d’Awala-Yalimapo. Celui-ci était arrivé à Bastia-Poretta à 11 heures 15 en provenance de Paris-Orly. Laurelli l’attendait et le conduisit à Bastia où ils déjeunèrent. Ensuite, les deux hommes se rendirent à la gare où l’élu guyanais devait prendre le Continuer la lecturedialogue #03 | audition d’un témoin

Dialogue #03 | Scène de crime

La victime repose sur son flanc gauche. Un filet de sang s’échappe du coin de ses lèvres et goutte sur le sol avant de se perdre dans l’herbe et sous un tapis de feuilles mortes. La commissaire est accroupie au niveau de sa tête et observe avec attention le corps sans vie, en quête d’un indice. Jeune femme, environ vingt-cinq Continuer la lectureDialogue #03 | Scène de crime

dialogue #03 | c’est tout

Au petit déjeuner, elle nous dit :— Papa, maman, j’ai un truc à vous dire, je vous le dirai ce soir.Elle se lève, et elle s’en va. On a passé la journée à se demander de quoi il s’agissait, on a tout imaginé. À l’âge qu’elle a, elle peut nous annoncer quoi ? Qu’elle est homosexuelle, qu’elle arrête ses études, qu’elle attend un Continuer la lecturedialogue #03 | c’est tout

dialogue #03 | II, post-it

— Ils ont appelé du pressing, c’est la troisième fois cette semaine.— Oui Marie, j’y passerai au retour. Est-ce qu’il y a autre chose Marie?— Non. Rien.Après elle a parlé du pain, celui de la boulangerie de l’angle de la rue; celle à la devanture bleue.— N’y vas pas, dans cette boulangerie il y a des pigeons qui entrent. C’est Continuer la lecturedialogue #03 | II, post-it

dialogue #03 | le mobilier

le mobilier réapparait et la petite fille joue du tambour de ses mains et finalement de tout son corps ; joue de ce lit-tambour posé à la verticale elle semble dans une lente chorégraphie les bras levés vers le ciel vouloir ouvrir une porte les personnages regardent le cheval alors que la petite fille s’en approche et lui donne un nom Continuer la lecturedialogue #03 | le mobilier

dialogue #02 | les voiles s’écartent

les voiles s’écartent ; donnent à voir une femme (Ari/Elle) ; un homme (Man_sour); et un chœur d’hommes et de femmes (les lecteurs) tantôt immobiles tantôt marchant ; le son du tambour s’estompe ; la petite fille se couche au sol je suis face à Man_sour mon frère, au centre de la scène-labyrinthe circulaire dont les échos sonores le mélange de formes figures géométries derrière Continuer la lecturedialogue #02 | les voiles s’écartent

dialogue #03 | quand Deleuze buvait avec les flics Modiano n’était pas mort

Je suis suis allée directement à l’hôtel; quand je l’ai appelée pour confirmer notre rendez-vous, elle m’a semblé distante. Avec le téléphone on interprète souvent à tort. —11h30 au Bar des amis rue des dames. —j’y serai. C’est le bureau qui m’avait réservé la chambre, une single de cet hôtel déclassé de la rue de Buci. Je me suis douchée Continuer la lecturedialogue #03 | quand Deleuze buvait avec les flics Modiano n’était pas mort