autobiographies #09 | balade dans l’espace et le temps

Balade dans l’espace et le temps Balade dans l’espace et le temps. Chris s’étonne d’atterrir là. Une salle à manger désuète, papier peint fané, une lamelle de papier d’Arménie se consume lentement, odeur de vanille et de benjoin, une chaise haute d’enfant, sur l’abattant la girafe Sophie. Un saut dans l’espace et le temps. Une autre salle à manger, claire, Continuer la lectureautobiographies #09 | balade dans l’espace et le temps

autobiographies #08 | vol d’oiseaux

Intérieur point virgule ; une cour; un palmier, des pavés inégaux blancs, texture comme de la craie; un muret; un pour poser une marmite chaude et chauffer de l’eau au réchaud à gaz, dans le soir tombant; une maison en ruine ; le corps de la maisonnette remplie de débris, de plâtre, de poutres, très encombré et qui donne sur 4 mètres Continuer la lectureautobiographies #08 | vol d’oiseaux

autobiographies #08 | mettre la clé sous la porte

Il y avait l’immeuble HLM qui piquait sur la route nationale côté cuisine; sur la voie ferrée côté chambres; il y avait le passage brinquebalant du train de 23heures47 épié soir après soir; il y avait sur les murs d’atroces papiers peints; des ramages roses dans la chambre des filles; jaunes dans celle des parents; il y avait le baromètre Continuer la lectureautobiographies #08 | mettre la clé sous la porte

autobiographies #08 | autobio #7 (des cha-cha à la mer) labo de autobio #8

hier encore ; une marche ; en pierre ; anthracite ; un brin ondulée la porte ; disjointe ; légère ; pas légère comme une porte ; légère comme une plume ; un tiers bois ; deux tiers vitre ; double vitrage ? connaît pas le double vitrage en ce temps-là ; la porte est poussée cinquante fois par jour Continuer la lectureautobiographies #08 | autobio #7 (des cha-cha à la mer) labo de autobio #8

autobiographies #04 | rue du jeu de mail des Abbés Bat. C 3ème étage à droite et 35-37 rue de Toulouse

Rue du Jeu de Mail des Abbés, bat. C, 3ème étage. A droite. A gauche, ce sont des noirs qui ont emménagé récemment. Elle n’aime pas trop. Elle en a peur, elle les imagine toujours avec un couteau entre les dents, prêts à venir l’égorger, restes d’années de propagande coloniale. Dès le palier du deuxième étage, les fumets d’huile d’olive Continuer la lectureautobiographies #04 | rue du jeu de mail des Abbés Bat. C 3ème étage à droite et 35-37 rue de Toulouse

autobiographie #02 ⎟Portraits simples ou doubles

Plus d’une fois, Marie-Gabrielle arriva aux soirées d’étudiants accompagnée d’un nouvel inconnu : un boutonneux de passage, cousin d’une autre pensionnaire du foyer de jeune fille, un futur fonctionnaire qui fréquentait la même bibliothèque qu’elle, et même un brun à cheveux gras et à pull rayé, qui avait bien deux fois leur âge, qui se disait acteur. Elle l’avait rencontré Continuer la lectureautobiographie #02 ⎟Portraits simples ou doubles

autobiographies #09 | tour de passe passe passe

Bien campé au milieu, comme en un champ de ville. Petite parcelle, comme en un champ du sud. Semoir avisé. Y entrer par trois doigts, le petit reste à faire des arabesques. Landiro ! Le cri est lancé, il se diffuse bien au-delà des murs effrités. La petite calebasse du semoir est écornée, on la dirait bancale, comme la marche dans Continuer la lectureautobiographies #09 | tour de passe passe passe

autobiographies #04 | lieux d’adresse

Le dernier carnet d’adresse physique qu’elle ait rempli date de 2004. Après cette année-là, elle ne prenait même plus la peine de recopier les adresses dans ses agendas successifs. En 2004, il y avait quelques adresses physiques et postales, avec des numéros de téléphone, et il y avait aussi des adresses mail. Des adresses postales pour envoyer une carte postale Continuer la lectureautobiographies #04 | lieux d’adresse

autobiographies #09 | passons…

Passe la porte blanche plate très plate sans moulures, à poignée en bec-de-cane, la typique porte basique des logements des années soixante et là, dans une chambre tapissée de jaune, vois ces enfants jouer avec leurs poupées près d’une malle en osier remplie de ce petit monde comme une foule dans un fourgon. Passe la porte-vert épinard de la salle Continuer la lectureautobiographies #09 | passons…

autobiographies #02 | don contre don

En descendant les marches du métro, on l’aperçoit assis, son vieil imper battant ses flancs maigres, le visage émacié, la barbe grise, longue, la bouche agitée et deux yeux incroyablement vivants. Il a l’air d’un fou. De son verbe psalmodié, aucun vocable de connu, pourtant si le passant pressé s’arrête, et lui demande des nouvelles de sa santé, ses yeux Continuer la lectureautobiographies #02 | don contre don