autobiographies #14 | solstice

solstice jour le plus court ils vont rallonger on va vers l’été mais demain l’hiver jours les plus tristes, les plus froids un livre encore heureux qu’on va vers l’été je dirais christiane rochefort sans vérifier sur wikipedia y’a rien qui m’énerve plus l’ami d’enfance retrouvé grâce au ping pong, aux rayons X, à la photographie pignouf j’aimerais le placer Continuer la lectureautobiographies #14 | solstice

autobiographies #13 | après-guerre

Elle, cette voix si peu manifestée de façon forte, voire violente, avec toutes les choses brassées en dedans, exacerbées, les frustrations, les désirs impossibles. Non jamais je n’ai rechigné aux travaux imposés par la vie à la ferme, par la vie rude au sein d’une famille installée depuis des générations dans un coin de campagne, ayant agrégé à force de Continuer la lectureautobiographies #13 | après-guerre

autobiographies #14 | Soixante fragments sans conséquences

le père se tient le buste droit comme un i sur son Solex lui assis sur le porte-bagages à l’arrière l’adulte devant pédaler à la moindre montée l’enfant lui racontant sa journée d’école l’autre pestant parce qu’il ne fait que bouger lui immobile il a un petite moustache à la Errol Flynn, un débardeur blanc avec écrit dessus Cachaça à Continuer la lectureautobiographies #14 | Soixante fragments sans conséquences

autobiographies #12 | elle rentrait à présent

elle rentrait à présent aurait-on dit dans la petite pièce principale de l’appartement à côté de la mer et des marchands d’oranges, des aiguiseurs de couteaux, gli arrotini, assis par terre ou debout près de leurs établis ambulants tels que son grand-père en Sicile les lui avait toujours décrits ; elle voyait le vide presque happant de l’appartement, se revoyait petite, Continuer la lectureautobiographies #12 | elle rentrait à présent

autobiographies #14 | disparitions

Ce qui me file entre les doigts. Cette affiche dans le métro où il est inscrit: J‘ai pensé à vous l’espace d’un instant mais quel espace dans cet instant, et qui laisse songeuse pendant tout le trajet, l’infinité de l’horizon de la mer et de son coucher de soleil du haut de la bonne garde à Marseille, la sensation d’être Continuer la lectureautobiographies #14 | disparitions

autobiographies #13 | épiphanies ELLE cette voix

Mon souvenir d’Elle devant son miroir, essayant ses chapeaux, impatiente : « Dis lequel, dis ? » Elle, cette voix impatiente quand elle s’intéresse à sa toilette. Dis lequel, dis, avec mon tailleur gris ? Ce feutre en velours bordeaux ? Cette capeline ? Elle s’irrite de ne pas recevoir de réponse. Le ton de sa voix monte dans les Continuer la lectureautobiographies #13 | épiphanies ELLE cette voix

autobiographies #13 | Purée jambon

C’était… c’est comme quand le matin, tard ; se réveiller, se lever ; encore un peu, au chaud ; c’est l’heure depuis longtemps, faut se lever ; elles sont là, dans l’autre chambre ; là, à côté ; elle lui parle ; il est tard, faut se lever ; « Allez allez, pas d’histoire ! » ; le petit lit en fer qui grince, l’ahanement de la mère Fissou qu’elle relève, et Continuer la lectureautobiographies #13 | Purée jambon

autobiographies #13 | les chutes d’Iguaçu

Sa voix à elle dans ta chambre à toi au bout du monde. C’est bien avant le smartphone, les appels par wifi. Je suis passée par le standard de l’hôtel avec mes quelques mots de portugais, j’ai demandé ta chambre dans l’hôtel où tu m’avais dit que je pourrais te joindre, le seul du voyage avant la promenade aux chutes Continuer la lectureautobiographies #13 | les chutes d’Iguaçu

autobiographies #06 | Taxi brousse

Le rythme lancinant et obsédant nous avaient saisis dès les premières heures de ce long voyage dans ce minibus antique dont le fonctionnement relevait du miracle, le ballet des têtes et des bustes dodelinants au rythme de l’avancée du taxi brousse traduisaient l’état d’une route en terre et en pierres faites d’ornières, de trous et de lits de rivières à Continuer la lectureautobiographies #06 | Taxi brousse

autobiographies #13 | moi Julien E.

Je viens d’arriver ; je suis arrivé depuis peu ; je ne suis pas là pour longtemps ; je les vois ensemble ; je le vois seul ; je me sens désemparé au milieu d’eux dans cet ensemble de béton déprimant ; je, vit entouré d’âmes solitaires qui se croisent sans se voir, enfin si, du coin de l’oeil ; Continuer la lectureautobiographies #13 | moi Julien E.