autobiographies #05 | sa mort est toujours là

– ré-écriture n°1 – marronnier vieux dans la cour de la maisontu vois encore l’arbre vieux dans la cour ?branches d’arbrefeuilles d’arbremarrons d’arbrelarge tronc et feuilles d’ombrelarge tronc et feuilles d’ombre et marrons pour les pochesdans la cour de la maison l’arbre qui respire l’air par les racines longuesl’arbre qui pousse ses racines longues sous la terre de la maisonl’arbre Continuer la lectureautobiographies #05 | sa mort est toujours là

autobiographies #06 | le thé Lipton, j’aime pas ça

Les odeurs changent, les lumières changent, et toujours dans le couloir étroit sentant le cuir, le tabac et le métal, sentant le thé, des silhouettes qui passent, tantôt des passagers tantôt des stewards ou des contrôleurs, c’est qu’il va loin, de ville en ville, de petits points denses tassés ponctuant les rails qui s’étirent chauds, à l’infini, la nourriture change, Continuer la lectureautobiographies #06 | le thé Lipton, j’aime pas ça

autobiographies #01 | bout de ligne

Au sortir du métro- bout de ligne- ne pas prendre la rue encombrée d’autobus mais les escaliers qui desservent la passerelle. La passerelle s’élance au-dessus d’un ramassis de maisons délabrées noircies de pollution urbaine et c’est plonger dans le ciel, s’engouffrer dans le vent et la pluie souvent. Les tours jumelles, modestes répliques des twin-towers semblent se pencher pour regarder Continuer la lectureautobiographies #01 | bout de ligne

autobiographies #03 | mon mimosa

On arrivait à bord d’une dauphine blanche au bout d’un chemin de terre en pente que, déjà, on pouvait l’apercevoir à travers les espaces des gros madriers en bois peints en vert. Il avait été planté, enfin on supposait que quelqu’un, le propriétaire de la demeure que nous louions à l’année pour les vacances, avait eu cette volonté de le Continuer la lectureautobiographies #03 | mon mimosa

autobiographies #03 | rideau

C’est comme un rideau vert qu’ils tirent entre le monde et nous. D’au-delà, des sons nous parviennent étouffés, cris d’enfants jouant dans la cour, commérages des ménagères à leur fenêtre, et la succession des RER à 7h12, 7h22, 7h32, 42, 52… Ils sont trois, dressés vers le ciel, souples comme des plumes. Dès qu’ils sont en feuilles, ils font masse, Continuer la lectureautobiographies #03 | rideau

autobiographies #06 | vol de nuit.

Départ pour la Floride, Etat du sud-ouest des USA avec d’un côté, l’océan Atlantique et de l’autre, le golfe du Mexique, comprenant des centaines de kilomètres de plages, plages de gens, plages de chiens, plages de voitures, la Floride donc, mais pas Miami, ni Orlando, non, ce sera Tampa, siège du comté de Hillsborough sur la côte occidentale, le long Continuer la lectureautobiographies #06 | vol de nuit.

autobiographie #04 | mal adresse(s)

Le logiciel s’appelait Lotus quelque chose, je ne sais pas quoi. C’était bien avant qu’IBM rachète les solutions de Groupware Lotus Notes-Domino pour 3,5 milliards de dollars. C’est dans l’avion, entre Paris et Montréal, que Roger Gomez m’en fit l’éloge, démonstration à l’appui, son Filofax A5 Richmond en mains, posé sur ses genoux. On pouvait classer chaque full address card par catégories, les associer Continuer la lectureautobiographie #04 | mal adresse(s)

autobiographies #06 | sicilia! (projet II)

sicilia, sicilia !….patria, patriarca !…..dans le train les dossiers des banquettes de velours sombre appuyées au murs des compartiments dessinaient en leurs centres des rectangles striés clairs de tissu élimé tirant vers le gris un blanc sale encadré par les appuie-têtes les sièges les accoudoirs plus foncés ces banquettes qui ressemblaient au mobilier d’un décor de théâtre prêt à accueillir à chaque Continuer la lectureautobiographies #06 | sicilia! (projet II)

autobiographies #04 | des lieux gravés

Vauthier le nom d’une petite rue perpendiculaire à la rue du Val de Saire, elle rejoint d’un côté la rue de Sennecey et de l’autre la rue Malakoff. A l’une des extrémités, un peu en retrait il y a la Résidence « Les tilleuls » et au n°7 un immeuble blanc de 4 étages. Pour accéder au hall d’entrée une volée de Continuer la lectureautobiographies #04 | des lieux gravés

autobiographies #02 | portraits («Stèles»)

I Un mandarin; il ne voit pas tout de suite la courbure de la terre mais une place de granit. Les strates du temps lui apparaissent au loi il sait qu’elle est là le large après les remparts. Dés le matin, Dédé s’attable dés 10h . Une phrase : on déguste à la Dégustation. On ne sait pas pourquoi, le vent Continuer la lectureautobiographies #02 | portraits («Stèles»)