autobiographies #11 | un peu d’elle

Psyché – près de la fenêtre brumeuse de mousseline, en biais, cette surface où se perdre et ce jeu déçu de la bascule entre les deux colonnes de bois sombre de ce rectangle d’éclat liquide sous le fronton, élan freiné par un mécanisme… avancer vers soi, se tourner… la pièce déformée par le reflet… le corps l’est-il ? Minaudière – Continuer la lectureautobiographies #11 | un peu d’elle

autobiographies #11 | tablier nylon polyamide bleu

Tablier imprimé. Nylon polyamide. Facile à enfiler. Emmanchures larges échancrées. Ah oui. Moi je dis, les échancrures, ça c’est bien. Surtout l’été. Juste la manche courte de la chemise en coton qui dépasse en dessous, faut pas qu’on voie les nichons quand même. Mais l’air qui passe, oui. C’est bon l’été. Enfilage facile et grande liberté de mouvements. Oui, oui, Continuer la lectureautobiographies #11 | tablier nylon polyamide bleu

autobiographies #08 | les grands cons

Sur le sol, les petits carreaux ; c’est tantôt noir, c’est tantôt bleu ; amples mouvements d’une eau ondoyant comme un sirop ; le chlore peut-être fait l’eau gluante ; pédiluve , étape, épreuve, crocodiles et bactéries, parcours segmenté initiatique ; panier surmonté d’un cintre, trop petit ; les vêtements, ça ne rentre pas ; le sac, conserver ou déposer Continuer la lectureautobiographies #08 | les grands cons

autobiographies #11 | celles et ceux

Vieilles chaussures noires en cuir ouvertes sur toute la moitié et tenues par deux élastiques épais dévoilant des chaussettes dépareillées. Vieille chemise rouge à carreaux coton épais sur vieux pantalon velours marron à peine tenu par une ceinture poussiéreuse. Vieux gilet à boutons vert kaki, probablement jamais lavé, confortable ? Les polos et vêtements Ralph Lauren dans les armoires, plus Continuer la lectureautobiographies #11 | celles et ceux

autobiographies #11 | ce qui les tient

Mouchoir d’un pli Oeil de colombe jailli d’un pli brun. Trait rose (tu le vois?) brodé sur la paume où la parure d’ange miniature côtoie les bagues qui trinquent avec la table, les mots. Roule les r. Ici c’est chez moi dit-elle. Parfum jailli d’une poche. Parfum jamais lourd sur son rire, sur son cou duveteux (le Christ aussi aime Continuer la lectureautobiographies #11 | ce qui les tient

autobiographies #06 | long trajet de nuit

J’avais choisi la couchette du haut parce qu’on y tenait assise, que l’arrondi du toit du wagon n’était pas à portée de main, même en tendant très haut la main, à la différence du milieu et du bas où un ciel de skaï brun-orangé limitait le décor et la respiration – l’avais-je choisie, au fait ? je l’occupais certes, mais à Continuer la lectureautobiographies #06 | long trajet de nuit

autobiographies #03 | l’arbre noyer

Coin de route et de haie, en bout de course, il y a l’arbre, l’arbre grand, l’arbre immense, l’arbre seul, l’arbre noyer, l’écorce de l’arbre noyer, la rugueuse écorce de l’arbre noyer contre qui comptent les têtes, un, deux, trois, quarante-huit, quarante-neuf, cinquante, tous ceux qui sont pas cachés sont pris, l’arbre cache-cache, les mains sur l’écorce du noyer, barré Continuer la lectureautobiographies #03 | l’arbre noyer

autobiographies #11 | … enfin… car enfin…

…enfin… car enfin, il faut en parler enfin de cette affinité avec les pois, tous les pois – plutôt les petits, toutefois, les blancs et petits ce jour-là, et le pourquoi aussi de ces pois blancs et petits ce jour-là il faut en parler ; le pourquoi de ces pois petits et blancs sur leur fond bleu marin, humeur de Continuer la lectureautobiographies #11 | … enfin… car enfin…

autobiographie #11| silhouettes essais

Il n’ a pas de pipe comme Apollinaire, il tient son vélo. Gris le vélo, le bonhomme, gris. Un gris élancé, mince, un gris sombre et monstrueux, monstrueux parce que les yeux gris. Une silhouette absente fugitive, comme un qui ne veut pas avoir mal. Se cache. Une aventure périlleuse, énergie ou fatalisme, le choix. Les lunettes et le gris Continuer la lectureautobiographie #11| silhouettes essais