#anthologie #38 | Plaider coupable

Un jour de juin, un homme est contraint de plaider coupable pour retrouver sa liberté et sort de mille neuf cent jours d’emprisonnement pour avoir, un matin, ou une nuit, quatorze ans plus tôt, décidé de mettre à l’air libre, respirable par tous, des milliards de mots qui avaient été volontairement enfermés, cadenassés, claquemurés, encellulés. Au même moment ou presque Continuer la lecture#anthologie #38 | Plaider coupable

#anthologie #38 I Faux !

Le choix de l’événement fait surgir ce souvenir Nous étions arrivés depuis peu à Rouen dans un pavillon de banlieue que nous avions eu le temps de mettre à notre goût. Je traversais le salon en L à la tapisserie d’un rouge mat graphisme doré, style art-déco, pour mettre la radio, après avoir pris le petit-déjeuner dans la cuisine repeinte Continuer la lecture#anthologie #38 I Faux !

#anthologies #38 | Premier voyage

Aujourd’hui elle est prête, sa maison bien rangée, les plantes regroupées dans la baignoire sous la lumière de la fenêtre à barreaux. La voisine viendra ajouter de l’eau tous les quinze jours. Aujourd’hui elle boit un thé pour le petit déjeuner, pour ne pas ouvrir un nouveau paquet de café, ne pas ouvrir une nouvelle bouteille de lait. Le frigo Continuer la lecture#anthologies #38 | Premier voyage

#anthologie #38 | dimanche

En vrai il vaut mieux disposer d’une bonne connexion, sinon le monde s’en va (à vau-l’eau) et ne bouge plus. À Internet (avec une majuscule), la connexion. Pour mener la recherche sur cette date, laquelle fait partie, au fond, des cinquante-cinq autres qu’on cherchera sans doute à éclairer pour mener à bien ce travail de bien nommé Romain (les effets Continuer la lecture#anthologie #38 | dimanche

#anthologie #38 | avec sa vue exceptionnelle

Il est probable que je me suis réveillée tôt et que j’ai regardé les bateaux, nous dormions dans un appartement donnant sur le port; il est possible que j’aie fait l’amour avant de partir pour l’opéra, c’est une façon comme une autre de se dire bonjour; que j’ai bu du thé, mangé des sardines et pris une douche en mettant Continuer la lecture#anthologie #38 | avec sa vue exceptionnelle

#anthologie #38 | pour la faire courte

Un jour dont j’aurai aimé dire qu’il est particulier parce qu’il est ce jour où, très loin de Dublin, je choisis de me raser en plein air, un miroir de fortune inséré entre les pierres d’une tour en ruine. Il n’en est rien. Il y a dans l’attente, et plus encore dans l’attente d’un jour particulier, une grande part de Continuer la lecture#anthologie #38 | pour la faire courte

#anthologie #38 | Un jour par an

J’ai décidé de raconter, de façon détaillée, chaque 23 octobre de ma vie. Pourquoi le 23 octobre ? La date n’est pas aléatoire, la personne destinatrice de ce cahier le saura. J’ai commencé l’année dernière et je continuerai aussi longtemps que je serai séparé de cette personne. Il m’importe qu’elle sache comment se déroulent mes jours tant que vivra mon espérance Continuer la lecture#anthologie #38 | Un jour par an

#anthologie #38 | semaine de rentrée

L’été a tenu ses promesses. On a soufflé après les dernières contraintes, résultats, répartitions des classes, à prévoir pour le mois de septembre. On a eu le temps de digérer l’intrusion des jeunes éméchés pendant le spectacle de juin, dédié aux peintres — et à ton peintre en particulier. C’est reparti. On entame une nouvelle année scolaire, il faut penser Continuer la lecture#anthologie #38 | semaine de rentrée

#anthologie #38 | 26 juillet 2024

Réveil à l’hôtel, draps blancs, serviettes blanches, style art déco, le miroir renvoie notre image, quel jour sommes-nous ? 26 juillet 2024. Il fait beau et déjà chaud en ce matin d’été. Les premiers tables au petit déjeuner se remplissent, cafés au lait, plateaux, croissants, beignets, céréales, le buffet est impressionnant et chacun se met à sa place. Les langues Continuer la lecture#anthologie #38 | 26 juillet 2024

#anthologie #38 | Vacances zone B

Des chemises d’homme pendent sur un balcon aux volets bleus bord de mer ouverts, d’habitude toujours fermés le matin. Les gens dans la rue sont déformés, le vendeur de meubles avec sa tête en avant, le menuisier pourtant jeune courbé en deux avec une bosse, une vieille dame aux pieds se terminant en triangle boite de la hanche droite en Continuer la lecture#anthologie #38 | Vacances zone B