autobiographies #04 | ce numéro n’est plus attribué…

Le carnet à la couverture noire avec un élastique distendu qui ne maintient plus vraiment les informations qu’il enserre. L’écriture penchée et ample ne laisse aucun doute sur son propriétaire. Ce n’est pas un carnet d’adresse par ordre alphabétique comme on trouvait autrefois, mais un carnet à tout faire, pour prendre des notes, à petits carreaux et assez épais, d’une Continuer la lectureautobiographies #04 | ce numéro n’est plus attribué…

autobiographies #07 | de porte en porte

1) 1er étage d’un immeuble Haussmannien, sur un palier feutré (moquette épaisse), sombre (sans fenêtre), spacieux (9m2), deux portes fermées se font face, au seuil de chacune d’elles, deux paillassons style tapis brosse (propre et classe) . 2) « La petite porte en bois » permet d’entrer dans le jardin, sortir dans la rue, sortir du jardin, entrer dans la rue. Elle Continuer la lectureautobiographies #07 | de porte en porte

autobiographies #07 En portes

Dans le nouvel appartement, la porte de la chambre où désormais tu dors — ta chambre. La porte qu’ils laissent entrouverte pour que tu t’habitues. L ‘espace entre la porte et le mur que tu réclames pour que la lumière du couloir entre. L’angle très précis que doit prendre cette porte ouverte; sans quoi tu ne dormiras pas. La porte du Continuer la lectureautobiographies #07 En portes

autobiographies #07 | passages

1- quartier Saint-Cyrienporte d’entrée vitrage opaque, juste à côté le portail coulissant du garage, la fente large pour le courrier avec son clapet au claquement sec, la vigne vierge maintenant qui a colonisé tout le renfoncement du mur et mange l’encadrement de la porte, la caméra disparue presque dans la végétation et qui scrute et se met en alerte quand Continuer la lectureautobiographies #07 | passages

autobiographies #06 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

Par une nuit d’hiver premiers, des retours nuit, jour soudain nuit, qu’un démiurge bouscule d’extinction surnaturelle, changement programmation automatique satellite, heure déplacée séparatrice de, le clair de la rigueur, la douceur de l’obscur, la netteté du mouillé, ne pas avoir eu le temps de se faire à la pénombre, le chaud de l’approximatif, le sec du dénudé, le froid du Continuer la lectureautobiographies #06 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

autobiographies #03 | le hêtre au grand trou

Son grand trou rond planté là dans la base de son tronc, noueux. Une excavation de la chair, une bouche en sourdine, un œil géant dardé sur ses pairs, une coupe où boire la sève, un creux, un ventre… un ventre où se rouler en boule. Se coucher sur le lit d’humus, entre les cernes épais où creusent les insectes. Continuer la lectureautobiographies #03 | le hêtre au grand trou

autobiographies #06 | les rêves n’empêchent pas les trains d’avancer

De n’importe quelle couleur, orange, bleue ou tagués par des artistes inconnus  tu rêvais d’être comme eux dans le mouvement du vent, dans les bruits des moteurs, te réjouir des sifflements stridents des freins, les entendre encore respirer au repos et repartir toujours repartir, les trains tu les prends à bras le corps, enveloppés de toutes tes idées, décorés de Continuer la lectureautobiographies #06 | les rêves n’empêchent pas les trains d’avancer

autobiographies #05 | le vieux

version. 1 Il est vieux. Ses habits le disent, son béret et son long manteau en chevrons, et puis sa voix qui tremblote, il court comme un lapin et dévale nos trois étages en une respiration, le voilà debout au milieu du salon sous les feux de la colère de son ami, il sourit, il sourit bon enfant, il est Continuer la lectureautobiographies #05 | le vieux

autobiographies #07 | trois lieux et quelques portes

n’ayant aucune photo d’aucune des portes citées, et en totale décalage, une photo d’une humble, mais pas tant, et gentille porte de jardin avignonnaise Paris, rive droite. En tirant les deux portes en bois de l’ascenseur toujours un rien brinquebalantes, en étendant le bras, saisissant la poignée en fer forgé de la grille, en posant le pied sur le terrain Continuer la lectureautobiographies #07 | trois lieux et quelques portes

autobiographies #07 | portes, puertas, deuren

Porte d’entrée en bois brun, agrémentée d’une grille en fer forgé et de vitres ocres. La poignée aussi en fer forgé, est difficile à manier. C’est une porte lourde, à la fausse allure médiévale. Porte d’entrée d’un pavillon de banlieu des années quatre-vingt. On ne l’utilise jamais. Si les habitants passent par la porte de derrière, celle qui donne sur Continuer la lectureautobiographies #07 | portes, puertas, deuren