autobiographies #06 | train d’ennuis

Train de nuit Moscou-Saint-Petersbourg, départ en gare de Moscou avant la tombée de la nuit, départ en groupes, désignation des voisins de voyages pour des compartiments de quatre personnes ; entrée dans le train rouge qui est loin d’être express, entrée dans le compartiment aux étroites couchettes ; il fait encore jour, on s’embarque pour un long voyage et on voit les Continuer la lectureautobiographies #06 | train d’ennuis

#autobiographies #10 | elle, là et le ciel

Elle ne sait pas qu’elle crie. Elle ne sait pas qu’elle voit le ciel. Elle ne sait pas que ce sont des bras qui la portent; elle n’y pense pas. Elle aime l’odeur de ces bras dont elle ne sait rien; elle aime le creux doux chaud qui maintient sa tête. Elle entend des sons. Elle ne sait pas que Continuer la lecture#autobiographies #10 | elle, là et le ciel

autobiographies #07 | portes/franchir

Porte 1 : Franchir les portes du sommeil et piétiner dans un rêve mosaïque. L’écrire. Franchir le périlleux de cet insaisissable. Se demander pourquoi on le fait alors. Ce que cela amènera, si c’est écrire pour écrire. Ecrire quand, en dehors du rêve dans l’éveil, c’est jours de tempête. Ecrire comme tenir la barre et ce serait pour aller nulle part, Continuer la lectureautobiographies #07 | portes/franchir

autobiographies #07 & #08 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

Tout le rouge était tombé ; faire la liste des rouges ; restaient les ors ; faire la liste des ors ; les os des arbres ne sont pas blancs ; les persistants persistent ; de la rubalise jaune souhaite contenir ; un éboulis déborde la chaussée ; ai claqué tôt la portière ; m’abritant de chutes ; passer au garage ; quatre saisons ; parallélisme exigeant révision ; forfait contrôle technique tout-en-un ; Continuer la lectureautobiographies #07 & #08 | autobiographie véhiculée de ma voix qui pleure

autobiographies #09 | tentative de courant d’air en écoutant Koyaanisqatsi de Philip Glass

La cour après la porte bleue une marelle tracée à la craie PARADIS sept six cinq quatre trois deux un TERRE le premier pied dans une bouse de vache un enfant regarde sa semelle la jambe relevée en arrière sa tête tournée et penchée au-dessus de son épaule un mur au crépi désagréable s’adoucit de toile de jute dans le salon Continuer la lectureautobiographies #09 | tentative de courant d’air en écoutant Koyaanisqatsi de Philip Glass

autobiographies #08 | tout ce que l’on voit sans bouger

En novembre, sur la table, un verre sans pied mais rond comme de cognac, utilisé verre à vin, liquide grenat affleurant ; le portable au cuir noir à l’étiquette qui en fait cahier à la couverture sage ; le mug à thé, pas de version française acquointante ; le vase en gros verre au col biseau offrant une fleur de bégonias rouge goutte Continuer la lectureautobiographies #08 | tout ce que l’on voit sans bouger

autobiographies #05 | la féline copycat

Elle avait la tête d’un chat angora, la Jeanne, ou plutôt celle d’un gros chat persan, avec un nez bien écrasé sur les joues. Elle n’avait pas épousé Tarzan mais un petit maçon qui avait construit son pavillon dans les années 50, à cinq kilomètres d’Illiers, le Combray de qui on sait. Un petit maçon dont elle affirme avec beaucoup Continuer la lectureautobiographies #05 | la féline copycat

autobiographies #06 | by night

constatant que le jour s’amenuise, au gris uni du ciel par exemple, mélangé à celui de la route, une départementale sans doute, parce qu’étroite, tandis que presque sous les pieds court le trait du fossé collé à sa bosse d’herbe, (peut-être aussi une sorte de butte fait gros dos noir en sortie de village – le nom est oublié, c’est Continuer la lectureautobiographies #06 | by night

autobiographies #07 | bruits de porte

Porte de la chambre des enfants vue du dedans. Je suis couchée dans le lit. La porte est à l’opposé dans la diagonale de la pièce, presque angle gauche du mur. Quand il est l’heure dormir, je fixe le rai de lumière à la limite du parquet – un beau parquet en chêne, presque trop beau pour une maison aussi Continuer la lectureautobiographies #07 | bruits de porte