autobiographies #08 | mettre la clé sous la porte

Il y avait l’immeuble HLM qui piquait sur la route nationale côté cuisine; sur la voie ferrée côté chambres; il y avait le passage brinquebalant du train de 23heures47 épié soir après soir; il y avait sur les murs d’atroces papiers peints; des ramages roses dans la chambre des filles; jaunes dans celle des parents; il y avait le baromètre Continuer la lectureautobiographies #08 | mettre la clé sous la porte

autobiographies #08 | autobio #7 (des cha-cha à la mer) labo de autobio #8

hier encore ; une marche ; en pierre ; anthracite ; un brin ondulée la porte ; disjointe ; légère ; pas légère comme une porte ; légère comme une plume ; un tiers bois ; deux tiers vitre ; double vitrage ? connaît pas le double vitrage en ce temps-là ; la porte est poussée cinquante fois par jour Continuer la lectureautobiographies #08 | autobio #7 (des cha-cha à la mer) labo de autobio #8

autobiographies #08 | point-virgule

Escalier de 7 marches en pierres recouvertes de mousse glissante; porte en bois grise; grosse clé rouillée; sol en gravier-sable-poussière; murs épais recouverts de moisissures de champignons, odeur de renfermé; de pourri; aucune fenêtre; aucune aération; au moins 70% d’humidité; la porte en bois grise restée ouverte permet d’y voir un peu; jouets d’enfants empilés, cantines noires, grises, bleues; piles Continuer la lectureautobiographies #08 | point-virgule

autobiographies #08 | bouts de bicoques

l’entrée on se faufile à l’intérieur ; ça pèle ; il faut vite refermer la porte pour ne plus sentir le froid de la rue ; une grosse couche de neige colle aux chaussures ; en tapant des pieds le plus gros va s’en aller sur le tapis épais ; après on peut quitter les souliers humides et les déposer Continuer la lectureautobiographies #08 | bouts de bicoques

autobiographies #08 | laqué noir (trois disparuEs)

… en savates usées déjà dans la cuisine ; sur le réchaud sali un cerne de cramé ; autour des quatre brûleurs à gaz allumés ; carrelage glissant jaune gras ou qui colle ; il attendait qu’on sonne nous les enfants conviés ; midi à la porte de bois en trompe l’œil ; frottant bien nos semelles au paillasson râpé ; sur la pointe des pieds tirant Continuer la lectureautobiographies #08 | laqué noir (trois disparuEs)

autobiographies #08 | trois lieux, trois moments

Face aux fenêtres du salon ; faisant un angle presque fermé avec le mur ; entre la porte vitrée sur le hall et la cheminée ; le canapé dur aux yeux et aux fesses ; reps rayé vert sombre et blanc cassé ; long rectangle étroit du dossier cerné d’acajou ; incliné légèrement pour qu’on puisse se renverser un peu ; toiser le vide et la Continuer la lectureautobiographies #08 | trois lieux, trois moments

autobiographies #08 | chambre(s) avec vue

La chambre au volets clos des arrières grands-parents; l’odeur des pommes abritées au sommet de l’armoire; l’interrupteur de cuivre; les fleurs sans couleur du papier peint qui ne voyait jamais la lumière; les deux lits identiques; la table de chevet de Marie contre le mur; la table de chevet où Maurice gardait ses cartouches, calibre 12; dans l’angle, le fusil Continuer la lectureautobiographies #08 | chambre(s) avec vue

autobiographies #08 | fragments

Ce sont deux marches en pierre à descendre ; la porte par une chaise en bois aux beaux jours ; avec un carillon carillonnant au souffle du vent ; au matin les effluves de lait bouilli ; la confiture des fruits d’été ; rires en haut de l’échelle ; une gazinière d’un autre âge ; où des bûches se consument ; des portes de Continuer la lectureautobiographies #08 | fragments

autobiographies #08 | surplomb

sur les petits écrans défilent sans fin des images ; toutes différentes ; alignement de visages masqués ; anonymes ; parfois reflet sur écran éteint ; dans la maison au bout du chemin ; juste avant la forêt ; Underhill Vermont ; 44.543663,-72.916839 ; les nuages courent vite vers le NW ; écran 10″ ; Zoom du lundi 8 novembre 2021 Continuer la lectureautobiographies #08 | surplomb

autobiographies #08 | intérieurisés

le couloir sombre et immense ; la poubelle de jardin verte là fichée dans l’entrée ; et les fenêtres calfeutrées de cartons ; et parfois monsieur dort au salon ; et le petit chat qui fait des pirouette ;l’ enfant qui rit sans trop savoir comment ; et les griffes sur le tapis noir et blanc ; mes enfants, c’est tout pour moi ; les pièces grandes et Continuer la lectureautobiographies #08 | intérieurisés