#anthologie #37  | Ransmayr |  plus encore

Je vis ces deux hommes à ce bal de milonga les visages graves ils glissaient comme des ombres noires sur une musique bandonéon violon et voix comme une plainte pour couvrir aujourd’hui encore les coups de feu à Medellin où Escobar tsar du cartel des narcos avait semé la terreur et la mort sans distinction dans les années 80. Je Continuer la lecture#anthologie #37  | Ransmayr |  plus encore

#anthologie #25 | Odeurs

#25 | Odeurs – Travailler comme caissière : aux heures d’affluence, dégager une odeur de stress irrépressible et impossible à masquer, comme un putois qui se débat sous son Chanel n°5. L’odeur, nauséabonde et prégnante, surgit d’un coup comme si elle avait toujours été là. C’est une odeur de sueur qui vient d’entre les jambes, elle en est persuadée. Aucun Continuer la lecture#anthologie #25 | Odeurs

#anthologie #37 | Écureuils

JE VIS ce mur qui rebondit, ce mur rond qui fait un arc de cercle dans la petite salle au fond, la petite HK01, celle sans ordinateur et sans connexion, là où l’été fait trop chaud ; l’hiver trop froid et que personne ne veut, là on est mal et les élèves sont serrés. C’est là que Christian nous montre ce Continuer la lecture#anthologie #37 | Écureuils

#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#anthologie #34 | Vous êtes son portrait craché

En entrant dans la chambre pour refaire mon pansement, elle a marqué un temps d’arrêt en me fixant bizarrement, avant de dire, c’est vrai, c’est tout à fait ça, vous ressemblez comme deux gouttes d’eau à Blaise Cendrars, la coiffure en brosse, la forme du visage, le coup d’œil entre dédain et provoc, le crayon au coin du bec, bon Continuer la lecture#anthologie #34 | Vous êtes son portrait craché

#anthologie #32 | La gare d’Algesiras

À Algesiras, tu n’iras pas en train, tu iras en voiture. Mais commencer un voyage c’est un peu solennel, c’est le début d’une histoire, toujours une grande première, un saut vers autre chose si pas vers l’inconnu. Ça ne peut pas commencer sur une aire d’autoroute, tout au moins dans ta tête, ça ne se fait pas comme ça. Sûrement Continuer la lecture#anthologie #32 | La gare d’Algesiras

#anthologie #31 | Cours préparatoire

C’est moi qui t’ai appris à lire. À lire et à écrire. Tu avais cinq ou six ans, comme tout le monde dans la classe, et moi soixante de plus. C’était ma dernière année à l’école, en juin pour moi, ce serait les très grandes vacances. Je n’en ai pas profité longtemps de mes très grandes vacances, mon cœur n’était Continuer la lecture#anthologie #31 | Cours préparatoire

#anthologie #36  | Epstein | portrait 

#21# Déjà tu savais qu’il fallait un temps de pose pour révéler à l’objectif une cohérence qui prendrait soin du détail, tu savais que l’objectif saisirait le tien, celui de la séduction juste dans ton regard, la douceur qui donne à l’autre cette importance et qui compte offrir à l’œil qui photographie le temps de l’imperceptible vibration, un temps qui Continuer la lecture#anthologie #36  | Epstein | portrait